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Algérie 1983-1984 Le chadlisme triomphant

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1983-1984 Le chadlisme triomphant Il n'est plus permis d'en douter: au terme d'une transition de cinq ans, l'Algérie a définitivement tourné en 1983 la page du Boumediénisme pour entrer dans l'ère du "chadlisme".

Le colonel Chadli Bendjedid, 54 ans, a été réélu chef de l'État pour cinq ans le 12 janvier 1984, avec 95,36% des suffrages. Secrétaire général du parti FLN, ministre de la Défense, soutenu par l'armée qui l'avait choisi en 1978 pour succéder à Boumediène, il dirige le pays avec fermeté et a désormais les moyens de faire prévaloir ses vues.

Le Ve Congrès du FLN réuni du 19 au 22 décembre 1983 a approuvé ses orientations et a débouché sur un profond renouvellement du Comité central, instance suprême du parti. Les plus proches collaborateurs de Boumediène, ceux que l'on appelait volontiers les "barons", en ont été définitivement écartés.

C'est le cas de M.

Bouteflika, qui dirigea pendant quinze ans, de 1964 à 1979, la diplomatie algérienne, de M. Abdenelam, "père de l'industrialisation", de M.

Tayebi Barbi qui avait fait du ministère de l'Agriculture un fief où il régnait sans partage, ou encore de MM. Benchérif, ancien commandant en chef de la gendarmerie et Draïa, ex-chef de la police.

Les uns et les autres avaient été "suspendus" du Comité central après enquête de la commission de discipline.

La gestion passée de plusieurs d'entre eux a en effet été mise en cause par la Cour des comptes dans le cadre de la "campagne d'assainissement" lancée par le chef de l'État pour lutter contre le laxisme et la corruption.

M.

Bouteflika a ainsi été condamné le 14 mai 1983 à reverser au Trésor algérien plusieurs centaines de milliers de francs suisses qu'il aurait détournés.

Rejetant vivement les accusations portées contre lui, l'ancien ministre qui vit en exil en Europe a dénoncé un jugement par lui assimilé à une "manoeuvre politique". Plus significative encore est l'élimination du Comité central du colonel Mohamed Salah Yahiaoui, chef de file des progressistes à qui Boumediène avait confié la tâche de rénover le parti et les organisations de masse.

Disposant de soutiens dans l'armée, il était apparu comme le rival le plus sérieux du colonel Chadli Bendjedid dans la course à la succession et lors du Congrès de janvier 1979, ce dernier avait dû composer avec lui et lui abandonner la direction du FLN.

Ce bicéphalisme avait pris fin en mai 1980 lorsque l'armée, lasse des désordres fomentés par les étudiants arabisants puis par les Kabyles, s'était prononcée pour l'octroi de pleins pouvoirs au chef de l'État.

Celui-ci avait alors remplacé M.

Yahiaoui par un apparatchik, M.

Messaadia, qui s'est employé avec succès à reprendre en main le parti et les organisations de masse.

Mais M. Yahiaoui, qui dispose de nombreuses amitiés en raison de son intégrité et de son prestigieux passé de maquisard, était resté membre à part entière du CC. Un nouveau personnel politique L'élimination des "Boumédiénistes" a eu pour corollaire la promotion dans tous les secteurs d'une nouvelle couche de dirigeants, effectuée par étapes et avec le souci de ménager la transition.

Après avoir assuré pendant cinq ans la direction du ministère du Plan où il a procédé à une remise en ordre de l'économie, M.

Abdelhamid Brahimi, l'un des conseillers les plus écoutés du président Bendjedid, a été nommé le 22 janvier 1983 à la tête du gouvernement en remplacement de M.

Abdelghani.

Le cabinet a été renforcé par quatorze vice-ministres, hauts fonctionnaires et technocrates de talent, qui vont pouvoir ainsi faire un apprentissage ministériel.

Le même type de procédure a été employé au bureau politique où apparaissent des membres suppléants parmi lesquels deux jeunes colonels, le secrétaire général du ministère de la Défense, M.

Benloucif et le directeur de la marine, M.

Rachid Benyelles.

Les cadres de l'armée ont été rajeunis, plusieurs centaines d'officiers supérieurs issus pour. »

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