Arabie saoudite (1995-1996)

« file:///F/Lycée/angui/0/450317.txt[12/09/2020 18:51:02] Arabie saoudite 1995-1996 Des actions terroristes ont mis à mal le mythe de la sécurité d u royaume.

L'explosion d'une grenade dans une mosquée du sud du pays, durant la prière du vendredi, le 20 oc tobre 1995 a révélé le malaise des petits propriétaires terriens, victimes des retards de paiement du go uvernement et de la spéculation foncière; l'attentat à la voiture piégée contre le siège des conseillers américains de la Garde nationale à Riyad, le 13 novembre 1995 a traduit l'exaspération populaire à l' encontre des États-Unis, pour leur omniprésence et leur comportement dans le royaume et pour leur parti pris pro-israélien dans le processus de paix.

Afin de relancer l'économie, le roi a procédé, le 2 août 199 5, à un remaniement gouvernemental, le premier depuis vingt ans, qui a épargné les princes.

Les nouveaux ministres, jeunes et technocrates pour la plupart, ont été chargés de réaliser les objectifs du 6e plan (1995-1999): accélération de la privatisation, accroissement des revenus non pétroliers, progression du taux de croissance à 3,8 %, grâce à un investissement annuel de 20 milliards de dollars.

Le budget de 1 996 prévoyait toutefois une augmentation du déficit, les recettes tombant de 36 à 35 milliards de dollars, pour des dépenses stabilisées à 40 milliards.

Les graves problèmes de santé dont le roi, âgé de soixante-q uatorze ans, a été victime, le 30 novembre 1995, l'ont laissé intellectuellement diminué et ont donné un r egain d'actualité à la question de la succession.

Chargé, le 1er janvier 1996, de gérer les affaires de l'État, le prince héritier Abdallah (soixante-douze ans) a été écarté plus rapidement qu'il ne s'y attendait (22 février), officiellement par le souverain, mais en réalité par ses demi-frères du clan Soudeiri , inquiets d'une évolution contraire à leurs intérêts.

Depuis Londres, le Comité de défense des droits légitimes (CDD L, opposition islamiste) a diffusé des informations sur les dissensions de la famille royale.

Celle-ci a lié la poursuite de ses bonnes relations économiques avec le Royaume-Uni à l'expulsion du Dr Mohammed al-Ma sari, porte-parole de ce mouvement, mais elle n'a pu obtenir gain de cause.

Un nouvel attentat anti-américain, le 25 juin 1996, a fait dix-neuf m orts et montré que l'exécution des quatre "Afghans" responsables de l'opération de Riyad n'avait pas dé sarmé la contestation radicale d'origine islamiste.. »