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Afghanistan (1997 - 1998)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1997-1998 Les taliban, mouvement fondamentaliste d'étudiants en théologie d'ethnie pachtou, n'ont pas réussi à imposer leur hégémonie sur l'Afghanistan.

Le 24 mai 1997, ils se sont emparés de Mazar-i-Charif (fief du général Rachid Doustom, qui venait d'en être évincé par son allié Abdoul Malik Pahlawan).

Mais le retournement de ce dernier et la résistance virulente des chiites du parti Wahdat les ont chassés hors de la ville, trois jours après la victoire.

Les alignements dans le Nord sont devenus avant tout ethniques : les commandants pachtou de la région de Kunduz ont rejoint les taliban, toutes tendances confondues. A partir du printemps 1997, la carte militaire s'est stabilisée.

Les taliban contrôlaient, à l'été 1998, environ les deux tiers du pays, selon un croissant allant de Kaboul à la frontière turkmène au nord de Herat, excédant légèrement l'espace de peuplement pachtou.

En face d'eux, la coalition du Nord a réuni trois forces, sur des bases ethniques : les Ouzbeks avec Rachid Doustom et Abdoul Malik, les chiites hazaras du Wahdat (dirigés par Karim Khalili), tenant le centre, et les troupes de Ahmed Shah Massoud, dans le Nord-Est, menaçant directement Kaboul.

Mais cette coalition, reconnaissant officiellement le président Burhanuddin Rabbani, apparaissait en fait très divisée.

En octobre 1997, R.

Doustom est rentré dans Mazar-i-Charif, évinçant Abdoul Malik, qui s'est réfugié en Iran.

Par la suite, des combats sporadiques ont opposé le Wahdat aux factions ouzbèkes pour le contrôle de la ville de Mazar.

Début 1998, Abdoul Malik et Gulbuddin Hekmatyan, chef du Hizb-i Islami, sont revenus dans le nord de l'Afghanistan, à l'initiative des Iraniens, ce qui a compliqué encore le jeu. Refusant tout partage du pouvoir, les taliban n'ont cependant pas profité des divisions de leurs adversaires.

En octobre 1997, ils ont renommé l'ancienne « République d'Afghanistan »« Émirat d'Afghanistan », pour marquer la nature exclusivement islamique de leur pouvoir.

Ils ont, par ailleurs, instauré un blocus du Hazarajat.

Leur stricte application de la charia - législation islamique - (mains coupées, exécutions publiques) et leur volonté d'exclure les femmes de l'espace public (fermeture des écoles pour les filles, exclusion des femmes des hôpitaux) ont fini par susciter une réprobation générale de l'opinion publique occidentale.

Les incidents avec les ONG et l'ONU se sont multipliés et la commissaire européenne aux affaires humanitaires, Emma Bonino, a été brièvement détenue à Kaboul, le 29 septembre 1997.

La visite de la secrétaire d'État américaine Madeleine Albright au Pakistan (fin 1997) a été l'occasion pour Washington d'exprimer publiquement sa nouvelle attitude face aux taliban, à savoir leur condamnation explicite.

Dans le même temps, des mouvements féministes américains ont menacé de boycotter la compagnie Unocal qui s'apprêtait à construire un gazoduc reliant le Turkménistan au Pakistan via des zones tenues par les taliban (un consortium du nom de Centgaz a été formé à Achkhabad en octobre 1997). En août 1997, le secrétaire général de l'ONU a nommé un nouvel envoyé spécial en Afghanistan, le diplomate algérien Lakhdar Brahimi.

Très vite, il est apparu que le Pakistan détenait la clé de tout changement d'attitude de la part des taliban.

En décembre 1997, lors du sommet islamique de Téhéran, le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, et son ministre des Affaires étrangères, Gohar Ayub Khan, se sont engagés à pousser dans le sens d'un règlement politique.

Mais l'armée et les services secrets pakistanais continuaient de soutenir les taliban, qui ont bombardé, en janvier 1998, l'aéroport de Bamyan (à l'ouest de Kaboul) où stationnait un avion de l'ONU.

La base de la négociation était la mise sur pied d'une assemblée d'oulémas (docteurs de la loi). »

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