Alfred SISLEY:CHAMPS DE BLÉ: COTEAUX D'ARGENTEUIL.

« Alfred SISLEY CHAMPS DE BLÉ ; COT E AUX D 'ARGE N TEUIL Un des fameux paysages qui ont assuré sa notoriété: de simples champs de blé à la fln de l'été.

Nulle figure humaine ne vient perturber la pureté des lignes.

Sisley est bien, de tous les impressionnistes, le plus proche de la nature.

Sisley a rejoint Monet à Argenteuil en 1872.

Il y retrouve tous ses outres omis impression­ nistes et, comme eux, cherche dons les sites de cette petite ville proche de Paris des sources d'inspiration.

LE LIEU A Argenteuil, ce ne sont pas seulement le port et les deux ponts sur la Seine qui intéressent les impressionnistes, mois aussi, et surtout, la compagne environnante.

A la même époque, Monet s'attaque à ses fameux Coquelicots dons un cadre qui ressemble à celui qu'a choisi Sisley.

Le peintre aimait particulièrement ce genre d'endroit.

Sur le même sujet et à la même époque , il a peint une toile tout à fait similaire (Champs), avec un même paysage creusé et une même ligne d'horizon dégagée.

L'ŒUVRE C'est encore une fois à un rigoureux travail de composition que s'est livré Sisley.

La trouée verte qui creuse le champs attire l'œil vers le fond du tableau, dans une sorte d'impasse.

Mois, plus à droite, les étendues de blé, en disparaissant derrière la ligne d'horizon , nous apportent un sentiment d'infini et de liberté.

A Alfred SISLEY 1839-1899 • Cham ps de blé, coteaux d'Argenteuil ou Champs de soleil • Huile sur toile 50 cm x 73 cm • Si gn é en bas, à droite, «Sisley 73 » • Pein t en 1873 • Localisat ion : Ha mbourg, Kunsthalle • Ex posi tions: Pa ris, 1904, 1951 droite et à gauche, le tableau est encadré par deux rongées d'arbres.

Une fois cet exercice de style réalisé, Sisley n'embarrasse pas son œuvre de détails superflus ou d'éléments d'animation.

Le paysage reste seul dans la lumière, sons rien d 'autre à quoi nous raccro­ cher.

Certains critiques accusaient Sisley de ne pas finir son travail.

D'outres, comme Octa­ ve Mirbeau, louaient cette façon de travailler: «Il improvisait des paysages avec une abondance admirable.

Il donnait à l'inache­ vé une poésie parfois exguise », écrit-il lors de l'exposition Sisley ou Solon du Champ-de­ Mors de 1892.

L'HISTOIRE Achetée par Durond-Ruel en 1 87 4, la toile est revendue l 000 F à Poul Bérard.

En 1904 , George Petit la rachète pour l 0 l 00 F et la cède ou prince de Wagram.

LA COTE Une Rue de village, temps gris datant de 1874 a été vendue 3,3 millions de francs français (600000dollars) à New York en 1992.

Sisley a enfin (presque!) rattrapé Délaissant le pont si cher a Monet, Sisley s'intéresse, lui, à la Passerelle d'Argenteuil et à ses promeneurs.

son retard d'antan.. »