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Analyse linéaire Le dormeur du val

Publié le 10/12/2023

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« Objet d’étude n°1 : La poésie du XIXème siècle au XXème siècle Parcours associé : Emancipations créatrices Œuvre intégrale : Arthur Rimbaud, Les cahiers de Douai, 1870 Lecture linéaire n°1 : Le Dormeur du val Intro : Alors qu’éclate la guerre franco-prussienne en 1870, Arthur Rimbaud, adolescent poète de 16 ans, tente de fuir l’univers corseté de sa ville natale en fuguant vers Paris et la Belgique.

Il se réfugiera par la suite à Douai, chez de la famille de son professeur George Izambard.

C’est là-bas qu’il rédige et corrige nombre de ses poèmes qui seront réunis dans son recueil « Les cahiers de Douai ».

Dans son poème « Le dormeur du val », l’innocence et la guerre constituent les thèmes principaux, leur rapport choque le poète et la Nature complète ce portrait tragique.

Rimbaud traduit cette absurdité par des dissonance à travers le poème. En quoi les contrastes du poème construisent-ils une dénonciation sensible et efficace de la guerre ? Pour répondre à cette question, le poème est découpé en 3 mouvements : le premier quatrain décrit un décor idyllique et plein de vie, le second quatrain ainsi que le premier tercet un révélation progressive et l’ambiguïté de la figure du soldat.

Enfin le dernier tercet révèle la mort en invitant à une relecture. Mouvement 1 : Un décor idyllique et plein de vie - « C’est » = présentatif+ présent d’énonciation = introduit le tableau qui suit, sollicite l’imagination, repris avec « c’est un petit val » l4 « chante une rivière… » « le soleil luit » = nature personnifiée = anime le cadre « herbes des haillons », « montagne » = terre « soleil », « rayons » = feu « rivière » = eau = 3 des 4 éléments = richesse du paysage « chante », « accrochant », « verdure » = ouïe, toucher, vue = convocation des sens : synesthésie = imagination et lecteur immergé « rivière accrochant », « haillons d’argent » = rejets + rimes croisées = déséquilibre le rythme pour se rapprocher du réalisme « petit val », « montagne fière » = antéposition de l’adj + nouvelle personnification = insiste sur le caractère hautain, insouciant et tranquille de la nature, propice à un lieu de repos La première strophe installe un cadre enchanteur, une ambiance naturelle propice au bonheur et à la quiétude.

Le contraste avec la tragédie finale n’en apparaît que plus frappant, l’absurdité de la guerre que plus vive. Mouvement 2 : Révélation progressive, ambiguïté de la figure du soldat - « Un » = déterminant indéfini + absence de repères spatiaux temporels = plan universel, cas non particulier - - - - - « soldat jeune » : surgissement de présence humaine et de la guerre ! = épithète = agit comme absurde = irréalisme de l’association jeunesse et guerre «, bouche ouverte, tête nue, » = description méliorative = effet dramatique quant à la suite « frais cresson bleu » = indices « frais », « bleu » = froideur + « cresson » = plante qui pousse au bord de l’eau : le soldat a la tête dans la rivière « Dort » = à la lumière de la proposition précédente, ce terme apparait comme ironique ou mensonger Ambiguïté des images : « il est étendu » = dort ou mort ? « son lit (vert) » = lit comme on l’entend ou cercueil ? « Pâle » semble suggérer un mal.... »

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