analyse philosophique d’american beauty

« C’est en 1999 que paraît American Beauty, une comédie tragique réalisé par Sam Mendes. Dans ce film nous rencontrons une famille banale au premier abord qui a réussi le American Dream mais en réalité il n’en est rien.

Le père, Lester, est soumis à sa femme Carolyn et lors d’une représentation de danse de sa fille, il tombe sous le charme d’Angela, une jeune adolescente et se donne pour objectif de la séduire.

Carolyn, elle, est une femme matérialiste qui ne souhaite que le succès et qui trompe son mari avec le « roi de l’immobilier ».

Leur fille Jane est en pleine crise d’adolescence, c’est une jeune fille qui ne semble pas heureuse et qui subit le manque de communication de ses parents, durant le film elle se rapproche de Ricky, le fils étrange des voisins. Nous allons alors étudier les différents enjeux philosophiques qui peuvent être relevés dans ce film. Ce dernier mène à une réflexion sur de multiples sujet lié au bonheur.

Tout d’abord nous allons aborder la renaissance de Lester, puis nous etudierons la critique d’une société des apparences, ensuite nous verrons l’imoprtance de la couleur rouge dans l’intrigue et enfin nous nous intéresserons a la réelle beauté du monde. Tout d’abord, ce film amène à une réflexion sur le réel bonheur, qui n’est pas forcément compatible avec le monde actuel, et ceci à travers le personnage de Lester.

Tout au long du film, nous suivons la métamorphose de ce dernier qui est une forme de renaissance.

Au départ il a pour objectif de séduire Angela mais le résultat de son changement est bien plus important, il atteint la liberté et le bonheur. La rencontre avec Angela est pour Lester un tournant dans sa vie, elle le mène à une rébellion contre les codes sociaux, il décide de changer toutes ses habitudes qui ne lui apporte aucun bienêtre.

Il quitte son travail et menace son entreprise afin de recevoir une compensation monétaire. Contrairement à la norme, il souhaite désormais un travail sans responsabilité, Lester postule donc dans un fast-food.

Il quitte ses responsabilités d’adulte et vie dorénavant comme si il n’avait plus rien à perdre : il s’achète la voiture de ses rêves, consomme du cannabis dans son garage tout en faisant du sport et en écoutant de la musique.

En somme, il se comporte comme un adolescent, mais c’est à travers ce total lâché prise de sa part qu’il quitte son train de vie morose dans lequel il était malheureux et redécouvre la vie sans filtre. Finalement, même quand il en a la possibilité, Lester ne fait pas l’amour avec Angela, il se rend compte qu’elle n’est qu’une petite fille.

Nous pouvons visualiser cette différence d’âge dans la scène où il est au-dessus de la jeune fille sur le canapé, le plan de la caméra donne l’impression qu’elle est encore plus petite qu’elle ne l’est réellement et il apparaît très imposant au-dessus d’elle. Mais il ne regrette pas ce choix car sa métamorphose physique et mentale l’a menée vers un résultat plus grand : la liberté et le bonheur, un bonheur vrai, qui marginalise, et qu’il a payer au prix de sa vie.

En effet, alors qu’il est en train de mourir, Lester sourit car il se sent heureux et libre, il dit « Bien sûr, je pourrais être aigri de ce qui m'est arrivé.

Mais c'est inutile.

Il y a tant de beauté dans le monde.

» De plus, ce film fait la critique d’une société des apparences et de l’illusion.

En effet, une grande partie des personnages de ce film se cache derrière une apparence bien précise, ce qu’il les empêche de vivre pleinement.

Nous avons d’abord Carolyn qui semble avoir réussi le « American dream » avec son travail, sa maison et sa famille.

Mais elle est en réalité malheureuse, cependant elle est constamment en train de le cacher et de cacher ses émotions, elle préfère passer pour la femme modèle aux yeux de tous.

Elle répète souvent « pour attirer la réussite, on doit commencer par donner l’impression de réussir », cette phrase illustre son attachement aux apparences qui sont pour elle la clé du succès même si elle doit sacrifier son bonheur y parvenir. Nous retrouvons également Angela qui ne vit qu’à travers le regard des hommes jusqu’à mentir à ses amies au sujet de ses relations avec eux.

Le pire pour cette jeune fille serait d’être ordinaire, elle tient à se faire remarquer pour son physique, et nous pouvons même la voir se vexer lorsque Ricky ne lui accorde aucune attention la première fois qui la rencontre.

Ce comportement traduit un grand manque de confiance en elle.

Son bonheur ne se trouve que dans les yeux des hommes , ce qui la pousse à parfois agir de façon irréfléchie comme avec le père de son amie, Lester. Enfin, nous avons Franck, le père de Ricky.

Ancien colonel de l’armée, il éduque son fils de manière stricte et violente.

Sa plus grande peur est que son fils soit homosexuel et il va jusqu’à le virer de chez lui après l’avoir battu lorsqu’il pense qu’il entretien une relation avec Lester.

En réalité, derrière cette violente homophobie, il cache son homosexualité qu’il n’assume pas et qui empiète sur son bonheur.

À la fin du film, son meurtre n’est pas que le résultat d’un malentendu, c’est.... »