Analyse linéaire l'Albatros: En quoi ce petit poème constitue-t-il un apologue sur l’intolérance de la société humaine ?
Publié le 29/05/2021
                            
                        
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                                                                    Il expérimente en 	
passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme, qui est un mouvement 
consistant à 	considérer que chaque chose dans le monde ont une signification secrète.
                                                            
                                                                                
                                                                    De même, il remet au 	
goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose (	Spleen de Paris	, 1869).
                                                            
                                                                                
                                                                    Il mène une 	
vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse s	e retrouve dans son concept central du Spleen (humeur 	
dépressive).
                                                            
                                                                                
                                                                                                                                                                                    	                                                                             	                   	
Le poème «	 L’Albatros	 » est le troisième poème de	 Les Fleurs du mal	 après le prologue constitué par «	 Au 	
lecteur	 », et le premier poème «	 Bénédiction	 » qui introduit la section «	 Spleen et Idéal	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans ces quatre 	
quatrains en alexandrin	s à rimes croisées, alternativement féminines et masculines, Baudelaire nous décrit la 	
rencontre brutale entre des marins et des albatros.
                                                            
                                                                                
                                                                                                                                             	                                      	
En quo	i ce petit poème constitue	-t-il un apologue sur l’intolérance de la société humaine ?                                                                     	                                                       	
Le plan est le suivant	 : on commence par «	 un t	hème prosaïque	 » on continue sur une «	 rencontre cruelle entre 	
l’albatros et l’humain	 » et termine sur «	 L’albatros, allégorie du poète	 » 	
1ère strophe	 : Un thème prosaïque (qui est dépourvu d’élégance), banal	 	
• 	Le premier mot du premier vers, l’adverbe «	 Sou	vent	 » marque en même temps la répétition, le 	
caractère habituel de l’évènement qui va suivre, et une entrée rapide et directe dans le poème.	 	
• 	« Pour s’amuser	 » évoque le but léger, le divertissement recherché.	 	
• 	« Les hommes d’équipage	 » renvoient à un 	groupe indéterminé, sans identité, quelconque, ils 	
désignent la population extérieure...	 	
• 	Au Vers 2, seule occurrence du titre, avec le mot «	 albatros	 ».
                                                            
                                                                        
                                                                    Les autres évocations de l’albatros 	
se font par des périphrases et des métaphores, comme dans la suite 	du vers «	 vastes oiseaux des 	
mers	 » périphrase laudative qui insiste sur l’envergure majestueuse du volatile.	 	
• 	Au Vers 3, un portrait moral de l’albatros est esquissé : «	 Qui suivent, indolents compagnons… » : 	
attitude inoffensive et plutôt rassurante.	 	
• 	Le v	ers 4 change d’atmosphère, notamment avec l’expression «	 gouffres amers	 », métaphore 	
d’une mer avec des grandes vagues, des grands creux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Paronyme avec «	 amers	 » qui rappelle 	
évidement la sonorité de «	 la mer	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Le verbe «	 glissait	 » affirme aussi la prése	nce de l’eau.	 	
• 	Le rythme binaire des vers mime la houle de la mer.	 	
• 	Image saisissante du gouffre, renforcée par l’allitération en «	 r » : navire, gouffre, amers.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette 	
allitération dure, après la tranquillité des trois premiers vers, annonce la suite diffici	le dans les 	
strophes suivantes.	  	
• 	Ce premier mouvement inscrit dans cette première strophe nous pose le cadre du poème : la mer, 
un bateau, un équipage et un oiseau, un albatros.	 	
2ème	 et 3	ème	 strophe	 : Une rencontre cruelle entre l’albatros et les 	marins	 	
• 	Vers 5 : «	 À peine	 », locution adverbiale soulignant comme dans le premier vers avec «	 Souvent	 » 	
l’immédiateté.	  	
• 	Mais surtout vers 5, nous trouvons le terme «	 les planches	 », une synecdoque (	Figure de style par 	
laquelle on fait entendre le plus en d	isant le moins, ou le moins en disant le plus)	 pour le pont du 	
navire, les planches étant les éléments qui constituent le pont.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus, «	 les planches	 » est une 	
syllepse (	figure par laquelle on emploie un même mot à la fois au sens propre et au sens figur	é.
                                                            
                                                                                
                                                                    La 	
syllepse joue donc sur la polysémie d’un mot, c’est	-à-dire sur le fait qu’un mot dispose de plusieurs 	
sens.	), qui à côté du sens propre énoncé, désigne le théâtre, la scène.
                                                            
                                                                                
                                                                    Alors, l’albatros est en 	
représentation pour le plaisir d’un public, les mar	ins.	 	
• 	Le vers 6 est construit sur un parallélisme 	(Un	 parallélisme	 est une figure de style d’insistance.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il 	
consiste à reprendre la même construction en deux endroits d’un même texte pour mettre en 
valeur leur rapport)	 antithétique (	contradictoire avec une 	thèse ou une idée précédemment 	
énoncée.)	 : la périphrase métaphorique «	 rois de l’azur	 » s’opposent dans le rythme binaire aux.
                                                                                                                    »
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