Alfred SISLEY:VALLÉE DE LA SEINE.

« Alfred SISLEY Les difficultés financières n'empêchent pas Sisley, peintre de plein air, de représenter une nature gaie et souriante, un jour de printemps 1875 ...

Après un voyage en Angleterre, d'où il a rap­ porté certaines de ses plus célèbres toiles, Sisley quitte Louveciennes pour Marly-le-Roi.

Lui qui, jusqu'à l'âge de trente ons, av ait connu l'aisance, vit dons une gronde misère: son père a fait faillite peu avant la Commune , ne lui laissant que des dettes.

LE CONTEXTE Pour sortir de ses difficultés , Sisley décide , avec ses omis Monet, Renoir et Berthe Mori­ sot, d'organiser une vente publique de leurs œuvres.

Mois le public manifeste violemment son désaccord, et les organisateurs doivent foire appel à la police 1 Malgré l'appui du peintre Gustave Caillebotte et du critique d'art Théodore Dure!, qui tentent de faire monter les prix, les vingt et une toiles de Sis­ ley n'atteignent que 2 445 F, soit la somme dérisoire d'un peu plus de 100 F chacune.

LE LIEU Sisley a peint ici une vue panoramique de la vallée de la Seine, en portant son regard en aval, de Louveciennes vers Saint-Germain-en­ Loye .

On aperçoit à gauche les terrasses qui dominent le fleuve.

La ville de Saint-Germain fut résidence royale de 1542 à 1701 .

Louis XIV est né dons le château, et -·est lui qui char­ gea Le Nôtre d'aménager le porc.

Une autre vue calme el sereine de Louveciennes due au pinceau de Sisley.

Alfred SISLEY 1839-1899 • Vallée de la Seine, vue des hDuteurs de Louveciennes • Huile sur toUe 65 cm x 92 cm • Signé et daté en bas, à droi~ ((Sisley 75 » • Peint en 1875 • Localisation : Rennes, musée des Beaux-Arts • Expositions: Dresde, 1904; Liège, 1905 L'ŒUVRE Hymne à une nature riante, peinte dons une gomme claire propre à Sisley, cette toile reprend les couleurs tant décriées par le public -le rose saumon et le rose lilas - utili­ sées pour rendre les effets de soleil à travers les nuages.

LA CRITIQUE Le critique d'art L.

Roger-Milès fut l'un des pre­ miers défenseurs de Sisley.

Il écrit notam­ ment: «Chez lui, le paysage est environné de ciel sans en être écrasé: il en est pro­ tégé; point de placages de bleu ou de gris, qui demeurent sans vibration et, par consé­ quent, hors de l'expression de nature; ce sont, au contraire, des colorations fines, lumineuses et douces, avec de beaux nuages légers et souples, emportés ou paisibles, sui­ vant le caprice des souffles aériens; au­ devant de l'azur, qui n'est fait que de profondeur, une vapeur impalpable flotte dans l'atmosphère: on sent que toujours Sis­ ley est parti d'effets vus et que ses ciels ont des transparences qui sont bien l'expression de la vérité.

» LA COTE Peu d'œuvres de Sisley passent en vente publique.

Une seule huile sur toile s'est vendue 3,3 millions de francs français (605000dollars ) à New York en 1992.

Pour un pastel, il faut compter de 36500FF (6600dollars ) à 48000FF (8700dollars ).. »