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Algérie 2003-2004 Présidentielle : le leurre jusqu'au bout

Publié le 10/09/2020

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« Encyclopédie de l'État du monde Algérie 2003-2004 Présidentielle : le leurre jusqu’au bout L’armée avait annoncé qu’elle ne pèserait pas dans l’élection présidentielle du 8 avril 2004.

La fraude massive fut évitée (suppression du vote des corps constitués dans les casernes ; réduction des bureaux itinérants et la présence d’observateurs internationaux conféra une crédibilité externe à l’élection.

Mais Abdelaziz Bouteflika a-t-il été correctement réélu ? Il semblerait que, au sommet de l’armée, ceux qui voulaient le remplacer par une personnalité plus prévisible, menant depuis plusieurs mois une lutte farouche pour le priver des instruments de campagne électorale (administration, médias, lobbies...), aient dû abandonner leur dessein.

Des impératifs externes (dont la perspective d’entrer à l’OTAN – Organisation du traité de l’Atlantique nord) les auraient forcés à abandonner cette stratégie au profit de la stabilité et la crédibilité qu’exigeaient leurs partenaires occidentaux, et à renoncer à orchestrer la campagne virulente contre A.

Bouteflika menée par une partie du sérail politique et de sa presse privée.

L’armée n’aura pourtant pas pris de risque, l’édifice institutionnel mis en place depuis 1995 écartant toute possibilité que son pouvoir soit menacé par les urnes.

Son souci était d’éviter que se renouvelle le scénario de 1999 (son candidat s’était retrouvé sans concurrent, les six autres s’étant retirés de la compétition pour protester contre la fraude et l’absence de transparence du scrutin).

Si certains candidats, dont Ali Benflis (premier secrétaire du Front de libération nationale – FLN, ancien parti unique), rejoignirent le «groupe des onze» personnalités de bords différents exigeant des garanties contre la fraude, et dont plusieurs se retirèrent finalement de la course, les autres crurent jusqu’au bout à un second tour et envisagèrent même un report des voix en faveur de A.

Benflis.

Mais cette fois encore, il n’y eut pas de réelle compétition et le duel Bouteflika/Benflis fut un leurre.

Fort de son monopole sur l’administration et les médias publics et renforcé par le vide créé par le «retrait» de l’armée, A.

Bouteflika récolta officiellement 84,99 % des voix et A.

Benflis 6,42 %. L’ombre des violations des droits humains et de l’impunité Le taux officiel de participation (57,78 % ; plus de 80 % d’abstention en Kabylie) confirma la désaffection croissante des Algériens envers le système politique en place et renforça la position de ceux qui prônaient le boycottage : le Front des forces socialistes (FFS) exigeait la levée de l’état d’urgence comme condition d’une élection démocratique et le report du scrutin à décembre. Le «numéro un» du Front islamique du salut (FIS, dissous et illégal), Abbassi Madani, adopta une position proche avant de souscrire à l’idée d’un second tour pour «rendre l’élection plus crédible» ; une autre faction de l’ex-parti apportant son soutien à Bouteflika.

Le scrutin fut boycotté par la tendance «dialoguiste» des a’rouch (assemblées «traditionnelles» kabyles), dont le gouvernement avait pourtant accepté l'essentiel des revendications.

Le dialogue buta sur le refus par les a’rouch que l’officialisation de la langue tamazight (berbère) soit soumise à référendum.

Les antidialoguistes avaient appelé à voter Benflis tandis que les séparatistes du Mouvement d’autonomie de la Kabylie (MAC) rejetaient l’élection. L’absence de lisibilité de ces stratégies joua en faveur du président sortant, perçu comme celui qui, faute d’avoir apporté un réel changement face au drame déclenché par l’annulation des législatives de 1992 qui avait débouché sur des affrontements armés, avait permis un certain apaisement.

C’est dans les zones les plus touchées par les violences des années 1992-1997 qu’il obtint ses meilleurs scores.

Les fortes présomptions pesant sur la haute hiérarchie militaire quant à sa responsabilité dans les crimes contre l’humanité perpétrés. »

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