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Algérie 1997-1998 Les institutions et les tueries

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1997-1998 Les institutions et les tueries " Anni Horribili " pour la population algérienne.

En effet, si les " décideurs " politico-militaires algériens ont parachevé, comme ils l'avaient promis, le nouvel édifice institutionnel du pays avec les élections à la proportionnelle des conseils des communes et des willayat (départements) (octobre 1997) et surtout, au suffrage indirect, du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement (décembre 1997), ils n'auront guère réussi à véritablement maîtriser le dossier sécuritaire qui aura été caractérisé par d'effroyables massacres de civils. Par ailleurs, l'Armée islamique du salut (AIS), branche militaire du Front islamique du salut (FIS), au terme, selon elle, de pourparlers secrets avec des émissaires de l'armée, a décidé en octobre 1997 d'une trêve unilatérale dont la poursuite était conditionnée à l'engagement d'un dialogue politique pour trouver une solution à la crise.

Les militaires ont opposé une fin de non-recevoir, estimant que la trêve était en fait une " reddition " pure et simple. Si à Alger, malgré des attentats sporadiques, la tension est nettement retombée dans la plupart des quartiers, plusieurs régions ont été marquées par des tueries en série, jetant l'effroi au sein de la population et suscitant une onde de choc à l'étranger.

Raïs, Bentalha, Béni-Messous, aux portes de la capitale, sont devenus les symboles d'une escalade sans précédent dans l'horreur.

Dans ces villages martyrs, au début de l'automne 1997, des groupes armés ont massacré plus de 500 personnes en l'espace de trois nuits.

Méthodiquement, les assaillants ont mutilé, décapité, égorgé ou brûlé vifs hommes, femmes, enfants, vieillards. Macabres scénarios L'Algérois est resté, durant tout l'été, le théâtre de cette violence ciblée dont l'épicentre s'est, cependant, déplacé à la fin de l'année et au début de 1998, en plein mois de ramadan, dans l'ouest du pays.

Des massacres ont ainsi été perpétrés dans des villages isolés aux alentours de Relizane, Mascara, Tlemcen, Sidi-Bel-Abbès, Saïda.

Selon des bilans partiels ils auraient fait quelque 428 morts.

Avec ces nouveaux massacres, la presse algérienne privée estimait à plus d'un millier le nombre de personnes tuées au cours des six premiers jours du jeûne coranique, puisque l'attaque (janvier 1998) du village de Sidi Hammed, dans l'Algérois, aurait dépassé de loin, selon des estimations non vérifiables, le bilan officiel de 139 morts. Les tueries se sont déroulées selon un macabre scénario : les " tueurs " connaissent parfaitement les lieux ; venus de plusieurs directions, ils encerclent le village - en général une localité abritant une population déshéritée - ; ils coupent l'électricité puis commencent leur sinistre besogne. Leurs victimes sont en majorité des femmes et des enfants.

Les autorités et la presse affirment que le Groupe islamique armé (GIA), affaibli par les opérations de grande envergure de l'armée et la multiplication des groupes de légitime défense (GLD) dans les villages, étant aux abois, s'est dès lors engagé dans une logique de représailles contre les civils " qui les rejettent ".

Enfin, toujours selon les mêmes sources, certaines tueries pourraient être liées à des rivalités entre groupes islamistes armés rivaux. La multiplicité et la barbarie de ces massacres, comme les conditions dans lesquelles ils se sont déroulés - parfois non loin de casernes, les forces de sécurité ne se rendant sur les lieux que plusieurs heures après la tuerie - ont certes terrorisé la population, mais elles ont également suscité de nombreuses interrogations.

Plusieurs partis ont accusé de " passivité " l'armée qui, sortant de son mutisme, a expliqué que certains massacres avaient été rendus. »

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