Alain Bombard

« Alain Bombard Jeune médecin, Bombard s'émut du sort des milliers de naufragés morts en mer et voulut prouver qu'il était possiblede survivre sans autres ressources que celles qui sont fournies par la mer.

Il se rendit célèbre en traversantl'Atlantique en solitaire sur un canot pneumatique en 1952. Le défi de la survie en mer. Au printemps 1951, Alain Bombard fut le témoin d'une tragédie, alors qu'il était médecin interne à Boulogne-sur-Mer :43 hommes périrent dans un naufrage à l'entrée du port.

Chaque année, 200 000 personnes environ mouraient enmer, dont un quart sur des canots de sauvetage.

Bombard était convaincu que le moral jouait un rôle essentiel.

Eneffet, 90% des victimes mouraient dans les trois jours, de panique ou de désespoir, bien avant de succomber à lasoif ou à la faim.

En octobre 1951, Bombard obtint un laboratoire au musée océanographique de Monaco et menades recherches sur les possibilités d'alimentation en mer.

Outre l'eau de mer, qu'il est possible de boire sans dangerjusqu'à cinq jours d'affilée, l'eau douce peut être obtenue en récoltant l'eau de pluie ou en pressant du poisson.Quant à la nourriture, elle peut être fournie par le plancton et le poisson.

Encore fallait-il vérifier la réalité des ceshypothèses et vaincre les préjugés par un exploit spectaculaire : la traversée de l'Atlantique. Le navigateur solitaire. Bombard fit une première tentative sur la Méditerranée, partant le 25 mai 1952 de Monaco avec un coéquipier, JackPalmer, à bord d'un dinghy baptisé "l'Hérétique".

Il débarqua aux Baléares après un mois de navigation.

Sonpartenaire s'étant découragé, Bombard décida de partir seul pour affronter l'Atlantique.

Il quitta Tanger le 13 août,passa Gibraltar et atteignit Casablanca le 20.

Reparti le 24, il aborda les Canaries le 3 septembre.

De là, ils'embarqua le 19 octobre pour la grande traversée, suivant la route des alizés.

Malheureusement, il se trompa dansle calcul de sa position.

Après avoir affronté les tempêtes, la solitude, il eut à subir de longs jours de calme plat.Pensant achever sa traversée au début décembre, il ne rencontra un cargo que le 10, pour apprendre qu'il étaitencore à 600 milles de son but.

Après, une courte hésitation, il décida de poursuivre sa route.

Il arriva enfin à LaBarbade le 23 décembre.

Son exploit eut un grand retentissement dans le monde entier.

Devenu un spécialiste del'océanographie et de l'écologie marine, Bombard a publié, outre son Naufragé volontaire (1953), de nombreuxouvrages, tel La Mer et l'Homme (1980). Témoignage. "Le naufragé, après la catastrophe, démuni de tout, ne peut et ne doit qu'espérer.

Il se voit poser brutalement leproblème : vivre ou mourir, et c'est toutes ses ressources, toute sa foi en la vie qu'il mettra dans son courage pourlutter contre le désespoir." Extrait de Naufragé volontaire.. »