Afrique Occidentale 1895 - 1958Française (A.

« 1 / 2 Afrique Occidentale Française (A.

O.

F.) Au début du siècle, l'opinion publique française était dans sa grande majorité acquise à l'expansion coloniale; surtout que l'on commençait à trouver sur les marchés de la Métropole des produits coloniaux très avantageux.

Après les ini­ tiatives personnelles, l'État s'engageait résolument dans la colonisation.

L'organisation La Fédération de l'Afrique Occidentale Française fut constituée en 1895; elle était placée sous l'autorité d'un gouverneur général qui résidait à Dakar, et comprenait à l'origine quatre territoires : Guinée, Sénégal, Soudan (aujourd'hui Mali) et Côte d'Ivoire, auxquels furent ensuite adjoints le Dahomey (aujourd'hui Bénin), le Niger, la Mauritanie, la Haute-Volta (aujourd'hui Burkina Faso) et le Togo.

Celui-ci était une colonie allemande dont la S.D.N.

confia l'administration à la France après la première guerre mondiale.

L'ensemble s'étendait sur 4,8 millions de km2 environ et était donc près de dix fois plus vaste que la Métropole.

Chaque territoire était dirigé par un administrateur chargé des relations avec les chefferies indigènes.

En 1946, la nouvelle Constitution accorda à l'A.O.F.

le statut de territoire de l'Union française.

Ses habitants, devenus citoyens français, élisaient des assemblées territo­ riales ainsi que des conseillers à l'Assemblée de l'Union française.

Toutefois, le suffrage universel ne fut ins­ tauré qu'en 1956.

Le R.D.A.

-Rassemblement Démocratique Africain -, sous l'impulsion de l'Ivoirien 1895- 1958 Houphouêt-Boigny, fit pression sur la Métropole afin d'obtenir une autonomie de plus en plus grande pour les territoires de la Fédération.

En 1956, la loi-cadre accor­ da à chacun d'eux un Conseil de gouverne­ ment indigène, placé sous l'autorité du haut-commissaire de la République, tandis que l'A.O.F.

pouvait envoyer 20 députés à l'Assemblée nationale.

L'indépendance La Constitution de 1958 créa la Communauté et conféra aux territoires de l'A.O.F.

un statut d'autonomie, étape vers l'indépendance totale.

Seul le Guinéen Sekou Touré refusa ce statut et entraîna son pays vers la séparation immédiate d'avec la Métropole.

Les autres territoires obtinrent successivement leur indépendance, à partir de 1960, tout en maintenant des liens privi­ légiés avec la France et en restant dans la zone Franc.

Repères chronologiques XVIe siècle : exploration des côtes du Sénégal et du golfe de Guinée - XVIIe siècle : commerce sur les côtes - XIXe siècle : exploration de l'inté­ rieur; René Caillé est à Tombouctou en 1828; conquête militaire ou paci­ fique - 1898-1899 : crise franco­ anglaise de Fachoda. 2 / 2. »