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Albert Camus, Le Malentendu, Acte I, Scène 1, 1944. Commentaire

Publié le 19/12/2021

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« Albert Camus, Le Malentendu , Acte I, Scène 1, 1944 . Midi.

La salle commune de l'auberge.

Elle est propre et claire.

Tout y est net. LA MÈRE.

— Il reviendra. MARTHA.

— II te l'a dit ? LA MÈRE.

— Oui.

Quand tu es sortie. MARTHA.

— Il reviendra seul ? LA MÈRE.

— Je ne sais pas. MARTHA.

— Est-il riche ? LA MÈRE.

— Il ne s'est pas inquiété du prix. MARTHA.

— S'il est riche, tant mieux.

Mais il faut aussi qu'il soit seul. LA MÈRE, avec lassitude .

— Seul et riche, oui.

Et alors nous devrons recommencer. MARTHA.

— Nous recommencerons en effet.

Mais nous serons payées de notre peine. Un silence.

Martha regarde sa mère . Mère, vous êtes singulière.

Je vous reconnais mal depuis quelque temps. LA MÈRE.

— Je suis fatiguée, ma fille, rien de plus.

Je voudrais me reposer. MARTHA.

— Je puis prendre sur moi ce qui vous reste encore à faire dans la maison.

Vous aurez ainsi toutes vos journées. LA MÈRE.

— Ce n'est pas exactement de ce repos que je parle.

Non, c'est un rêve de vieille femme.

J'aspire seulement à la paix, à un peu d'abandon.

( Elle rit faiblement. ) Cela est stupide à dire, Martha, mais il y a des soirs où je me sentirais presque des goûts de religion. MARTHA.

— Vous n'êtes pas si vieille, ma mère, qu'il faille en venir là.

Vous avez mieux à faire. LA MÈRE.

— Tu sais bien que je plaisante.

Mais quoi ! À la fin d'une vie, on peut bien se laisser aller.

On ne peut pas toujours se raidir et se durcir comme tu le fais, Martha.

Ce n'est pas de ton âge non plus.

Et je connais bien des filles, nées la même année que toi, qui ne songent qu'à des folies. MARTHA.

— Leurs folies ne sont rien auprès des nôtres, vous le savez. LA MÈRE.

— Laissons cela. MARTHA, lentement .

— On dirait qu'il est maintenant des mots qui vous brûlent la bouche. LA MÈRE.

— Qu'est-ce que cela peut te faire, si je ne recule pas devant les actes ? Mais qu'importe ! Je voulais seulement dire que j'aimerais quelquefois te voir sourire. MARTHA.

— Cela m'arrive, je vous le jure. LA MÈRE.

— Je ne t'ai jamais vue ainsi. MARTHA.

— C'est que je souris dans ma chambre, aux heures où je suis seule. LA MÈRE, la regardant attentivement. — Quel dur visage est le tien, Martha ! Impo ssible d'afficher l'image liée.

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