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Andocide

Publié le 15/05/2020

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ANDOCIDE. Orateur grec. Né à Athènes vers 440 avant J.-C., mort après 391. En 415, quand, la veille du départ de la flotte pour la Sicile, tous les Hermès de la ville eurent la face mutilée et que le bruit courut qu’on avait parodié les mystères d’Eleusis, Andocide, accusé par Dioclidès, fut mis en prison avec son père Léogoras et quelques-uns de ses parents, parmi lesquels se trouvait Charmidès qui le poussa à dire ce qu’il savait. Il était en fait l’ami d’Euphilétos, lequel avait pris la tête des mystificateurs, et seule une chute de cheval avait empêché Andocide de participer à l’expédition. Andocide reconnut lui-même qu’il était coupable mais il invoqua les circonstances atténuantes. Sur les conseils de ceux qui voulaient se venger du traître, Isotimidès publia un décret par lequel étaient exclus des fonctions civiques et des lieux publics tous ceux qui s’étaient rendus coupables d’impiété. Andocide, atteint par ce décret, quitta Athènes, fit des voyages, mais chercha toujours le moyen de rentrer dans son pays. En 411, comme il avait procuré des renforts à la flotte athénienne de Samos, il crut qu’il pouvait retourner à Athènes. Malheureusement le gouvernement des 400 venait tout justement d’être instauré dans la ville. Andocide fut emprisonné et faillit être exécuté. Après la chute du régime qui lui était contraire, il tenta à nouveau de revenir et prononça un discours : Sur son retour — v. Discours — en demandant à ses concitoyens le bénéfice de l'impunité. Cette impunité ne lui fut pas accordée et il dut retourner en exil. Après l’amnistie de 403, il eut enfin toute licence de revenir et de reprendre ses activités politiques. Mais il avait des ennemis puissants qui ne désarmaient point : en 399, Képhisios et quelques autres l'accusèrent d’avoir fréquenté des lieux publics, en dépit de la défense qu’on lui avait faite autrefois. Andocide eut gain de cause en prononçant un nouveau discours : Sur les mystères, dans lequel il cherche à montrer que le seul témoignage qu’on ait contre lui est celui de Callias, son ennemi personnel. En 391, il fut au nombre des ambassadeurs envoyés à Sparte pour conclure la paix, après la guerre de Corinthe. A son retour, il prononça le discours Sur la paix, dans lequel il tâchait de persuader le peuple d’accepter les propositions de Sparte, en énumérant les profits qu’on en pourrait tirer et en taisant les graves désavantages. Mais les Athéniens punirent de l’exil ces ambassadeurs coupables de s’être écartés des directives reçues. Passée cette date, nous ne savons plus rien d’Andocide. Le drame de cet homme, né pour les intrigues et dont la vie fut aventureuse, fut d’aimer passionnément sa patrie et d’en être tenu continuellement éloigné par des ennemis pleins de rancœur. Ses discours sont rédigés avec assez peu de soin, et les répétitions nombreuses les rendent souvent monotones; mais on en peut louer le naturel et la simplicité. ♦ « II est, dans ses discours, simple et sans recherche, uni et sans figures. » Pseudo-Plutarque, Vies des dix orateurs. ♦ « Ce fut moins un artiste qu 'un amateur. Il ne fit pas métier de logographe : il ne plaida que dans des causes où il était personnellement intéressé, et ni sa vie agitée ni son caractère ne lui permirent de mettre en pleine valeur ses dons naturels. » A. Croiset.

« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 37809) Sujet : L'apologue vous parait-il une forme d'argumentationparticulierement efficace ? Nom : ali madec E-mail : [email protected] Id user : 115264Vente autorisée : NonPour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/alizeedebrest.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : andocide Catégorie: Histoire-géographie Envoyé par téléchargement --- Contenu du document: --- Andocide (~ 440 env.-apr.

~ 391) n'est pas un orateur de profession.

Ses discours lui sont imposés par lesdifficultés qu'il rencontre : compagnon de plaisir d'Alcibiade, compromis dans l'affaire des mystères d'Éleusis et danscelle de la mutilation des Hermès, il est d'abord emprisonné, puis, parce qu'il a dénoncé ses amis pour échapper à lamort, il s'exile de lui-même jusqu'à la chute des Trente.

On connaît de lui trois discours : Sur le retour (~ 408), Surla paix (~ 391), dont l'attribution est incertaine, et Sur les mystères (~ 399), discours prononcé pour se défendreaprès avoir été accusé d'impiété par un sycophante.

Il est considéré comme un orateur de deuxième rang.Tous les orateurs dont les œuvres nous sont restées sont des Athéniens : outre que le tempérament de l'Athénienle porte à apprécier les beaux discours, le régime démocratique de cette cité, où la parole confère un pouvoirsupérieur à celui des magistrats officiels, a contribué à cette éclosion d'orateurs.

En effet, les discours politiquessont prononcés devant l'Assemblée du peuple qui se réunit quarante fois par an, sans compter les assembléesextraordinaires, et les orateurs experts qui parviennent à prendre de l'influence sur le peuple obtiennent alors ungrand prestige.

Les usages judiciaires favorisent également les progrès de l'éloquence : dans les procès civils,chaque partie soutient elle-même ses intérêts ; dans les autres, tout citoyen peut se porter accusateur, et l'accusése défend lui-même, chacun parlant à la foule en un temps limité du haut de sa tribune.

Aussi les professions delogographe (celui qui compose un discours pour le plaideur) et de synégore (qui prend la parole au tribunal après leplaideur) sont-elles en expansion.

Quant à l'éloquence d'apparat, plus soignée et plus soucieuse encore d'esthétiquepure, elle se développe dans les oraisons funèbres prononcées traditionnellement en l'honneur des soldats morts.Donc, par sa naissance, Andocide appartenait au parti oligarchique; il dut prendre rang de bonne heure dansl'hétairie d'un certain Euphilétos; c'est dans ce groupe, comme l'orateur lui-même nous l'apprend, que se forma lecomplot dirigé contre le gouvernement démocratique, dont la mutilation des Hermès fut le signal.

On trouvera dansle discours des Mystères un récit dramatique des événements qui se produisirent alors à Athènes.

Voici ce qu'en ditThucydide (liv.

VI, ch.

XXVII et LX): « Sur ces entrefaites (la veille du départ de la flotte pour la Sicile), tous lesHermès de pierre qui se trouvaient dans la ville d'Athènes, figures quadrangulaires, qui, suivant l'usage national, sontplacées en grand nombre devant les temples et les édifices particuliers, furent presque tous en une seule nuitmutilés au visage.

Nul ne connaissait les auteurs de la profanation; la cité promit de grandes récompenses à qui lesdénoncerait.

On voyait là un présage relatif à l'expédition, un complot formé pour bouleverser l'Etat et abolir ladémocratie...

Le peuple montrait beaucoup d'irritation et de défiance...

Chaque jour croissait avec l'exaspération dela multitude le nombre des arrestations.

Alors un des détenus, qui paraissait un des plus coupables, fut amené parun de ses compagnons de captivité à faire des révélations, vraies ou fausses; on hésite entre les deux conjectureset personne n'a jamais pu rien dire de certain sur les auteurs de l'attentat.

Ce prisonnier détermina donc soncompagnon, fût-il innocent, à s'assurer l'impunité (adeia), pour être sauvé lui-même et délivrer la ville de l'anxiétéprésente.

Il lui remontra qu'il avait plus de chances de salut à faire des aveux moyennant l'adeia, qu'à affronter lejugement en persistant à nier.

Alors cet homme fit une dénonciation relative aux Hermès, où il s'accusait lui etquelques autres.

Le peuple Athénien accueillit avec joie ce qu'il crut être la vérité on relâcha aussitôt ledénonciateur et ceux de ses compagnons qu'il n'avait pas désignés; on fit aux autres leur procès.

Tous ceux qu'onput saisir furent mis à mort; les fugitifs furent condamnés par contumace.

Reste à savoir si les victimes avaientmérité Ce qui paraît surtout ressortir de ce récit c'est que Thucydide ne sait rien de précis sur la dénonciation, pasmême le nom du dénonciateur.

L'expression καθ' αυτο κα κατ ' λλων μην ει τ τ ν ρμ ν est bien vague.Dans quelle mesure Andocide a-t-il été complice du sacrilège ? A-t-il mutilé lui aussi les Hermès ou n'a-t-il fait quegarder le secret aux conspirateurs, ses amis? Thucydide ne le dit pas, c'est donc qu'il l'ignorait, et le public avec lui.. »

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