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Arabie saoudite (1991-1992)

Publié le 12/09/2020

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État occupant la plus grande partie de la péninsule Arabique qui s'étend au S.-O. de l'Asie entre la mer Rouge, le golfe Persique et l'océan Indien. Il est formé essentiellement du Hedjaz, du Nedjed et de l'Asir. Après que Abd el-Aziz ibn Séoud eut reconquis, en 1926, l'Empire que son ancêtre Séoud le Grand avait fondé au début du XIXe siècle, on pouvait se demander si la puissance de la ferveur wahhabite, qui avait été le moteur essentiel de la conquête séoudite, était capable maintenant de se consacrer aux œuvres de paix et de participer à l'édification d'un véritable État. L'effort de modernisation dans lequel Ibn Séoud s'était engagé dès 1926 souleva la réprobation de nombreux chefs des ikwan (v. ARABIE. L'Arabie à l'époque moderne), qui ne voyaient là qu'une trahison de l'idéal traditionaliste pour lequel ils avaient lutté jusqu'alors ; Ibn Séoud brisa impitoyablement les révoltes de 1929, tout en établissant à l'intérieur une monarchie théocratique absolue, il adopta une attitude bienveillance à l'égard des puissances occidentales. De plus, l'exploitation du pétrole provoqua un bouleversement immense de l'État séoudite. Lié économiquement aux Anglo-Saxons, Ibn Séoud observa durant la Seconde Guerre mondiale une neutralité bienveillante à l'égard des Alliés, mais il attendit 1945 pour déclarer la guerre à l'Allemagne, ce qui permit à son pays de prendre part à la fondation de l'ONU. En 1945, l'Arabie Saoudite adhéra à la Ligue arabe ; elle envoya des combattants dans la première guerre israélo-arabe, mais elle ne s'engagea pas activement dans le mouvement d'unité arabe ; État théocratique, elle considérait avec méfiance la laïcisation en cours dans plusieurs pays du Proche-Orient. À la mort d'Ibn Séoud (nov. 1953), son fils aîné, Séoud IV, lui succéda, mais il se heurta à l'opposition de son frère, l'émir Fayçal, qui, depuis longtemps associé à la direction des affaires par son père, incarnait la tendance conservatrice. Dans leur lutte pour le pouvoir il s'imposa et, le 2 nov. 1964, il déposait Séoud IV et se faisait proclamer roi. Le règne de Fayçal (1964/75) fut marqué par des succès considérables, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur : fort des revenus pétroliers sans cesse croissants, il maintint fermement les bases religieuses de son État et imposa une politique de modernisation intensive. Il déclara hors la loi l'esclavage (1962), construisit des écoles, des hôpitaux, des routes. Lors de la guerre israélo-arabe de 1973, il prit l'initiative du boycottage pétrolier à l'égard des États-Unis et des autres pays occidentaux favorables à Israël. Les lignes générales de cette politique ne furent pas modifiées après l'assassinat du roi Fayçal (25 mars 1975) par un de ses neveux. Le roi Khalid associa au pouvoir le prince Fahd, son demi-frère, et tous deux eurent le souci de pratiquer la pondération dans un monde arabe et islamique de nouveau sujet à de profondes divisions. En juin 1982, Fahd succédait à Khalid, décédé. Usant de la puissance que lui donnaient ses revenus pétroliers, en particulier au sein de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont l'Arabie Saoudite était membre depuis la fondation en 1960, le pays joua un rôle international croissant : investissements aux États-Unis, en Europe, nombreux prêts consentis aux pays islamiques, interventions diplomatiques modératrices dans les conflits du Moyen-Orient (le plan Fahd, attribué au nouveau roi d'Arabie, adopté par les pays arabes en sept. 1982, reconnaissait implicitement l'État d'Israël), soutien à l'Irak dans la guerre contre l'Iran. L'Arabie Saoudite a pu en outre opposer, à partir de 1973, une armée (une aviation en particulier) moderne et puissante à toute tentative de subversion dans sa zone d'influence. En 1979, les rebelles de la tribu des Oteiba, qui tentaient un coup de main contre la Grande Mosquée de La Mecque, furent écrasés. Depuis la seconde guerre du Golfe, l'opposition religieuse a gagné en popularité, qu'il s'agît des sunnites radicaux ou, dans le nord du pays, des chiites. Afin d'en limiter la portée, les Séoud renforcèrent les pouvoirs de la police religieuse, la moutawa. La société saoudienne est en effet encadrée par les oulémas, gardiens du dogme, qui veillent à la conformité religieuse des décisions du roi et au strict respect de la charia (la loi religieuse). 000200000364000010F8 35E,Économiquement, le pays s'était modernisé à pas de géant depuis les années 1970 ; mais les structures politiques ont peu changé. Afin de couper court aux revendications modernisatrices de classes moyennes formées à l'occidentale, le roi Fahd a institué, en 1992, un conseil consultatif, le Majlis al-Choura, qui n'a pas limité pour autant le pouvoir discrétionnaire du roi et le rigorisme wahhabite. Malgré l'armée moderne dont il s'était équipé, le royaume n'a pu s'opposer en 1990 à l'invasion du Koweït par l'Irak et il a accueilli un demi-million de soldats américains pendant la première guerre du Golfe, ce qui aggrava ses difficultés économiques. Pour des raisons de santé, le roi Fahd a laissé le pouvoir au prince héritier Abdallah. Les tensions économiques, la dernière guerre contre l'Irak (2003), la montée de l'islamisme pèsent sur l'avenir du pays.

« file:///F/Lycée/angui/0/450322.txt[12/09/2020 18:51:03] Arabie saoudite 1991-1992 Pour l'Arabie saoudite, les conséquences économiques et financiè res de la guerre du Golfe de 1991 ont été très lourdes.

La contribution saoudienne à la coalition armée contre l'Irak, l'aide financière apportée par le gouvernement de Riyad à la Syrie et à l'Égypte pour leur participation à la coalition, mais aussi les achats massifs d'armes aux États-Unis ont représenté en 1992 un montant estimé entre 70 et 80 milliards de dollars.

Or les recettes pétrolières saoudiennes qui avaient atteint 40,9 m illiards de dollars en 1990, en raison d'une augmentation sensible de la production et du relèvement spectac ulaire du prix du baril de brut durant le second semestre de 1990, ont sensiblement chuté en 1991, à la suite de l'effondrement du prix du pétrole, descendu en dessous de 18 dollars le baril, soit un nivea u inférieur à ce qu'il était avant l'invasion du Koweït par l'Irak d'août 1990.

C'est pourquoi l'Arab ie saoudite a envisagé de porter sa capacité de production à 10 millions de baril par jour en 1992.

Dé jà, en novembre 1991, lors d'une conférence de l'OPEP, les Saoudiens avaient obtenu un relèvement d u quota de production, porté à 8,5 millions de barils/jour (contre 5,4 millions de barils/jour en 1989).

Les difficultés financières de l'Arabie saoudite ont contraint le gouvernement de Riyad à recourir au marché international des capitaux, en lançant deux emprunts de 4,5 milliards de dollars et de 2,5 milliards de dollars en 1991.

Contrairement à certaines prévisions alarmistes, le pèlerinage à La Mecque s'est déroulé sans incident du 29 mai au 18 juin 1991.

Il est vrai que la très grande majorité de s militaires occidentaux présents dans le royaume lors de la guerre du Golfe avaient déjà quitté le sol s aoudien à ce moment.

1 700 000 pèlerins sont venus, dont 117 000 Iraniens.

Les musulmans soviétiques, jusqu'a lors absents, ont été au nombre de 4 700; le roi Fahd avait personnellement pris en charge leurs frais.

En finançant la réouverture de mosquées, le gouvernement de Riyad s'intéresse d'ailleurs de plus en plus aux républiques musulmanes de l'ex-URSS qui se dégagent de l'emprise soviétique.

La coopération avec les États-Unis a été encore plus étro ite que traditionnellement: l'Arabie saoudite a apporté son appui total au processus de paix américain pour le Pro che-Orient, et à la réunion de la conférence de Madrid (fin octobre 1991).

De même, pour faire pla isir au président américain, le roi Fahd a annoncé la création d'un Conseil consultatif, le Majlis al-chour a.

Mais cela n'a pas pour autant démocratisé le régime.. »

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