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Antoine Coysevox1640-1720En ce temps où l'atelier patronal est presque toujours l'atelier paternel, la " vocation " deCoysevox est un fait banal.

Publié le 22/05/2020

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« Antoine Coysevox 1640-1720 En ce temps où l'atelier patronal est presque toujours l'atelier paternel, la “ vocation ” de Coysevox est un fait banal.

Le père étant établi menuisier à Lyon, le fils apprendra la menuiserie.

Banales aussi ces alliances entre dynasties d'artisans.

La s œ ur de Coysevox épousera son voisin François Coustou, sculpteur sur bois.

Il est vraisemblable que le jeune Antoine Coysevox ayant pratiqué le métier y réussit ; à dix-sept ans il “ monte ” à Paris. Par chance, il a dans sa poche une recommandation pour Le Nôtre qui le fait entrer comme apprenti chez le vieux sculpteur Lerambert.

Il se mariera quelques années plus tard avec la nièce de celui-ci ; se remariera dix ans après avec une modeste Lyonnaise ; aura dix enfants vivants.

Bon père de famille, honnête homme, sans ambition, le sculpteur bénéficie d'une situation très stable, très aisée, très considérée.

Jeune académicien, il suivra sans heurt jusqu'au sommet la filière académique : professeur, puis adjoint au recteur, recteur, directeur et enfin chancelier. Belle carrière officielle disciplinée à l'ombre du pouvoir, qui, en soi, n'a rien de très excitant pour l'esprit, hantés que nous sommes par l'idée que le génie doit librement s'épanouir en marge de la société ou en révolte contre elle...

Coysevox une fois embauché deviendra l'un des nombreux rouages de la mécanique de précision montée par Louis XIV, Colbert et Le Brun — chacun dans son rôle et dans son ordre.

Ils ont embrigadé tout ce qui existe de talents en France — et en font même recruter à l'étranger — pour le gigantesque travail collectif qui s'accomplit. Dans les limites imposées (et très naturellement acceptées) les talents les plus divers arrivent, au moins pour l'observateur superficiel, à une sorte d'égalité d'expression. Mais notre Coysevox domine d'assez haut les sculpteurs de son temps.

Comment sa personnalité va-t-elle se manifester ? C'est toute l'histoire de l'art classique.

Les contraintes soutiennent les faibles.

Elles peuvent exalter les génies.

Les règles de la versification et du théâtre ont-elles jamais empêché Racine de déployer ses ailes ? Coysevox exécute fidèlement les instructions de ses maîtres.

Comme tout le monde il est sous la coupe de Le Brun qui fournit de précises indications.

S'en évader ? La question ne se pose même pas.

Il travaille d'abord pour Versailles en collaboration avec le jeune Italien Tuby aux trophées de l'escalier des Ambassadeurs et à la décoration de la Grande Galerie. Son habileté est extrême.

Tout ce qu'il entreprend — même les copies d'antiques — est traité avec souplesse ; Le Brun, dont il a fait le buste, a remarqué sa vigueur d'accent.

Il lui confie les statues les plus proches du château, les plus en vue.

Après le Vase de la Guerre, placé sous le salon du même nom qu'il a lui-même décoré avec tant de magnificence, il sera l'auteur des deux plus nobles statues de fleuves qui s'étendent au bord des bassins du parterre d'eau. Mais c'est à Marly qu'il va donner sa mesure.

Les divinités aquatiques qui ornent la Cascade, les fameux coursiers de la Renommée et de Mercure (transportés plus tard à. »

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