Aristide MAILLOL:LA FEMME A L'OMBRELLE.

« Aristide MAILLOL LA FEMME A L'OMBRELLE C'est parce que sa vue faiblissait que, au début du siècle, Maillol se mit à la sculpture.

Il nous a cependant laissé quelques belles toiles, imprégnées de la modernité postimpressionniste.

Il esl probable que Maillol a réalisé celle œuvre à la même époque qu'une gronde fresque décorative aujourd'hui perdue, Loin de la ville.

«Au cours d'un séjour à Fécamp, écrit-il, je donnais des leçons de dessin à un groupe de jeunes Américaines.

Elles étaient très belles, respirant la vie et la santé, et por­ taient des chapeaux à bords larges, suivant la mode de cette année-là.

Je me mis à pein­ dre une grande toile de cinq mètres les représentant.

» lA TECHNIQUE Maillol s'est sons doute inspiré de La Gronde­ jolie, de Seurol, où l'on voit une jeune femme de profil, portant une ombrelle et des vêle­ menis à lo mode, ainsi que de la figure cen­ trale des Femmes ou bord de lo mer, de Puvis de Chavonnes.

Mois les influences de celle toile remontent encore plus loin, à la manière de peindre des artistes du Ouotlrocenlo, qui intégraient les personnages dons le paysage sons aucun effel de perspective el en en souli­ gnant les contours avec netteté.

Un portrait de Maillol alors qu'il est devenu un sculpteur réputé, ayant abandonné le pinceau pour le burin.

Aristide MAILLOL 1861-1944 • La Femme à l'ombrelle • Huile sur toile 193 cm x 149 cm • Signé en bas, à gauche, • Peint en 1896 • Localisation: Paris, musée d'Orsay L'ŒUVRE Maillot a divisé son tableau en bondes hori­ zontales correspondant chacune à une partie du corps de la jeune femme.

La ligne séparant la mer du ciel traverse le front, la jonction entre les doigts el l 'ombrelle se trouve sur la ligne de portage entre la mer et le sable.

Choque espace a ainsi sa propre coloration, traitée de manière plate, un peu comme chez Gauguin.

L'artiste o utilisé des teintes pâles, dons lesquelles domine le rose liront sur le mouve de la robe du modèle.

La jeune femme semble figée dons une attitude longuement préparée.

L'expression de son visage reste énigmatique.

Nous sommes loin des scènes de bord de mer chaleureuses auxquelles nous onl habitué les impressionnistes! La froideur qui se dégage de ce tableau, son refus de Ioule approche psychologique, son ouverture sur une dimension plus symbolique que réa­ lisle nous plongent dons une vision moderne de la peinture qui n'est pas sons rappeler la technique des nabis.

L'HISTOIRE Celle toile a été acquise par les Musées nationaux auprès d'un collectionneur privé, Mlle Forroil, en 1956.

LA CO TE Les to iles de Maill ol ont des cotes très va riabl es.

Un P aysage d ata nt de 1938 ( 46,5 cm x 55 cm) a été vendu 1743 0 0 F F (32 000 dolla rs ).

On trouve des cra yon s à 17000FF (3000 dollar s) et des fusains à 30000F F (5500 dollar s ).. »