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Argentine (1994-1995)

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450346.txt[12/09/2020 18:51:05] Argentine 1994-1995 Lors du scrutin du 14 mai 1995, le président Carlos Saúl Menem a é té réélu au premier tour, avec presque 50% des voix.

Il l'a emporté dans les vingt-trois provinces d e la république fédérale; à Buenos Aires, il n'a été distancé que de trois points par le Front pou r un pays solidaire (Frepaso, centre gauche).

De plus, sa formation, le Parti justicialiste (PJ, péroniste), a ob tenu la majorité absolue à la Chambre des députés (132 sièges sur 257), ce qui lui a donné le nombre minimal de membres pour que les délibérations soient valables.

Par ailleurs, le PJ a obtenu onze s ièges de gouverneurs parmi les quatorze sièges en jeu.

Le Frepaso, né de l'union du Frente Grande et d'une faction dissidente du PJ, dont les candidats à la Présidence et à la vice-présidence étaient respectivement José O.

Bordón et Carlos "Chacho" Alvarez, et dont la campagne avait été centrée sur les valeurs éthico-politiques, a obtenu presque 30% des voix et a vu son nombre de députés passer de 14 à 27.

L'Union civique radicale (UCR), dont les candidats étaient Horacio Massaccesi et Ramón Hernánde z, a réalisé pour sa part, avec 17% de la faveur populaire, le pire score de son histoire; le nombre de ses dé putés a chuté de 83 à 71.

Plusieurs facteurs expliquent la victoire du PJ: la stabilité écon omique, les résultats de l'ajustement structurel, surtout pour les classes supérieures, et la prégnance de l'identité politique péroniste dans les couches populaires.

Fin 1994, le gouvernement argentin pensait avoir vaincu pour toujours le s fantômes du passé: il était certain d'avoir payé depuis longtemps le coût politique de l'amnis tie octroyée aux militaires en 1989, tournant ainsi la page la plus douloureuse de l'histoire de l'Argentine - la dictature militaire qui, de 1976 à 1982, a provoqué la mort ou la "disparition" de 20 000 à 30 000 op posants politiques -, et d'avoir exorcisé pour toujours crise et stagnation économique.

Pourtant, l a confession, en octobre 1994, de deux membres de la marine, qui ont avoué, pour la première fois, avoir reçu et exécuté l'ordre de torturer et de séquestrer des civils, a rompu la loi du silence que s'étaient imposée les militaires et a ramené sur la place publique le débat sur les disparus de cette période.

Ni le g ouvernement ni les autorités militaires n'ont voulu entendre parler de la "sale guerre" quand un capitaine de co rvette a avoué, fin février 1995, avoir précipité à la mer des prisonniers vivants depuis son avi on.

Cependant, le gouvernement s'est vu obligé d'exiger l'autocritique des militaires et, pour ne pas blesser leur susceptibilité, également celle des guérilleros, plaçant ainsi les uns et les autres au même niveau de responsabilité.

En matière économique, plus de trois ans durant, le plan de conver tibilité du ministre de l'Économie Domingo Cavallo a réussi à faire baisser l'inflation et à assur er une reprise rapide de l'économie.

Malgré un taux de chômage (11%) repassé au-dessus du niveau historique de 6%, l'expansion s'est poursuivie pendant l'année 1994; la croissance s'est élevée à 7,1% et l 'inflation à 3,9%.

Les exportations ont augmenté, surtout dans le secteur manufacturier, et la demande intern e s'est accrue grâce à la consommation et à l'investissement.

Deux problèmes ont néanmoins pris de l'importance: la surévalua tion du peso et le déficit de la balance commerciale qui, en 1994, était de presque 6 milliards de dollars.

Po ur accroître la compétitivité des produits argentins, on a procédé à la réduction des impôt s indirects et à la flexibilisation ou à la déréglementation des marchés.

On a par ailleurs entrepris de di minuer les coûts de production, dont les coûts salariaux.

A cette fin, ont été engagées la réforme du droit du travail (longtemps bloquée par la Confédération générale du travail - CGT - et finalement appr ouvée par le Congrès en mars 1995), et celle du système de sécurité sociale.

Ainsi les contributions des ent reprises au système de sécurité sociale ont- elles été réduites et le déficit fiscal en est-il devenu inq uiétant en 1994.

Le calendrier politique avait amené le gouvernement à refuser la " facilité d'ajustement élargie" du FMI, avec les contraintes qu'il impliquait, mais la crise mexicaine et ses ef fets sur l'économie argentine, appelé "effet tequila" en ont décidé autrement.

La mise en place d'un nou veau plan d'ajustement a été acceptée par Buenos Aires, en mars 1995, en échange d'un prêt de 6,7 millia rds de dollars censé épargner à l'Argentine une crise à la mexicaine.

Le gouvernement a ainsi dû a ugmenter les taxes, dont celle à la valeur ajoutée (TVA).. »

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