Analyse texte Pascal: Faiblesses et grandeurs chez Pascal

« BEGUIN TS2 Emma Devoir Maison – Explication d’un texte philosophique Ce texte, extrait des Pensées de Blaise Pascal, porte sur la conscience que l’être humain a de lui-même, de son état physique et psychique ; ainsi que sur le devoir moral. Ce texte cherche à répondre à la question : qu’est ce qui permet à l’être humain de sortir de sa condition de misère, de sa petitesse, pour s’élever et devenir un être grand, noble et moral ? La thèse de Pascal est que l’être humain ne peut être grand et digne que s’il a conscience de sa misère, sa faiblesse et que c’est donc la pensée qui fait de l’Homme un être supérieur, qui lui permet de devenir un être moral.

Dans la première partie, de « La grandeur » L.1 jusqu’à « misérable.

» L.4, Pascal pose l’affirmation que l’être humain doit prendre conscience de sa misère pour s’élever de celle-ci et ainsi, paradoxalement atteindre sa grandeur, sa noblesse, son excellence.

La conscience, ou en tout cas la conscience immédiate, pouvant être assimilée à la pensée, une question se pose : quelle est la place de la pensée dans l’appartenance à l’espèce humaine ? De la L.5 « Je puis bien concevoir » à la L.12 « l’univers n’en sait rien.

», par une expérience de pensée dans laquelle il enlève une à une des parties corporelles à l’être humain pour en trouver la nature et par un exemple dans lequel il fait une analogie entre l’être humain et le roseau, Pascal cherche à expliquer pourquoi l’Homme est « grand » : c’est sa pensée (et donc sa conscience) qui différencie l’Homme de toutes les autres espèces existantes sur Terre, et c’est cette conscience, qui rend l’être humain supérieur.

L’Homme étant alors doué de pensée, quel usage doit-il en faire ? Dans la troisième et dernière partie, de la L.13 à la L.15, Pascal fait une sorte d’injonction, puisque la dignité et la grandeur humaine résident dans la pensée, il est alors un devoir moral de penser à bonne escient, de penser moralement. Dès lors, nous pouvons commencer à analyser la première partie.

« La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connait misérable.

» L.1 La prise de conscience d’un état déplorable ferait alors se transformer ce dernier en un état supérieur.

Bien que cela paraisse paradoxale au premier abord, il ne faut peut être pas voir « la grandeur » et « la misère » comme de réels antonymes : autrement dit la noblesse de l’être humain, son importance, sa supériorité vient du fait qu’il a conscience, qu’il a connaissance de ses faiblesses, de ses limites, de son impuissance, de son absence de liberté… il se sait mortel.

D’après Pascal et sa vision janséniste, l’Homme a voulu se faire l’égal de Dieu en pensant pouvoir contrôler ses passions et a été déchu par se dernier, il a été réduit a un état bestial.

Il a été abandonné à l’enfer de ses passions destructrices, incontrôlables et mauvaises (« le cœur humain est creux et plein d’ordure ») et à une puissance physique réduite, sans possibilité de rédemption par ses actes.

Mais c’est la conscience de ces faiblesses psychiques, face à l’immensité d’une puissance divine transcendante, qui en fait sa force, sa grandeur.

Celui qui pense être maître de lui-même, qui pense être son propre Dieu, libre et capable de tout ne mesure pas sa misère.

On peut comparer le point de vu de Pascal à celui que Spinoza a. »