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Angola (1994-1995)

Publié le 12/09/2020

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« Angola 1994-1995 Après un an de négociations à Lusaka, le gouvernement du MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola) et l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola) ont signé de nouveaux accords de paix en novembre 1994.

A la différence de ceux signés à Bicesse en mai 1991 qui, censés mettre un terme à une guerre vieille de seize ans, avaient, après la tenue, en septembre 1992, d'élections sans démilitarisation réelle, débouché sur la reprise du conflit armé, ceux de Lusaka ont conditionné la participation de l'UNITA au pouvoir et à l'administration du pays à sa démilitarisation préalable; ils ont en outre prévu une intervention internationale dans le processus de pacification, dotée cette fois de moyens décents (dont quelque 7 000 hommes), d'un mandat plus large, et d'une direction plus claire de l'ONU. Si ces conditions semblaient enfin pouvoir donner une chance de réussite au processus de paix, l'héritage des deux dernières années de guerre a, en revanche, été à tous égards catastrophique.

C'est sur la base d'un déséquilibre militaire inverse de celui de 1991 qu'ont pu être signés les accords et il a fallu de longs mois et de fortes pressions internationales pour que les combats cessent après la signature.

L'état-major de l'armée gouvernementale, à l'offensive sur tous les fronts, ne voulait pas renoncer à la possibilité de remporter une victoire militaire; quant à l'UNITA, en repli, et qui avait perdu presque tous ses points forts (dont la ville de Huambo), elle tentait, là où elle le pouvait, de ne pas céder de terrain.

Jusqu'à la signature et au-delà, les deux camps s'étaient surarmés, l'avantage allant indiscutablement (de un à dix) au gouvernement, qui avait pu jouer de sa légitimité internationale et surtout de son pétrole. A la mi-1995, alors que les forces de l'opération de l'ONU commençaient à se mettre en place, on entrait dans une nouvelle phase de trêve effective. Cependant, au vu des massacres et du niveau inédit de violence de l'affrontement pour le pouvoir auxquels cette guerre a donné lieu, la défiance entre les directions des deux camps est restée entière, rendant aléatoires, sauf engagement rigoureux et ferme de la communauté internationale, le succès de la démilitarisation et la réalité de l'association au pouvoir de l'UNITA, dont il dépendra que le conflit politique ne reprenne pas une forme militaire. En outre, la guerre, la poursuite de l'accaparement des biens publics au profit d'une minorité de plus en plus étroite, la corruption au sommet de l'État et de l'armée ont nourri dans les villes de la côte, où s'étaient entassées des millions de personnes, une misère et une crise sociale sans précédent, une délinquance et une criminalité en plein essor.

A la mi-1995, le pétrole et la richesse du pays, ainsi que l'attention portée, au niveau régional et international, à sa stabilisation et sa reconstruction ne paraissaient pas suffire à exclure d'autres scénarios plus inquiétants.

En effet, le maintien de l'antagonisme politique entre les deux anciens belligérants, les crises et divisions internes dans leurs propres rangs, les perspectives économiques encadrées par les plans d'ajustement structurel et l'ancrage de pratiques de spéculation et de corruption à la tête de l'État ont fait apparaître le risque du développement d'affrontements sociaux et d'un banditisme armé, jusque-là contenus par la guerre, et d'une utilisation politique, voire militaire, de la décomposition sociale.. »

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