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Analyse de la scène 5 du Premier Acte (TARTUFFE de Molière)

Publié le 16/05/2020

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« Analyse de la scène 5 du Premier Acte (TARTUFFE de Molière) La scène 5, la plus longue du premier acte, avec la scène I, est constituée par une discussion entre Cléante et Orgon, quiporte, bien entendu, sur Tartuffe.

Excédée par l'aveuglement (l'Orion, Dorine terminait la scène précédente sur uneréflexion sarcastique : « Et je vais à Madame annoncer par avanceLa part que vous prenez à sa convalescence.

» Saisissant au vol cette raillerie de Dorine, Cléante essaie de ramener Orgon à un plus juste sentiment de la réalité.Croyant jouer sur l'amour-propre du chef de famille, il lui fait remarquer que sa lubie le rend la risée des domestiques : « A-t-on parlé d'un semblable caprice?Et se peut-il qu'un homme ait un charme aujourd'huiA vous faire oublier toute chose pour lui...» Le charme de TartuffeOn remarquera que l'accent est mis là encore sur la personnalité de Tartuffe et sur le caractère singulier et excessif dessentiments qu'il inspire à Orgon.Le mot « charme » est très fort et désigne un véritable envoûtement qui a privé Orgon de son libre arbitre.

C'est un termehabituel du langage amoureux.

On parle dans les tragédies de Racine du « charme » qui rend un personnage esclave desa passion.

D'ailleurs, Orgon ne proteste pas.

Loin de se laisser impressionner, il va, au contraire, essayer de convertirCléante à sa foi dans Tartuffe.Il semble même se réjouir de l'occasion que lui offre son beau-frère de faire un néophyte de plus.

C'est sur un ton devéritable extase qu'il parle de Tartuffe en tant qu'« homme », sans même se retrancher derrière des arguments de piété : « Mon frère, vous seriez charmé de le connaître,Et vos ravissements ne prendraient point de fin.C'est un homme...

qui,...

ha! un homme...

un homme enfin.» On notera l'ambiguïté du mot « ravissements» qui possède une signification religieuse, dans le contexte du discours dévot,mais qui n'est pas dénué de connotation sensuelle.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la passion dévote d'Orgon estfortement personnalisée.

Mais le principal argument utilisé par Orgon est la tranquillité d'âme que lui procure l'influencebénéfique de Tartuffe : « Qui suit bien ses leçons goûte une paix profonde,Et comme du fumier regarde tout le monde.Oui, je deviens tout autre avec son entretien;Il m'enseigne à n'avoir d'affection pour rien;De toutes amitiés il détache mon âme;Et je verrais mourir frère, enfants, mère et femme,Que je m'en soucierais autant que de cela.» Un cynisme égoïsteCléante ne peut s'empêcher de relever le cynisme égoïste qui perce à travers cette profession de foi très chrétienne.

Illance à Orgon une pointe dont celui-ci, emporté par son élan apostolique, ne remarque même pas l'ironie : « Les sentiments humains, mon frère, que voilà!» Ce vers 280 marque la fin de la première partie de cette scène, qui constitue l'introduction au débat au cours duquel Orgonva d'abord exposer l'apologie, ou plutôt le dithyrambe de Tartuffe, discours auquel Cléante répond en essayant dedétromper son beau-frère en prouvant à celui-ci l'hypocrisie de son idole.Au récit d'Orgon sur sa rencontre avec Tartuffe et sur les mérites de ce dernier succède le tableau par Cléante de la faussedévotion.

Puis Cléante se livre, dans une longue tirade, à un éloge de la vraie dévotion afin de montrer que lecomportement de Tartuffe ne correspond pas du tout à ce modèle.La dernière partie de cette scène expose les efforts de Cléante pour obliger Orgon à tenir la promesse faite à Valère dedonner à celui-ci la main de Mariane.

Orgon se dérobe aux questions pressantes de Cléante sur la date fixée pour lesnoces.

Il refuse de s'engager et de donner une réponse.

Cette attitude étrange laisse penser à Cléante que le mariageentre Valère et Mariane est compromis et qu'Orgon a quelque autre projet en tête.

Ainsi, la fin du premier acte s'enchaînenaturellement avec l'acte 2 centré sur le mariage de Mariane.. »

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