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Allemagne 1992-1993 La fin du "rêve helvétique"

Publié le 10/09/2020

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« Allemagne 1992-1993 La fin du "rêve helvétique" "Quelle est, pour les Allemands, la nation modèle? - La Suisse." Telle était la réponse d'environ 40% de la population quelques mois après la réunification allemande le 3 octobre 1990.

A l'époque, ce pourcentage a provoqué l'étonnement. Mais il était dans la logique des choses.

Avant la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, la RFA avait toutes les allures d'une "Grande Suisse".

Un pays, sans grandes responsabilités sur la scène internationale, sans difficulté majeure sur le plan intérieur, avec une puissance économique qui semblait à toute épreuve. L'année 1992-1993 a définitivement mis fin au rêve helvétique des Allemands: en politique étrangère, avec l'engagement de la Bundeswehr en dehors de la zone de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord), notamment en Bosnie et en Somalie; en politique intérieure, avec le nombre croissant de demandeurs d'asile venant de l'Europe de l'Est et les agressions racistes; et en matière économique, avec la question du financement de l'unification et les débuts d'une profonde récession. S'engager sur la scène internationale La fin du rêve.

Au début des années quatre-vingt, des centaines de milliers de jeunes Allemands, parmi eux l'ancien "soixante-huitard" Daniel Cohn-Bendit, manifestaient contre la présence des nouveaux missiles américains en République fédérale d'Allemagne (RFA) - au grand dam du chancelier Helmut Kohl.

Dix ans plus tard, D.

Cohn-Bendit, devenu adjoint au maire de la ville de Francfort-sur-le-Main chargé des questions multiculturelles, se prononçait publiquement pour une intervention militaire en Bosnie, alors qu'H.

Kohl jouait la "valse-hésitation". Aucun doute, la guerre en Bosnie a bien bouleversé le paysage politique allemand et rendu son actualité à la question posée lors de la guerre du Golfe et du conflit yougoslave en Croatie (en 1991): "Faut-il engager la Bundeswehr en dehors de la zone de l'OTAN?" Avant l'unification, presque toute la classe politique était unanime sur le fait que la Grundgesetz (Loi fondamentale, c'est-à-dire la Constitution de la RFA) ne permettait pas une telle utilisation de l'armée allemande.

Le chancelier H.

Kohl répétait encore en 1990 qu'un changement de la Constitution était incontournable si des soldats allemands devaient servir sous l'uniforme des "casques bleus". Depuis, Bonn a avancé pas à pas et testé les limites juridiques et politiques de ses initiatives, car une majorité des deux tiers au Bundestag, la chambre basse allemande, était nécessaire pour changer la Loi fondamentale.

En juillet 1992, le gouvernement a engagé le destroyer Bayern dans le blocus contre la Serbie et le Monténegro.

En mars 1993, il a donné l'autorisation aux soldats allemands de surveiller l'espace aérien au-dessus de la Bosnie à bord d'avions AWACS.

Enfin, en avril 1993, il a envoyé des "casques bleus" en Somalie à la demande des Nations unies. Le cas des avions AWACS a presque fait éclater la coalition entre les chrétiens-démocrates (CDU/CSU) et les libéraux (FDP).

Ces derniers ne se sont pas déclarés contre la participation des soldats allemands, mais l'ont jugée anticonstitutionnelle.

Faute d'une solution politique, le gouvernement a finalement saisi d'urgence la Cour constitutionnelle à Karlsruhe.

Le 9 avril 1993, celleci a rendu un verdict provisoire: les soldats pouvaient, jusqu'à éventuel contrordre, participer à cette action de l'ONU pour éviter que la politique étrangère de l'Allemagne ne souffrît de la non-intervention du pays, l'annonce du jugement définitif ayant été fixée à l'automne 1993. Malgré cette stratégie des petits pas, le gouvernement n'est pas apparu en. »

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