Analyse melancholia
Publié le 08/06/2022
Extrait du document
«
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Les trois premiers vers sont des questions rhétoriques.
Le lecteur apprend
dans ce passage qu’il est question des enfants (vers 1 puis vers 3).
L’âge
indique que ces enfants sont livrés à eux mêmes et ne vivent pas une vie
ordinaire “seul”, “seules” (société/parents).
La formulation négative du
premier vers puis l’antithèse du vers 2 (doux/maigrit) insistent sur la fragilité
et l’état dégradé de ces enfants.
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Les chiffres permettent d’accentuer la charge de travail des enfants.
Le fait
que les enfants ne soient pas aptes physiquement à travailler est mis en
lumière par “sous des meules”.
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Le travail harassant est mis en avant par l’expression “de l’aube au soir”,
puis par l'adverbe “éternellement” et enfin par la répétition du mot “même”.
La métaphore “prison” évoque le lieu de travail tel un lieu d’enfermement, un
lieu de privation de liberté, un lieu avec des conditions de vie difficiles.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
La difficulté du travail est mise en avant par la personnification des
machines, assimilées à des montres.
“dents”, “montre”, “mâche”.
Le recours
à cette personnification (L’assommoir de Zola) insiste sur le fait que les
machines terrorisent/effraient les enfants et les “mangent”, c’est à dire
qu’elles abîment les enfants et les privent de leur innocence/jeunesse.
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Le vers est construit sur un chiasme.
L’idée c’est de montrer que des enfants
nommés avec le NC “Inncocents” travaillent dans des lieux où les conditions
sont difficiles.
Les images associées aux enfants sont présentes à travers
“Anges” et "innocents", le but étant de susciter de la peine/ de la compassion
= registre pathétique (pathos= sentiments)
Ils travaillent.
Tout est d'airain, tout est de fer.
Le vers débute par une phrase essentielle (c'est-à dire qu’elle ne peut être
réduite).
Implicitement, Hugo vise le fait que les enfants n’ont pas d’autres.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Melancholia victor hugo analyse linéaire
- Préparation à l’oral du baccalauréat de français Analyse linéaire n°4 - Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990 (épilogue)
- Objet d'étude : La poésie du XIX et du XX siècle. Parcours complémentaire : Alchimie poétique : réinventer le monde. Analyse linéaire 2/2 « Le Pain », Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942
- Britannicus, analyse de la scène 1 acte I
- ANALYSE DE PRATIQUES PROFESSIONNELLES UE 6.1 EHPAD