Databac

Apogée, contestation et chute de l'absolutisme

Publié le 17/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Apogée, contestation et chute de l'absolutisme Ce document contient 2912 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Intro : Depuis la fin du XVè siècle, caractérisée aussi par la fin du Moyen-âge, l’Etat monarchique n’a cessé de se renforcer en France, malgré les guerres dereligion (1559-1598) et la Fronde (1648-1652).

Après ces crises Louis XIV (1661-1715) veut faire changer le monarchie et se base sur de nouveaux principes :le roi veut régner sans premier ministre et décider seul de la politique du pays.

Cependant, si le roi choisit de gouverner, il ne le fera jamais réellement seul auConseil d’en haut (l’équivalent du conseil des ministres) où il s’entoura de ses ministres d’État, de l’avis desquels, il ne s’écarta que très rarement.

La gestion decertains domaines revenait aussi à d’autres conseils : le Conseil des finances, dominé par Colbert; le Conseil d’État, présidé par le chancelier; le Conseil desdépêches, qui jouait le rôle de tribunal administratif ; le Conseil du commerce; le Conseil de conscience, qui désignait les titulaires des plus hautes charges dansle clergé; enfin, le Conseil de la religion, prétendue réformée, qui s’occupa de la question protestante jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes.

Même avec l’aidede ces conseils, on parle de monarchie absolue.

Cependant, ce régime politique ne dura qu’un temps, puisqu’il pris fin Le 4 septembre 1791, faisant alors passerla France d’une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle.

On peut alors se demander quelles ont été les différentes étapes de cette monarchieabsolue, passant de son apogée à sa chute.

Pour cela, nous mettrons en avant les raisons de l’apogée pour ensuite montrer les facteurs de la contestation, etenfin, expliquer les circonstances de la chute de l’Absolutisme. I) L’apogée de l’absolutisme : Arrivée au pouvoir de Louis XIVA) Le rayonnement culturel.L’intérêt porté à l’image et au prestige se traduit par un véritable mécénat culturel Français, dont l’ambition était bien de supplanter l’Italie comme centre de lacivilisation en Europe.

L’achat de la manufacture des Gobelins (1662), la création de l’académie des inscriptions et belles-lettres (1663), des Académies depeinture et de sculpture (1664), de l’Académie des sciences (1666), de l’Académie d’architecture (1671), l’édification de l’Observatoire (1687-1672), de la porteSaint-Martin (1672), la construction de la place des Victoires et de la place Vendôme, s’inscrivirent dans cette logique.

En partie mené à bien par Colbert,détenteur de la charge stratégique de surintendant des Bâtiments, ce vaste projet visait à faire de la science et de la culture françaises une manière d’arbitreuniversel, et de Paris, où l’on proposa même au Bernin d’édifier la colonnade du Louvre (1605), une capitale intellectuelle et artistique, célébrant dans sonarchitecture même les triomphes et la grandeur du roi.

Ce mécénat s’adressa également aux artistes, dont beaucoup reçurent des pensions ou furent invités àVersailles ou chez les Grands.

Certains, comme Racine, Molière et Lully (nommé directeur de l’Académie royale de musique en 1672) entretenaient même desliens privilégiés avec le Roi. B) L e règne de Louis XIV : un état de guerre permanent Le règne de Louis XIV « le Grand » est certes un moment d’apogée de l’histoire de France, mais au prix de nombreuses guerres.

Le roi pratique une politiqueétrangère conquérante, qui inquiète les autres pays européens. Organisée par Le Tellier et son fils Louvois, l’armée française devient la plus nombreuse d’Europe (400 000 hommes).Elle est dirigée par des grands hommes de guerre comme Turenne ou Vauban, commissaire général des fortifications, qui fortifie les villes frontalières pourpréserver la France des invasions et la protège ainsi d’une « ceinture de fer ». Colbert crée une puissante marine de guerre, poursuivant ainsi les efforts de Richelieu : galères (navires à rame) en Méditerranée, vaisseaux de lignes etfrégates (à voiles) sur l’océan, corsaires attaquant les navires ennemis (Jean Bart et Duguay-Trouin). On distingue deux périodes dans les guerres de Louis XIV :Le temps des victoiresLa guerre de Dévolution contre l’Espagne (1667-1668) où il gagne la Flandre.La guerre de Hollande (1672-1678) où il gagne la Franche-Comté.Il annexe Strasbourg en pleine paix en 1681.La guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) ne donne rien. Le temps des défaitesLa guerre de la succession d’Espagne (1701-1714) est perdue par la France.Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, devient roi d’Espagne mais doit renoncer à ses droits à la succession au trône de France.Les traités d’Utrecht et de Rastadt assurent désormais la domination de l’Angleterre en Europe. C) Versailles, un château à la gloire du « roi soleil » Louis XIV, soucieux de rendre tangible la puissance et le prestige de la royauté, fit de Versailles, « à l’origine simple rendez-vous de chasse de son père, àquelques kilomètres à l’ouest de Paris », le centre du pouvoir administratif et la vitrine de sa grandeur.

Le château, progressivement agrandi à partir de 1661sous la direction de Louis Le Vau, auquel succéderont François d’Orbay, puis Jules Hardouin-Mansart, fut peu à peu entouré d’un immense parc dessiné par LeNôtre, aux portes d’une ville créée de toutes pièces, dont la majesté architecturale lui conférait des allures de capitale.

Ce gigantesque chantier s’étala sur plusde quarante ans.

Versailles, où tous les éléments décoratifs furent pensés comme des symboles de puissance, fit travailler tous les grands artistes du temps(Charles Le Brun, mais aussi Jouvenot, Hyacinthe Rigaud, Pierre Mignard et, pour la sculpture, Antoine Coysevox et les frères Coustou), dont certains avaientcommencé, sur le chantier de Vaux-le-Vicomte, à définir ce qui fut caractérisé par la suite comme le style Louis XIV.De manière épisodique, puis définitive à partir de 1682, la cour s’y installa.

Elle adopta une étiquette particulièrement rigoureuse, participant également d’unrôle politique, qui consistait à souligner le rayonnement du monarque et à concentrer l’aristocratie dans un lieu unique.

Le souci du paraître, celui d’approcher leroi et de s’en faire remarquer devenait désormais la préoccupation principale de cet ordre naturellement porté à la turbulence.

Jusqu’au début des années 1680,cette cour, d’un luxe inégalé dans tout l’Occident, fut au centre d’un tourbillon continuel de carrousels, de représentations théâtrales (comme la première deTartuffe, en 1664), d’opéras, de fêtes (les Plaisirs de l’île enchantée, 1664).

De réceptions de souverains et d’ambassadeurs étrangers, qui mobilisaient enpermanence artificiers, peintres, décorateurs, mais aussi architectes de bâtiments éphémères, poètes préposés à l’écriture des arguments de spectacles etgraveurs chargés d’immortaliser ces spectacles. II) La contestation : LA CRISE DE L’ANCIEN RÉGIMEA) La faiblesse politique A la veille de la Révolution, la Monarchie semble intacte; en fait, elle ne fait que paraître.

C’est comme ces poutres rongées intérieurement par les termites; Onne peut pas s'en douter de l'extérieur.

En fait, le mot "absolu" est trompeur.

Il signifie qu'il n'y a pas de pouvoir qui contredis celui du roi.

Mais le roi est loind'avoir tout pouvoir sur son pays et ses sujets.

Les techniques de cette époque rendent un gouvernement bien plus faible que de nos jours : les moyens detransport sont lents, les télécommunications aussi, passant par un messager à cheval.Par ailleurs, la monarchie absolue est très contestée dans le monde intellectuel.

Dans ces conditions il aurait fallu un homme fort pour redorer le blason de cesystème politique.Louis XVI n'est pas du tout l'homme de la situation.

La phrase qu’il prononce, quand il apprend qu'il est roi, à la mort de Louis XV : "Mon Dieu, protégez-nous,nous sommes trop jeunes pour régner !», montre bien qu’il n’es pas prêt.

Il est timide, manque de prestance, il est dépourvu de caractère, de clairvoyance, desens politique.

C'est sûrement un brave homme, mais pas du tout celui que les circonstances exigent.

De plus, il ne peut pas compter sur son entourage, etspécialement sa femme Marie-Antoinette, peu sérieuse, aimant les fêtes et les dépenses, surnommée parfois Madame Déficit! B) Les problèmes économiques et financiersLa malchance de Louis XVI, c'est d'arriver sur le trône au moment d'un renversement économique.

Le XVIII° siècle a été un "bon siècle".

Les récoltes ont étébonnes, les famines ont disparu, la population a beaucoup augmenté.

En fait, tout cela change dans les années 1770.

La hausse des prix cesse, spécialementpour les produits agricoles, blé et vin surtout.

Comme la population, essentiellement rurale, tire ses revenus des produits qu'elle peut revendre, elle disposealors de moins d'argent, ce qui affecte tous les secteurs de l'économie.

A cela, on doit ajouter le désastreux traité de commerce avec l'Angleterre de 1786, malnégocié, qui ouvre la France aux produits industriels anglais, beaucoup moins chers que les produits français, fabriqués artisanalement. Mais c'est dans le domaine des finances royales que va se cristalliser la crise de l'Ancien régime.Le déficit, la différence entre les entrées et les sorties de la caisse de l'État, qui est d'ailleurs la même que la caisse du Roi de France, ce déficit se creuse d'unefaçon catastrophique.

Bien qu'à cette époque on n'ait pas fait de budget, les historiens ont pu reconstituer celui de 1788. Résumons : déficit important; le déficit est du moins aux dépenses civiles et militaires (celles-ci font 16,3 % des dépenses, pour une armée de 300 000 hommeset 100 000 marins) qu'à l'énorme service de la dette.

Finalement, ce qui coûte le plus cher à la France, c'est le remboursement des intérêts des emprunts quiont été fait pour combler le déficit ! Pourtant l'opinion publique est surtout sensible aux dépenses de la Cour, 5,8 % seulement, mais qui apparaissent commescandaleuses à une époque de misère.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles