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Afghanistan (1996 - 1997)

Publié le 10/09/2020

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« Encyclopédie de l'État du monde Afghanistan 1996-1997 Kaboul a été prise presque sans combat par les taliban (mouvement fondamentaliste d'étudiants en religion, d'ethnie pachtou), le 26 septembre 1996, suivie, le 24 mai 1997, par Mazar-i-Charif, la dernière grande ville aux mains de l'opposition, perdue à nouveau trois jours plus tard.

Cette conquête a été rendue possible par un soutien pakistanais ouvert et par la discrète approbation des États-Unis.

La société américaine Unocal avait en effet préparé depuis un an un projet de gazoduc reliant le Turkménistan et le Pakistan, avec le soutien actif d'Islamabad et du ministre pakistanais de l'Intérieur, le général Naseerullah Babar.

Ce projet supposait que les taliban occupent au moins tout l'Ouest afghan.

Après avoir rapidement conquis les zones pachtou, les taliban s'étaient heurtés à la résistance des groupes minoritaires et aux réticences de la communauté internationale, choquée par leur fondamentalisme étroit et tatillon.

Ce n'est qu'après la chute de Mazar que les Pakistanais et les Saoudiens, alliés de la première heure, ont reconnu le nouveau régime. Les taliban n'ont pas joué sur les divisions de leurs opposants, qui regroupent les non-Pachtou (les Hazaras chiites de Karim Khallili, les Ouzbeks de Rashid Dustom et les Tadjiks de Ahmed Shah Massoud).

Ils ont refusé toute alliance et exigé la reddition et le désarmement de toutes les forces autres que les leurs. Dans la foulée de la chute de Kaboul, les taliban ont échoué à déloger A. Massoud de son sanctuaire, la vallée du Panshir.

Pour contourner l'obstacle, ils ont attaqué dans le Nord-Est (province de Badghis), prenant à revers le général Rashid Dustom, trahi par son allié Abdoul Malik Pahlawan, et, au centre, vers le col de Shibar, alternative du col du Salang; ce faisant, ils ont dû entrer en conflit avec les Hazaras chiites. La victoire des taliban est avant tout apparue comme la revanche des Pachtou: des personnalités pachtou peu suspectes de sympathies fondamentalistes les ont rejoints (le général communiste Tanay ou encore Rouhani Wardak, frère d'Amin Wardak, qui fut très activement soutenu par l'ONG française Médecins du monde). Ils ont toujours été soutenus par les Pakistanais, qui on vu avec leur victoire se réaliser le rêve de créer un corridor entre le Pakistan et l'Asie centrale et de voir un régime ami, voire vassal, en place à Kaboul.

Les taliban ont par ailleurs inquiété leur soutien américain en appliquant un fondamentalisme essentiellement tourné contre les femmes (interdiction de travailler, d'étudier et de sortir sans le tchador grillagé).

Surtout, ils ont refusé d'éradiquer la culture du pavot (l'espace afghano-pakistanais est le premier producteur mondial d'héroïne) et d'expulser les radicaux islamistes arabes présents en Afghanistan comme le militant saoudien Osama Bin Laden. Ce froid avec Washington (qui s'est traduit par le refus de l'Organisation des Nations unies d'accorder le siège de l'Afghanistan aux taliban) a entraîné un rapprochement avec l'Iran, jusqu'alors méfiant envers des fondamentalistes sunnites liés à l'Arabie saoudite, au Pakistan et aux États-Unis.

Le Turkménistan, avant tout soucieux de voir se réaliser le gazoduc, a soutenu les taliban.

L'Ouzbékistan a manifesté pour sa part sa crainte du fondamentalisme des taliban, mais aussi son souhait de voir le gazoduc se construire.

Il a refusé au général R.

Dustom, vaincu, le droit de s'établir à l'intérieur de ses frontières.

Les Russes ont en revanche changé leur politique au Tadjikistan, favorisant un gouvernement de coalition avec l'opposition islamique, basée en Afghanistan et qui a choisi A.

Massoud contre les taliban.

A.

Massoud a ainsi reçu des armes russes livrées par le Tadjikistan et les combats se sont poursuivis sur la base d'un clivage avant tout ethnique. Co ri ht © La Découverte 2006 Pa e 1 sur 1. »

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