Anthony Trollope1815-1882Sa jeunesse fut assombrie par les difficultés financières de sa famille que sa mère, FrancesMilton Trollope, avait fait vivre par ses romans.
Publié le 23/05/2020
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TROLLOPE Anthony. Romancier anglais. Né à Londres le 24 avril 1815, il y mourut le 6 décembre 1882. Sa mère était la femme de lettres Frances Trollope, auteur d’un livre Mœurs et coutumes des Américains [1832] qui fit grand bruit aux États-Unis. Il fut dans sa jeunesse, ainsi qu’il le raconte dans son Autobiographie (1875-76), atteint d’un complexe d’infériorité qui, chez tout autre, eût pu engendrer une inspiration trouble. Un emploi dans l’Administration des postes et son mariage inaugurèrent une existence meilleure et l’amenèrent à s’imposer une méthode de travail littéraire qui, vue du dehors, peut surprendre par sa rigueur. De 1841 à 1859, Trollope fut envoyé en mission en Irlande où il conçut l’idée de son premier roman (1847) en visitant les ruines d’un vieux château. Mais ni cet ouvrage, ni le suivant ne révèlent un talent particulier. Au cours d’une inspection en Angleterre occidentale, la cathédrale de Salisbury et la vie ecclésiastique ambiante, pressentie plutôt qu’observée réellement, lui inspirèrent Le Pasteur(1855) suivi des Tours de Barchester (1857); Le Docteur Thorne (1858); La Cure de Framley (1867); la suite des « romans de Barchester » s’achève en 1867 avec La Dernière Chronique de Barset. D’autres milieux apparaissent dans ses romans écrits à la suite des voyages qu’il fit en Italie, en Égypte, aux Indes, aux Etats-Unis, en Australie et en Afrique du Sud, où il avait été chargé de missions. Ils élargirent son horizon. Trollope résigna ses fonctions en 1867 et en 1808 se présenta aux élections comme candidat libéral. Il fut battu mais transposa ses nouvelles expériences dans des romans politiques tels que Phineas Finn (1869), Le Premier Ministre [The Prime Minister], où la finesse de l’observation n’est pas moindre que dans ses œuvres inspirées par les milieux religieux. Il ne se proposait rien d’autre que de regarder objectivement le monde et de peindre les hommes tels qu’ils étaient. Sa discrétion, sa bienveillance, son appréciation indulgente et réaliste des sentiments humains toute faite de nuances sont des qualités qui lui ont assuré l’intérêt et parfois même l’enthousiasme de la postérité.
♦ « Dans ses limites, plus restreintes, Trollope était un réaliste plus intransigeant et plus magistral que Thackeray et ceux-là mêmes qui ne veulent voir dans ses personnages que des types, sont prêts à convenir qu’ils n'en sont pas moins vigoureux. » Chesterton.«
Anthony Trollope
1815-1882
Sa jeunesse fut assombrie par les difficultés financières de sa famille que sa mère, Frances
Milton Trollope, avait fait vivre par ses romans.
Doit-on y voir la raison pour laquelle,
quoique entré à 19 ans dans l'administration des Postes, il publia en 1847 un premier roman ?
Fonctionnaire zélé, il n'en fit pas moins un métier de son talent d'écrivain.
Son Autobiographie
(1883) choqua la sentimentalité et le romanesque des Victoriens par la façon prosaïque et
commerciale dont il traitait son travail d'auteur.
Il osait avouer qu'à la date de 1879 sa
production littéraire lui avait rapporté d'ores et déjà la coquette somme de 70 000 livres
sterling.
Ses nombreux livres de fiction connurent toutefois un grand succès.
Les plus
populaires sont la série (6 volumes) intitulée Barchester novels qui a pour cadre un
Barsetshire imaginaire, avec Winchester pour capitale, où il met en scène le milieu
ecclésiastique.
Son œ uvre qui comporte en outre des récit de voyages et des romans
politiques est une incomparable chronique de la société de son temps..
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