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analyse linéaire "la mort de l'enfant " Eldorado

Publié le 20/04/2024

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« Analyse linéaire : « La mort de l’enfant », Eldorado. Introduction : Laurent Gaudé est un auteur français du XXème siècle.

Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre ainsi que des romans dont certains ont obtenu le prix Goncourt, comme par exemple le Soleil de Scorta paru en 2004.

L’œuvre Eldorado de Laurent Gaudé est parue en 2006.

Elle traite d’un sujet très important de notre actualité, l’immigration.

L’extrait « La mort de l’enfant » en est tiré.

Il se situe au début du roman alors qu’une ancienne rescapée du Vittoria raconte son histoire au commandant Piracci. LECTURE En quoi ce récit a-t-il pour vocation d’émouvoir le lecteur face à cette tragédie ? Tout d’abord, nous aborderons dans le 1er mouvement, la violence de la traversée, des lignes 1 à 18.

Puis, nous étudierons la caractéristique tragique de cet extrait, des lignes 19 à 42. Développement : Eléments d’analyse : En gras : les citations et les procédés Souligné : les explications/interprétations I/Une traversée violente - L’extrait s’ouvre sur des cris : « Les cris avaient été poussés par deux jeuneś Somalis » (l 1). Au lieu d’être objet de la phrase, « les cris » se trouvent en position sujet, ce qui apporte immédiatement un effet d’anxiété et de frayeur sur le navire. - Cette peur est accentué par l’allitération en r qui apparaît dans le premier paragraphe et qui donne l’impression que les cris résonnent toujours : « cris / réveillés / autres / donnèrent / alarme / profité / navire / s’empara / désespoir / pris »... - La personnification de la peur : « La panique s’empara très vite du bateau.

» montre que tous les clandestins sont gagnés par l’affolement et tous les événements se complètent pour que ce climat de panique s’installe et prenne de l’ampleur. - Le parallélisme de construction : « Personne ne savait piloter pareil navire. Personne ne savait, non plus, où l’on se trouvait.

» rend compte de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. - De plus, les deux phrases négatives qui suivent : « Ils se rendirent compte avec désespoir qu’il n’y avait pas de réserve d’eau ni de nourriture.

Que la radio ne marchait pas » témoignent de l’absence d’issue favorable pour les naufragés.

Ils sont perdus, livrés à eux-mêmes au milieu d’une mer inquiétante. - Les phrases tantôt brèves, tantôt a-verbales (sans verbes) : « Ils étaient pris au piège. ́ de la mer.

Dérivant avec la lenteur de Encerclés par l’immensité l’agonie.

» portent à son paroxysme le sentiment de peur. - Avant de se concentrer sur la mort de l’enfant, l’auteur nous donne à voir l’agonie des clandestins.

Celle-ci est annoncée très tôt dans le texte avec l’emploi du conditionnel qui exprime les faits redoutés et pourtant inévitables : « On savait que si l’errance se prolongeait, la mort serait monstrueuse.

Elle les assoifferait (1).

Elle les éteindrait (2).

Elle les rendrait (3) fous à se ruer les uns contre les autres.

».

Le rythme ternaire (1), (2), (3) qui suit la personnification de la mort, accentue l’horreur qui est à venir. - Les termes choisis pour désigner les migrants sont indéfinis : « Certains », « d’autres », « les corps ».

Aucun individu ne se détache de la masse informe des migrants. - Le bruit : « Les bébés ne cessaient de pleurer » est de moins en moins palpable comme en témoigne le verbe de perception : « faiblissaient » jusqu’à laisser place au néant : « Bientôt, ce ne fut plus que le silence ». II/Une traversée tragique - L’utilisation de l’adjectif numéral ordinal : « Le premier mort fut un Irakien d’une vingtaine d’années.

» sous-entend qu’il est le premier d’une longue série de morts. - Lorsqu’il est question de ceux qui sont morts, deux substantifs (=noms communs) surgissent : « les morts » et « ces corps ». Tous les clandestins sont donc déshumanisés. - Le superlatif : « ces corps plongés à l’eau furent de plus en plus nombreux.

» est significatif de l’horreur qui prend possession du bateau. - La mort guette chaque passager qui sait.... »

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