Antoine WatteauLe peintre des fêtes galantes.
Publié le 17/05/2020
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Le peintre desjëtes galantes
Natif de Valenciennes, arrivé très jeune
à Paris, Jean Antoine Watteau débute en copiant des tableaux religieux.
Entre 1703 et 1708, élève de Claude Gillot,
spécialiste des scènes burlesques, il se familiarise avec les personnages de la
comédie bouffe.
Au palais du Luxem
bourg où l'accueille
le peintre Audran, il est séduit par les Rubens de la galerie
Médicis.
Aidé d' Audran, il travaille à la
décoration des châteaux de la Muette et de Nointel, il inspire déjà des artistes
comme Boucher et Lancret.
En 1710, à
Valenciennes, il peint avec réalisme des
scènes de la guerre de la Succession
d'Espagne, Le Camp volant, Les Traî
nards, Les Maraudeurs ...
Entre 1710 et
1716, il retourne à des sujets inspirés du
théâtre; selon l'habitude qu'il a contrac
tée à l'atelier Gillot,
il peint des types de la comédie italienne: Mazzetine, Gilles ...
Grâce à la magnifique collection du riche amateur d'art Crozat, son hôte et
admirateur, il complète sa connaissance des Vénitiens et des Flamands.
Travailleur acharné, producteur fécond,
Watteau a pourtant toujours été un
grand malade
miné par la tuberculose.
Nerveux, instable, changeant constam
ment
de résidence, il est reçu tour à
tour,
de 1717 à 1721, par de fidèles protecteurs: Sirois, le marchand de
tableaux Gersaint, le financier Crozat.
C'est chez ce dernier, à Nogent-sur
Marne, qu'il meurt, à 37 ans.
Ses œuvres les plus célèbres datent de ses dernières années: Finette, L'Amante in quiète, L'Indifférent, Les Amusements
champêtres, Le Rendez-Vous de chasse,
1684-1721
L'Embarquement pour l'île de Cythère qui lui ouvre en 1 717 les portes de l'Académie, L'Enseigne de Gersaint, que l'on considère comme son chef
d'œuvre et qui, peint en 1720, revient au
réalisme de 1710.
Antoine Watteau doit surtout sa gloire
et sa réputation considérables, déjà de son vivant, à ses tëtes galantes; ce sont
des scènes aimables où, dans une lumiè re vaporeuse et une atmosphère d'une
mélancolie voluptueuse, des couples élé gants, un peu énigmatiques, chantent,
dansent, font de la musique, s'entretien
nent dans des parcs, sans doute de sujets amoureux; c'est déjà du marivau
dage et Watteau est un des meilleurs
évocateurs d'un siècle qu'il a à peine
connu.
Survenu immédiatement après
Le Brun, il a rompu avec l'académisme
et a introduit la liberté, le mouvement, le goût de l'érotisme aimable.
Son art
expressif et original en fait le grand
maître de la peinture française du XVIII• siècle.
Reprise par ses élèves Pater et Lancret, puis par Boucher et
Oudry, sa manière a été imitée partout
en Europe: le «genre Watteau» a fait
fureur.
Mal aimé après les critiques de Diderot,
longtemps oublié, Watteau a été remis
en honneur au XIX• siècle, grâce aux
hommages des Goncourt, de Baudelaire
et de Verlaine.
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