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Afghanistan (1992 - 1993)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1992-1993 Après leur victoire d'avril 1992 sur le régime pro-soviétique de Mohammed Najiballah, les moudjahidin afghans ont été incapables de mettre sur pied un gouvernement stable à Kaboul.

Les reclassements politiques se sont faits sur des bases ethniques autour des grands chefs politico-militaires, marginalisant ainsi les partis qui s'étaient repliés à Peshawar (Pakistan).

En province, des entités régionales autonomes se sont constituées sous la direction de commandants locaux de la résistance, comme Ismaïl Khan à Hérat, ou encore autour d'anciens chefs de milices gouvernementales comme le général Rashid Doustom à Mazar-i-Sharif.

Le commerce y a repris, ainsi qu'une vie presque normale, malgré les énormes destructions.

Globalement, ces commandants se sont contentés, en 1992-1993, d'observer la lutte pour le pouvoir à Kaboul sans chercher à devenir indépendants.

Il n'est pas apparu de mouvements sécessionnistes dans le pays, mais les grandes régions se sont ménagées une autonomie réelle. A Kaboul, seules quatre forces politico-militaires apparaissaient compter à la mi-1993: les troupes d'Ahmed Shah Massoud, essentiellement composées de Tadjiks du Nord-Est, les milices ouzbeks du général Doustom, les troupes chiites de l'ethnie hazara, sous la direction du Parti de l'unité (Hizb-i-Wahdat), et enfin le Hizb-i-Islami-Parti islamique (extrémistes fondamentalistes de Gulbuddin Hekmatyar), surtout pachtou, qui n'a cessé de bombarder la capitale depuis les hauteurs du Logar.

Les autres dirigeants de Peshawar ont été marginalisés (Ahmed Gaylani, Sibghatullah Modjaddidi, Younous Khales), ou jouent un rôle d'appoint (Abul Rab Sayyaf).

Entre ces quatre grandes forces, on a pu assister à un sanglant jeu de chaises musicales, chacun s'alliant avec son ennemi d'hier pour empêcher un autre de devenir l'homme fort de Kaboul.

La ville a été divisée en quartiers partagés entre groupes rivaux, selon une géographie plus ethnique que militaire.

Aucune de ces autres forces n'a pu s'imposer.

Kaboul a été largement détruite et désertée par sa population privée d'eau et d'électricité.

L'ONU qui avait évacué la ville en août 1992 a tenté de reprendre les convois humanitaires en juin 1993. Sur le plan politique, deux types de coalition ont prévalu.

L'une visait à rassembler à Kaboul une Assemblée (shoura) composée surtout d'Afghans de l'intérieur; elle prit corps dans la politique du président, nommé à titre temporaire en juin 1992, Burhanuddin Rabbani, chef du Jamiat-i-Islami (islamistes modérés); ce fut chose faite.

L'Assemblée, en décembre 1992, a prorogé de deux ans le mandat de B.

Rabbani, mais nulle dynamique de consensus et de ralliement ne s'en est dégagée.

L'autre tentative, menée de l'extérieur par le pouvoir pakistanais et soutenue par l'Arabie saoudite, visait à mettre sur pied une coalition des "partis de Peshawar" et donc à remettre en selle G. Hekmatyar: selon les accords d'Islamabad signés le 7 mars 1993, B.

Rabbani demeurait encore président pour dix-huit mois et G.

Hekmatyar était nommé Premier ministre.

A peine signé, l'accord a achoppé sur le rôle attribué à A.S. Massoud, jusque-là à la tête du ministère de la Défense et que G.

Hekmatyar voulait évincer.

Les combats ont donc repris entre A.S.

Massoud et G.

Hekmatyar, allié cette fois aux chiites, tandis que Rashid Doustom est resté prudemment en retrait. Ces conflits internes se sont trouvés renforcés par le jeu des puissances régionales.

Le Pakistan n'a pas renoncé à sa fonction de protecteur des moudjahidin et a redouté de voir émerger un pouvoir nationaliste fort à Kaboul susceptible de reconstituer l'alliance de revers avec l'Inde qui a existé de 1947 à 1989.

Certains milieux pakistanais (Jama'at islami, services secrets) ont émis l'opinion que le jihad s'était arrêté trop tôt et qu'il fallait soutenir l'opposition islamiste en Asie centrale: l'ancien chef des services pakistanais. »

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