Analyse des « Fermes Savantes »

« Analyse des · « Femmes Savantes » Les Femmes Savantes, comme Les Précieuses, demeure l'une des pi�%)M de Moli�I) les plus jouées.

Non seulement elle traite un sujet qui, bien loin d'avoir vieilli, a repris au contraire, grâce à l'évolution des mœurs, un intérêt d'actualité indiscutable ; mais sa structure sans défaut, sa complexité psychologique et dramatique lui gardent intacte, si elle est bien mise en sc�A) son efficacité sur les spectateurs.

Diderot, lorsqu'il la relisait, était pénétré d'admiration au point de rester chaque fois, pendant quelques jours, décour_�gé pour lui-même : il désespérait de jamais pouvoir atteindre une telle maîtrise.

Effectivement l' œuvre est d'abord extrêmement solide, d'une vérité impossible à mettre en doute.

« On y croit», constamment.

L'auteur est présent, certes, on le devine derri�K) ses personnages, qui les regarde vivre et qui les juge ; mais il n'intervient pas, même pour le point de départ de l'intrigue, pour ménager des épisodes révélateurs ou imposer un dénouement factice.

Pas un seul coup de pouce, ce sont les caract�I)M qui créent par eux-mêmes toutes les situations, comme une analyse rapide permet aisément de s'en con­ vamcre.

ACTE 1, Scène 1.

Deux sœurs face à face, toutes deux jeunes et jolies mais visiblement de tendances et d'intérêts opposés.

Armande, l'aînée, attaque : Henriette n'a tout de même pas l'intention d'accepter,. »