Alfred SISLEY:LE CHEMIN DANS LA CAMPAGNE.

« Alfred SISLEY LE CHEMIN DANS LA CAMPAGNE Par sa palette assourdie et sa composition soignée , ce paysage intemporel révèle l'influence de Corot sur le peintre britannique.

Contrairement à d'autre s peintre s de son époque, Sis l ey est resté toute sa v ie fidèle à l' impressionnisme.

Considéré comme un artiste «de pure sensibilité », il a néanmoins subi l' influence de Çorot.

Il partage en effet avec le peintre de l' Ecole de Barbizon une même rigueur dans la construction , un même sens de la mesure et un même goût pour les tons sourds.

Mais les paysages de Sisley, qui célè­ brent toujours la beauté de la nature , sont empreints d'une douce poésie qui lui est propre .

L'ŒUVRE Contrairement à son habitude , Sisley ne pré­ cise pas dans le titre de la toile où se trouve son motif.

Ce chemin , qui pourrait se situer n 'importe où, l'attire d'ailleurs précisément par sa banalité.

Une fois de plus , le peintre construit minutieu­ sement sa composition : le regard est tout de suite attiré vers l' horizon par la série de lignes fuyantes que dessinent la rangée d'arbres sur la gauche et le chemin au milieu de la toile.

On y découvre deux paysannes immobiles , qui semblent contempler le pa ysage .

Sur la Au bord du canal , au printemps (le soir) .

Une fois de plus , Sisley n'identifie pa s le lieu et peint avec des tons a ssourdis une œuvre d'une facture légère et aérée.

Alfred SISLEY 1839-1899 • Le Chemin dans la campagne • Huile sur toile • Signé en bas, à droite, «Sisley» • Peint à une date inconnue • Localisation : collection particulière droite , des plantations , traitées sommaire­ ment , créent un contrepoint visue l.

A l'arrière ­ plan , des arbres au x formes variées rompent la monotonie du paysage.

Sisley utilise une palette rédui te de tons assourdis , comme le vert , le b!='ige et le roux , qui rappellent les huiles de l ' Ecole de Barbi­ zon.

Mais quelques touches rouges, qui resti­ tuent les fruits dans les arbres, mettent une note de gaieté dans cette œuvre caractérisée par sa grande sobriété.

LA CRITIQUE L'écri vain et journaliste julien Leclercq qualifie l 'œu v re de Sisley d'« art libre ..

franc, poé­ tique, où l'esprit rêve, où l'œil a du plaisir , où la main est intelligente ».

«Sisley fusionnait les éléments avec une grande discrétion.

Il ne fit jamais sensation, ne fut jamais vulgaire .

Il maintint une relation juste entre les plans et les tons.

Il avait de la sensibilité, du bon goût et un savoir -faire pic­ tural.

Mais il n'avait pas l'originalité d'un grand maître », écrit de son côté R.

Wilenski .

LA C OT E Un autr e pa ysa ge, Dan s les vig nes à Lou vec ie nne s, a chan gé de main pour la s omme de 2,837 million s de franc s franç ais ( 520000 dollar s) au cour s d'une vente aux e nch èr es à Ne w Y ork en 1995.

Mais une huil e de S is l ey pe ut aller jusqu 'à 8 ,8 million s de fran cs franç ais ( 1,6 milli on d e dollar s).

On peut se procurer un pastel de l'arti ste à partir de 107 000 FF (20000 dollar s).. »