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Ait latro ad latronem / Dit le voleur au voleur

Publié le 02/01/2022

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« Ait latro ad latronem Oit le voleur au voleur Cette expression (de même que sa variante Dixit latro ad latronem) est cncore utilisée de nos jours pour indiquer que deux personnes malhon­ nêtes sont toujours prêtes à s'entendre et à parvenir à un accord, même si un différend les sépare.

Cette formule est empruntée à l'Office du Vendredi saint qui évoque l'épisode du bon larron rapporté dans ("Evangile de Luc (23, 41): l'un des voleurs crucifiés avec Jésus l'in­ jurie, alors que le second lui rappelle que s'ils sont tous deux damnés pour les méfaits qu'ils ont commis, Jésus-Christ, lui, est innocent; s'adressant alors à Jésus, le bon larron l'implore de se souvenir de lui au Paradis et Jésus lui promet de l'y conduire le jour même (il s'agit en fait de l'unique interprétation possible de ce passage ; et toutes les autres, y compris les plus récentes, relèvent d'une compréhension hasardeuse).

Au Moyen-Age, l'épisode est évoqué à nouveau par Pierre de Celle qui réutilise notre expression (De disciplina claustra/i, 16), de même que dans les Adagia de Polydore (S 204) et Jacob Masen dans une épigramme pleine d'humour (Ars nova argutiarum, Kôln, 1711, 128 (cf.

aussi no.

763 sq.): Cuique suum, nobis placeant aliena, / soda/es, ait latro ad latronem, « Tout le monde aime à avoir ses propres affaires [cf.

n.

940), mais nous autres, camarades, nous aimons ce qui appartient aux autres, dit le voleur au voleur»).

486.

Par pro pari re/erto Rends-lui point pour point Cette expression, empruntée à une comédie de Térence (Eunuchus, 445), qui l'utilisait dans un contexte amoureux, indique que quelqu'un rend exactement ce qu'il a reçu lui-même.

La même idée est reprise dans un autre passage de Térence (Adelphoe, 72 sq.): « celui qui fait son devoir sous la contrainte du châtiment n'est sur ses gardes que dans la mesure où il croit que la chose se saura; s'il espère qu'elle restera secrète, il retourne à son naturel ; celui que vous attachez par de bons offices se conduit selon son cœur, se préoccupe de rendre la pareille ; présent ou absent, il restera le même » ; citons également deux pas­ sages de saint Jérôme (Ep., 45, 5, Adversus Jovinianum, 36 [PL 23, 259b]), et un précédent grec dans un contexte guerrier (Hérodote, 1, 18).

On lit également chez Plaute une expression similaire, dans un contexte plus « commercial », évoquant un échange de services contre de l'argent (Asinaria, 172: Par pari datum hostimentumst, « On t'en a donné pour ton argent » ), expression qui sera répertoriée dans les sen­ tences médiévales (Walther 20637) et transformée en Par pari datum. »

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