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Albert Ier

Publié le 16/05/2020

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« Albert Ier Troisième souverain du jeune royaume établi en 1830 lors de la scission de la Belgique d'avec la Hollande, Albert Iernaquit à Bruxelles le 8 avril 1875.

Alors que son rôle héroïque durant la guerre de 1914-1918 lui valut, aux yeux del'Histoire, le titre de Roi-Chevalier, son action politique dans la paix demeure moins connue.

L'équilibre et la luciditéde son esprit, sa conception nouvelle des devoirs et des droits humanitaires et sa prévision remarquable dudéveloppement des événements qu'on pourrait qualifier de "politique à long terme" le situent parmi les grandshommes d'État du XXe siècle. Neveu du roi Léopold II, il n'était pas destiné à régner.

Ce ne fut qu'après la mort du fils unique du roi et, en 1892,de son propre frère, qu'Albert, âgé de dix-sept ans, réalisa qu'il devenait l'héritier du trône de Belgique.

Son père, lecomte de Flandre, frère cadet du roi Léopold, appartenait à la lignée des princes de Saxe-Cobourg-Gotha-Saalfeld,connus pour leur sens politique, et dont Léopold Ier, le fondateur de la dynastie belge, était issu.

Le jeune Albertavait d'autre part une ascendance française par sa grand-mère paternelle, Louise d'Orléans, fille du roi Louis-Philippe.

On peut supposer qu'il hérita de la Maison de France le goût de l'Histoire.

Mais c'est à sa mère, Marie deHohenzollern-Sigmaringen (de la branche catholique), qu'il dut son sens du devoir et de ses responsabilités ; toutson règne en sera profondément marqué. Très jeune, il entra à l'École militaire où, en plus du maniement des armes, il apprit l'art du commandement.

En 1892,il est sous-lieutenant aux grenadiers ; sa haute stature le prédestinait à cette arme.

Mais si Albert possédait desérieuses connaissances dans l'art militaire, il ne sera jamais un "militariste".

Toutefois, il comprenait la nécessitéabsolue et urgente pour la Belgique d'une bonne armée.

Il continuait en cela la politique de ses prédécesseursLéopold Ier et Léopold II.

Cependant, les idées personnelles d'Albert n'étaient pas toujours conformes à celles du roi.Une génération les séparait et, tandis que le roi Léopold ne reculait pas devant la force, étant encore imbu desprincipes autoritaires du XIXe siècle, le prince héritier cherchait déjà à concilier le pouvoir avec les besoins et lesjustes revendications du peuple.

Ces deux conceptions s'affrontèrent entre autres, en 1902, lors d'une grèvegénérale.

Alors que Léopold II exigeait de son neveu qu'il se tînt prêt à la tête de son bataillon et, le cas échéant,qu'il dispersât les émeutiers et même qu'il tirât sur eux, Albert répliqua avec courage et à propos qu'il serait toujoursdisposé à combattre des envahisseurs, mais jamais ses compatriotes. Doué d'un sens critique aigu, d'un tempérament studieux et réfléchi, à vingt et un ans il jugea nécessaire de parfaireses humanités.

Son intérêt se porta en particulier sur la philosophie : Aristote et Auguste Comte seront ses livres dechevet.

Ses études classiques ne l'empêchent pas de continuer à se perfectionner en sociologie et en scienceséconomiques.

A seize ans déjà, il se passionnait pour le Contrat social de Rousseau.

Il fait des voyages dans le butprécis d'approfondir les questions techniques et commerciales des pays industrialisés comme l'Angleterre et lesÉtats-Unis.

Il en retire un grand profit pour son pays, notamment pour le développement d'Anvers et de sonhinterland fluvial. Dès que les Chambres eurent ratifié, après de nombreuses altercations, le don du Congo à la Belgique par Léopold II(1908), le prince héritier visita pendant quatre mois la nouvelle colonie.

Il se rendit compte que l'exploitation desrichesses de ce pays n'allait pas de pair avec le développement de son infrastructure.

Il préconisa l'extension desmoyens de transport et surtout l'urgente amélioration des conditions de vie des indigènes dont il se préoccuperatoute sa vie.

"C'est une politique d'humanité et de progrès qu'entend suivre la Belgique au Congo...

Pour un peupleépris de justice, une mission colonisatrice ne peut être qu'une mission de haute civilisation.

En l'acceptantloyalement, un petit pays se montre grand..." A la mort de Léopold II (23 décembre 1909), son neveu âgé de trente-quatre ans lui succède sous le nom d'AlbertIer.

A ses côtés monte sur le trône la jeune Élisabeth de Bavière, qu'il avait épousée en 1900.

Issue de la famille desWittelsbach, celle-ci avait les dons requis pour seconder admirablement son époux. Le nouveau roi expose devant le Parlement les idées maîtresses qui guideront son règne (1909-1934) : “...

Le devoirdes princes est dicté à leur conscience par l'âme des peuples ; car si le trône a ses prérogatives, il a surtout sesresponsabilités.

Il faut que le souverain se tienne avec une entière loyauté au-dessus des partis...

Il faut que, sanscesse attentif à la voix du pays et penché avec sollicitude sur le sort des humbles, le souverain soit le serviteur dudroit et le soutien de la paix sociale..." Au-dessus des partis, il l'est vraiment en saluant à la sortie du Parlement le drapeau rouge en berne pour la mortd'un leader socialiste. Son rôle pendant les cinq années précédant la guerre mondiale fut discret mais efficace.

La Belgique avait atteintl'apogée de sa prospérité par l'extension de son industrie et l'équilibre de son économie (elle était la quatrièmepuissance économique du globe).

Le roi s'attelle au développement de l'exportation (moyens de transport, nouveauxdébouchés et marchés).

Il affronte avec habilité les crises politiques et fait appel au baron de Broqueville, hommedes situations difficiles.

Il sera le premier souverain belge à s'exprimer en flamand comme en français, mais il tient àapaiser la querelle linguistique pour éviter la dissension entre les Belges.

Pour le roi, l'unité de la Belgique étaitprimordiale face au danger d'un conflit international, car depuis Agadir (1911), il avait la certitude que la guerre étaitinévitable.

Sa visite au Kaiser, à Potsdam, renforce ses appréhensions.

La maladresse de Guillaume II avait divisé en. »

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