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Albanie 1997-1998

Publié le 10/09/2020

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État de la péninsule balkanique, borné au N. et à l'E. par la Yougoslavie, au S.-E. par la Grèce, à l'O. par la mer Adriatique ; capitale Tirana. Dans l'Antiquité, le pays formant aujourd'hui l'Albanie, était peuplé par les Illyriens ; il fut soumis successivement aux rois d'Épire et de Macédoine et aux Romains : à l'époque impériale, sa partie N. était comprise dans la province d'Illyrie, sa partie S. dans la province de Macédoine. Rattachée au IVe s. à l'empire d'Orient (prov. d'Épire), l'Albanie fut envahie par les Slaves au VIIe s., et gouvernée par des princes bulgares à partir de 870. Elle repassa au XIe s. sous l'autorité byzantine, avant d'être conquise par la Serbie au XIVe s. En fait, aucune domination étrangère n'était parvenue à s'imposer vraiment aux farouches populations montagnardes de l'Albanie, sans doute héritières des antiques habitants de l'Illyrie. Les Turcs eux-mêmes se heurtèrent à une forte résistance dirigée par Skanderbeg († 1468). • Entre Turcs et Vénitiens • L'Albanie indépendante • Depuis 1948 Entre Turcs et Vénitiens La domination ottomane s'établit en 1479 et une grande partie des Albanais se convertit à l'islam : c'est parmi eux que les sultans recrutèrent quelques-unes de leurs meilleures troupes. Plusieurs pachas chargés de les gouverner essayèrent d'utiliser leurs dispositions guerrières pour se révolter contre la Porte. La région côtière de l'Albanie resta pendant longtemps sous influence italienne : vers le milieu du XVe s., Venise possédait les villes et territoires de Durazzo (Durrës) et Scutari (Shkodër). Cette Albanie vénitienne s'accrut, à la mort de Skanderbeg, de presque toute la principauté de Croïa (Krujë). En 1479, les Vénitiens durent céder aux Turcs Scutari et Croïa, puis, en 1502, Durazzo. Désormais l'Albanie était sous domination ottomane et gouvernée par un pacha. L'Albanie indépendante Malgré la révolte d'Ali Pacha de 1807 à 1822, l'Albanie resta sous le joug turc jusqu'en 1912 ; les guerres balkaniques achevèrent de démanteler la Turquie d'Europe tandis que les grandes puissances reconnaissaient l'Albanie comme principauté indépendante. Durant la Première Guerre mondiale, le Nord du pays fut occupé par les Autrichiens, le Sud par les Italiens. Par le traité de Tirana (2 août 1919), l'Italie dut reconnaître l'indépendance de l'Albanie, admise à la SDN en 1920. Ce qui n'arrêta pas les querelles intérieures ; Ahmed Zogou s'empara du pouvoir en 1922, fut élu président de la République en 1925 puis proclamé roi sous le nom de Zog Ier en 1928. Pendant dix ans l'Albanie allait se trouver sous l'influence croissante de l'Italie qui, le vendredi saint 7 avril 1939, l'envahit militairement et la conquit en une semaine. Zog Ier s'enfuit, Victor-Emmanuel III devint roi d'Albanie et le pays reçut des institutions calquées sur celles du régime fasciste. En oct. 1940, elle devint la base de départ de la tentative de conquête de la Grèce par l'Italie. Son échec conduisit l'Allemagne à occuper le pays. La résistance s'y organisa sous la conduite du chef communiste Enver Hoxha (ou Hodja) et, en janv. 1946, fut proclamée la république populaire d'Albanie. 000200000B8B00000C4B B85,Depuis 1948 Le régime communiste albanais fut fidèle à l'URSS lorsque Tito rompit avec Moscou en 1948. Il s'en éloigna dès les premières dissensions entre Pékin et Moscou ; pour protester contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie, Tirana se retira officiellement du pacte de Varsovie et du Comecon en sept. 1968 et apparut en Europe comme le gardien intransigeant du dogme communisme et comme le dernier bastion du totalitarisme. Enver Hoxha, secrétaire général du PC albanais depuis 1948, n'hésita pas à rompre avec la Chine en 1978. Les troubles du Kosovo de 1981 détériorèrent les relations avec la Yougoslavie accusée de maltraiter les musulmans. Ramiz Alia succéda à Hoxha, mort en avr. 1985. Il poursuivit d'abord la ligne politique, puis, à partir de 1990, fut contraint d'ouvrir le régime par de prudentes réformes économiques. Avec le pluralisme des partis se mit en place un processus démocratique. Les premières élections libres de mars 1991 virent la victoire du parti communiste qui dut cependant accepter en juin la constitution d'un gouvernement de coalition. L'aggravation de la situation intérieure (fermeture des ports italiens à l'immigration albanaise, émeutes dues à la faim) obligèrent à de nouvelles élections qui, en mars 1992, conduisirent le parti démocratique au pouvoir et, en avril, Sali Berisha à la présidence de la République. À partir de janv. 1997, suite à l'escroquerie des sociétés d'épargne dites pyramidales, qui ruinèrent de nombreux Albanais, des troubles éclatèrent dans le sud du pays. La démission de Berisha fut exigée ; il put se maintenir au pouvoir en nommant un gouvernement d'union nationale dirigé par le socialiste Bashkim Fino et en promettant de nouvelles élections. L'anarchie grandissante dans le pays et l'exode vers les côtes italiennes de milliers d'Albanais conduisirent le gouvernement à faire appel aux pays européens qui, forts d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, envoyèrent en avr. 1997 une force multinationale sous commandement italien pour faciliter l'assistance humanitaire. Les élections de juin-juillet 1997 ayant donné la majorité absolue au parti socialiste (ex-communiste), Berisha démissionna, remplacé par Rexhep Mejdani. Les troubles ne cessèrent pas pour autant : Berisha rétorqua à l'assassinat de son adjoint par une tentative de coup d'État et son parti refusa de reconnaître la nouvelle Constitution approuvée pourtant par référendum en nov. 1998. La situation se compliqua encore par la question du Kosovo où les nationalistes albanais subissaient la répression serbe. L'Albanie fut la base arrière de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) ; les bombardements de l'OTAN au printemps 1999 contraignirent la Serbie à cesser son intervention au Kosovo où purent revenir la plupart des réfugiés. Mais l'aide internationale ne parvint pas à améliorer le sort des Albanais toujours soumis à l'insécurité et à la corruption.

ALIA Ramiz (* Shkodër, 18.X.1925)

Homme politique albanais. Issu d'une famille musulmane pauvre, il rejoignit le parti communiste albanais (PCA) dès 1943 et prit part à la libération du pays. Élu en 1948 au Comité central du parti du travail albanais (PTA) - héritier du PCA -, il fut nommé ministre de l'Éducation et de la Culture en 1955. En 1985, il succéda à Enver Hoxha. Il dut alors accepter le pluripartisme et garda le pouvoir jusqu'aux élections de mars 1992 où il fut battu. Accusé d'abus de pouvoir, de détournement de fonds et de violations des droits de l'homme, il fut condamné à la prison, libéré, puis condamné de nouveau pour « génocide et crimes contre l'humanité ». Les événements insurrectionnels de mars 1997 lui permirent de s'enfuir en Europe occidentale et il fut acquitté.

« Albanie 1997-1998 A peine sortie d'une crise financière et politique qui, de janvier à juillet 1997, avait placé son économie au bord de la faillite, l'Albanie a de nouveau été confrontée à partir de juin 1998 à de nouveaux périls à la suite de l'intervention de forces armées et de milices serbes au Kosovo, région voisine incluse dans la Serbie et peuplée de quelque trois millions d'Albanais, qui réclame son autonomie et où un mouvement indépendantiste insurrectionnel s'est développé.

L'arrivée de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés kosovars, dont un grand nombre se sont installés dans le port albanais de Durrès ou encore dans les régions du Nord, elles-mêmes très déshéritées, risquait de compromettre les quelques signes d'amélioration économique. L'Albanie se remettait en effet difficilement du crash financier intervenu en février 1997, causé par l'effondrement de plusieurs " pyramides financières " et qui a entraîné la ruine de centaines de milliers de petits épargnants floués sans doute à jamais.

Victime d'une récession évaluée à - 7 % en 1997, d'une chute de moitié environ de sa production industrielle et d'un déficit budgétaire équivalent à 17 % du PIB, l'Albanie est parvenue à restaurer un minimum de stabilité monétaire à compter du deuxième trimestre 1997 ; l'inflation a ainsi pu être contenue aux alentours de 40 % sur l'ensemble de l'année. Un relatif retour au calme, mais surtout la situation désastreuse des conditions de vie d'une population dont le niveau de vie par habitant déjà misérable s'est effondré ont décidé les principaux bailleurs de fonds internationaux réunis à Bruxelles le 22 octobre 1997 à accorder une aide d'urgence de plusieurs dizaines de millions de dollars, destinée aux secteurs les plus sinistrés (santé, éducation, approvisionnement alimentaire).

Ils se sont également entendus sur l'octroi d'un soutien financier de 300 millions de dollars sur trois ans en appui aux réformes structurelles (privatisations, dont celle du secteur bancaire), moyennant une sévère austérité budgétaire et la lutte contre la corruption. Douze mois après la situation de crise aiguë proche du chaos qui avait prévalu dans le pays et le pillage de plusieurs dizaines de dépôts militaires d'armes, le Parti socialiste albanais (PSA), vainqueur aux élections anticipées de juin 1997, tenait à grand-peine le pays en main, tandis que l'opposition, conduite par le Parti démocrate de l'ex-président Sali Berisha, menait un travail d'obstruction parlementaire le plus souvent sous forme de boycottage.

Le 7 juillet 1998, le Parti démocrate quittait le Parlement.

En septembre, de violentes émeutes éclataient, S.

Berisha tentant de reprendre le pouvoir par la rue.

Essentiellement implanté dans le Nord, à l'inverse du PSA dont la majorité des cadres sont issus du Sud, S.

Berisha reprochait notamment au gouvernement de Fatos Nano sa trop grande réserve à l'égard de la tragédie du Kosovo, ayant lui-même pris fait et cause pour l'Armée de libération du Kosovo (UCK), pour laquelle la zone frontalière du nord de l'Albanie a pu, au plus fort des combats, servir de zone de repli.

Le 17 avril 1998, le Parlement prenait position en faveur d'un redéploiement des troupes de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) en Albanie même, étant alors le seul à préconiser pour le Kosovo l'instauration d'un " protectorat international ".

Mais la dégradation quotidienne de la situation militaire et humanitaire dans le territoire en quête d'autonomie a conduit l'Albanie à une attitude plus radicale, et F.

Nano a déclaré en juin que l'éviction du président yougoslave Slobodan Milosevic était un préalable indispensable à toute chance de résolution du conflit. Quant aux efforts de l'Allemagne, de la Grèce ou encore de l'Italie, principaux partenaires commerciaux de l'Albanie, pour rétablir des courants d'échanges. »

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