Antoine Pevsner

« Antoine Pevsner1886-1962 Sculpteur russe.

Son Oeuvre connaît un véritable essor au contact de Malevitch et de son enseignement (1917-1918).

Grâce à son âge et sa maturité intellectuelle, il apparaît alors comme le mentor de son plus jeune frère NaumGabo, avec lequel il signe le Manifeste réaliste (1920), publié à l'occasion de la première exposition constructivisteque les deux frères présentent à Moscou en plein air au mois d'août.

Y participe également Klucis, jeune élève dePevsner aux Ateliers libres (Svomas).

Les constructions non objectives en deux et trois dimensions que Pevsnerréalise à ce moment s'inscrivent parfaitement dans l'esthétique constructiviste du milieu moscovite.

Elles serontexposées en 1922 à Berlin.

Ne voulant pas souscrire aux postulats de l'esthétique "productiviste", l'artiste quitte àcette occasion la Russie, et il s'installe à Paris à partir de 1923.

Dans ses constructions apparaît à ce moment leplexiglas, qui trouve un emploi brillant dans le décor de la Chatte, réalisé avec Gabo en 1927 pour les ballets deDiaghilev.

L'Oeuvre de Pevsner se différencie pourtant de celle de son frère par un emploi vigoureux du verre et dufer.

Ses reliefs tridimensionnels réalisés au cours des années 30 témoignent d'une vision spatiale bien plusaudacieuse que l'esthétisme illustratif et quelque peu décoratif de son frère.

Avançant vers une maturité du volume,Pevsner se lance, dans la deuxième moitié des années 30, dans la réalisation de structures ouvertes fabriquées avecdes tiges métalliques soudées.

Dans ses "Projections spatiales" des années 40, il atteint une indéniable maîtrise dessurfaces sphériques, dont les origines stylistiques sont solidement ancrées dans l'imaginaire spatial duconstructivisme moscovite des années 1919-1921.

Ami de Marcel Duchamp, présence continue sur la scèneparisienne, puis new-yorkaise, il devient l'un des représentants les plus remarqués du constructivisme russe.L'exposition à la galerie Drouin en 1947, puis celle de 1948 au MoMA, lui apportent une reconnaissance bien méritée.Son action au sein du Salon des réalités nouvelles aura également largement contribué à la propagande duconstructivisme russe, dont il offre un rare — sinon unique — développement fructueux au cours des années 30 et40.

La majeure partie de son Oeuvre est offerte par sa veuve au musée national d'Art moderne de Paris.

D'autresOeuvres majeures se trouvent dans la collection Guggenheim de Venise, à la Tate Gallery de Londres et auKunstmuseum de Bâle.. »