Albert MARQUET:NOTRE-DAME AU SOLEIL.

« Albert MARQUET NOTRE-DAME AU SOLEIL Planté devant la fenêtre de son atelier, Marquet s'émerveille devant Notre-Dame, ce vaisseau de vieilles pierres transfiguré chaque jour par une lumière nouvelle.

Apr ès une enfance marqu ée par des pro­ blèmes de san té et d es infir mités qu i le laisse­ ront timide et renfer mé pou r le r e stan t de ses jours, Marq u e t s'ins tall e à Pari s en 1 890 av ec sa m ère , qui est bo utiq uière rue Monge.

M ême s'il vo yag e énormém e nt au cours de son existenc e, c'es t toujour s vers Paris qu' il reviendr a ..

L'HOMME V oic i le portr ait de M arquet te l que l'a tracé M arc el Sembat da ns la revue L'Art et les artistes e n 191 3 : «Qui est-ce M.

Marquet? C'est un petit bout d'homme hostile et mal­ gracieux, silencieux, le regard aigu, la mine Fermée et défensive .

Au premier regard, on voit qu'il a longtemps pâti; qu'il a poussé parmi les cailloux et les ronces, fouaillé par les bises, maigrement nourri sous un sol pier­ reux .

Il s'est rabougri, ratatiné ; mais dur, obstiné, têtu, il s'est acharné à vivre en dépit de tout! On le sent résistant, tenace, invin­ cible.

» LE LIEU «La Seine était pour Marquet le seul fleuve français, car elle avait des bateaux», a rap­ p o rté Mme Marqu et.

Je l'ai vu s'ennuyer sur les bords de la Loire parce qu'il ne se passait En deux ou trois coups de pinceau précis, Marquet parvient à donner beaucoup de présence à ces passants, traités comme des ombres chinoises.

Albert MARQUET 1875-1947 • Notre-Dame au soleil • Huile sur toile 73 cm x 60 cm • Signé en bas, à gauche, «marquet» • Peint en 1904 • Localisation: Pau, musée des Beaux-Arts • Expositions: Paris, 1905, 1961, 1966, 1975-1976; Toulouse, 1954; Poitiers, 1955 ;Nancy, 1959, Berlin, 1963; Munich, 1966; Bordeaux, 1975; Los Angeles, 1990; New York, Londres, 1991 rien sur l'eau, une pauvre petite barque de pêcheurs de temps à autre, pas de quoi ani­ mer un paysage immense et mélancolique.

Nous étions sans capitaux et nous achetions tout à coup et sans beaucoup réfléchir un appartement important.

Dieu sait pourquoi.» A cau se des fen être s, bie n en tend u, qui don­ n a ie nt toujours sur la Sei n e t L'HISTOIRE Ce table au constitue un ja lo n important d ans la chronologie souv en t inc~ rtaine de l'œu vre d e Marq ue t.

Ac heté par l'Eta t au Sa lo n des Indé p e ndant s de 190 5, il ava it do nc é té p e int pendant l'hiver 1904- 190 5.

Il montre que Mar qu et, avant son séjour dans l e Mi d i et avant le Sa lon d'Aut omne, où le public s'e mporta cont re le s œuv res accro chées dan s une salle surn omm ée «la cage aux fauves» , ava it déjà adop té ce tte man ière d e p ein dre.

Mi se en dépô t au minis tère de l'In structio n publiqu e en 1915, la to ile fut exp osée au musée des Bea ux-Art s de P au en 192 3.

LA COTE Une huile sur toile de 1904 a trouvé preneur à Paris en 1992 pour 1,61 million de francs français (290000 dollars), enchères record à ce jour.

Les toiles de cette période sont d'ailleurs souvent plus chères que des tableaux plus récents.

On trouve beaucoup de dessins aux environs de 3000 FF (550 dollars).. »