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Afghanistan (1988 - 1989)

Publié le 10/09/2020

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État de l'Asie centrale borné au N. par le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan, au N.-E. par le Turkestan chinois (passe de Wakhan), à l'E. et au S. par le Pakistan, à l'O. par l'Iran ; capitale Kaboul. • Sur la route des invasions • L'époque moderne • L'intervention soviétique • L'indépendance ? Sur la route des invasions Carrefour des mouvements de peuples et de civilisations qui se succédèrent à travers l'Asie, l'Afghanistan a été la voie de passage des peuples indo-européens (Aryens) descendant vers le Pendjab par les cols difficiles de l'Hindou Kouch (IIe millénaire av. J.-C.). Englobé ensuite dans l'Empire perse, il fut conquis par Alexandre, qui y fonda plusieurs villes appelées Alexandréia (plus tard Hérat, Kandahar, Ghazui, Aï Khanoum) 250 à 125 environ av. J.-C., l'Afghanistan fit partie du royaume indépendant de Bactriane et devint le centre d'une civilisation gréco-bouddhique, issue de la rencontre d'éléments indiens et helléniques. À partir du IIe s. av. J.-C., le pays fut envahi par les Scythes, nomades indo-européens descendus de la Haute-Asie puis intégré dans le royaume des Kouchans. Ceux-ci atteignirent leur apogée aux deux premiers siècles de notre ère mais se maintinrent en Afghanistan jusqu'au VIe s. Le pays fut alors partagé entre les Perses Sassanides et les Huns Hephtalites et devint le foyer de diffusion du bouddhisme mahayaniste vers la Chine, par les routes caravanières de l'Asie centrale. Islamisé dans la première moitié du VIIIe s., sous les derniers califes omeyyades, l'Afghanistan fut ensuite occupé par les Turcs Ghaznévides, chassés à leur tour en 1175 par le chef afghan Mohammed de Ghor qui, après avoir occupé le Pendjab, conquit le bassin du Gange et fonda le sultanat de Delhi. L'Afghanistan en fit partie jusqu'en 1526, avant d'être englobé dans l'Empire mogol. La décadence de cet empire fit naître un réveil national afghan et Mir Mahmoud, prince indépendant de Kandahar, réussit à se rendre maître de la Perse (1722/25) ; mais rapidement les Afghans, chassés de Perse, furent annexés à leur tour par l'aventurier persan Nadir Chah (1738) ; à sa mort en 1747, un Afghan de la tribu des Abdalli, Ahmed Chah Durrani, conduisit l'Afghanistan à l'indépendance, fonda la dynastie Durrani et étendit son royaume du Khorassan à la Djamma, et de l'Oxus à la mer d'Oman. L'époque moderne Une période troublée suivit la mort d'Ahmed Chah en 1773. Les premières visées expansionnistes russes en cette région, finirent par inquiéter les Anglais qui durent reconnaître l'autorité de Dost Mohammed (traité du 30 mars 1855) après avoir essayé de lui opposer Soudjah chah (première guerre afghane, 1839/42). Les intelligences de Chir Ali, successeur de Dost Mohammed, avec la Russie provoquèrent la deuxième guerre afghane (1878) ; le traité de Gandomak (26 mai 1879) y mit fin et les Britanniques se firent concéder la garde de la passe de Khaïber, l'administration de la région de Pichin (débouché sur Kandahar) et un contrôle sur la politique étrangère afghane. En 1893, la frontière indo-afghane fut fixée sur la ligne Durand et les tribus Pathans englobées dans l'Inde. Par la convention de 1907, la Russie abandonna l'Afghanistan à l'influence de l'Angleterre, qui exerçait sur le pays un demi-protectorat. En 1919, des troubles intérieurs provoquèrent une troisième guerre afghane qui s'acheva par le traité de Rawalpindi (août 1919), par lequel l'émir Amanoullah parvint à faire reconnaître par les Anglais l'indépendance de son pays. Proclamé roi en 1923, Amanoullah entreprit en 1928 de moderniser l'Afghanistan, selon les principes de la Turquie kémalienne. Un soulèvement populaire le contraignit à abdiquer (1929).

Après une période de désordres, le général Nadir Chah s'empara du pouvoir, se fit proclamer roi mais fut assassiné en 1933 ; son fils, Mohammed Zahir Chah (1933/74) préserva la neutralité du pays durant la Seconde Guerre mondiale. Le général Mohammed Daoud Khan, cousin et beau-frère du roi, qui avait dirigé toutes les affaires de 1953 à 1963, fut éliminé du pouvoir par la Constitution de 1964, qui fit de l'Afghanistan une monarchie parlementaire. Le gouvernement de Mohammed Hashim Maiwand-wal (1965/67) modernisa l'économie tout en conduisant une politique étrangère dans un strict non-alignement à l'égard de l'Occident, de l'URSS et de la Chine. Mais plusieurs années de sécheresse compromirent l'essor du pays. Dans un climat de malaise croissant, le général Daoud Khan s'empara du pouvoir en juill. 1973, déposa le roi Mohammed Zahir proclama la république et entendit gouverner seul le pays. L'intervention soviétique Le pays étant encore très peu développé, les résultats furent maigres. Le 27 avr. 1978, le président Daoud fut massacré avec sa famille à la suite d'un putsch fomenté par de jeunes officiers qui donnèrent le pouvoir aux chefs du parti démocratique du peuple, créé en 1965, mais interdit en raison de ses liens avec Moscou. Nommé Premier ministre, Nur Mohammed Taraki instaura une république populaire et, soutenu par l'URSS avec qui il signa le 5 déc. 1978 un traité d'amitié et de coopération, annonça un grand programme de réformes. Cette allégeance à l'URSS était loin de faire l'unanimité du peuple afghan : 200 000 Afghans se réfugièrent au Pakistan tandis que de nombreuses régions échappaient à l'autorité du pouvoir central. Trois mouvements rebelles musulmans appelèrent à l'insurrection ; le 27 mars 1979 Nur Mohammed Taraki dut céder le pouvoir à Hafizullah Amin et se contenter de la présidence de l'État. En octobre 1979, il était assassiné. Son successeur connut le même sort le 27 décembre au cours du coup d'État par lequel Babrak Karmal était installé au pouvoir par l'armée soviétique. À partir de cette date, malgré l'opposition de l'Occident, celle des pays non-alignés et la condamnation de l'ONU, l'URSS intervint ouvertement dans la vie politique afghane et dut mener une guerre contre la résistance militaire, finalement soutenue par une importante aide occidentale, principalement américaine qui passait par le Pakistan. L'indépendance ? En 1986 l'impasse militaire était totale et Gorbatchev chercha une solution politique. Karmal dut démissionner et fut remplacé par Mohammed Najibullah, ancien chef de la police politique. Le 14 avril 1988, les accords de Genève signés entre l'Afghanistan, l'URSS, les États-Unis et le Pakistan prévoyaient le retrait des troupes soviétiques, achevé en févr. 1989. Cependant, malgré cette victoire, le pays se dirigeait vers la guerre civile, alimentée par les conflits personnels et les rivalités des quatre principaux groupes ethniques : Pashtouns, les plus nombreux, soutenus par le Pakistan et les pays arabes, Tadjiks persanophones et sunnites, Hazaras chiites appuyés par l'Iran, et Ouzbeks. Profitant de ces affrontements, un nouveau mouvement apparut, celui des talibans (v.), formé dans les écoles coraniques des camps de réfugiés afghans au Pakistan. Leur but était d'instaurer la loi islamique et de désarmer les factions. Le Pakistan et l'Arabie Saoudite les soutinrent. De 1995 à 2000, ils réussirent à contrôler tout le pays, malgré la résistance de l'Alliance du Nord commandée par Ahmed Shah Massoud, soutenue par l'Iran, la Russie et l'Inde. En 1997, l'Afghanistan devint l'Émirat islamique afghan et les talibans imposèrent la charia. Le régime avait refusé l'extradition d'Oussama Ben Laden, ancien organisateur de la lutte contre les Soviétiques, accusé désormais de terrorisme. En mars 2002, après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, le régime taliban fut renversé par une coalition conduite par les Américains.


Roi d'Afghanistan (1747/73). Il servit d'abord le conquérant perse Nadir Chah. L'assassinat de celui-ci lui permit de rallier les tribus afghanes et de se proclamer roi. Il envahit alors la Perse (1751), conquit le Cachemire (1752), puis le Pendjab (1756) et conduisit ses troupes jusqu'à Delhi, prise et pillée deux fois. La grande victoire de Panipat (14 janv. 1761), remportée sur les Marathes (peuple du centre-ouest du Deccan), conforta son royaume qui s'étendait du Khorossan au Tibet et de l'Oxus à la mer d'Oman. Il fut le fondateur de l'État afghan. Voir AFGHANISTAN. Sur la route des invasions.

« Afghanistan 1988-1989 La signature des accords de Genève, le 15 avril 1988 entre, d'une part, le gouvernement de Kaboul et, d'autre part, le Pakistan, ainsi que le départ des troupes soviétiques ont profondément modifié les données de la politique afghane.

Une course de vitesse s'est engagée entres les moujahidin et le gouvernement de Kaboul, chacun cherchant à se faire reconnaître comme seul détenteur de la légitimité. Dans l'année 1988, le régime de Kaboul s'est plus préoccupé de resserrer les rangs du Parti que de procéder à un élargissement de sa base politique.

Le plénum du 16 octobre 1988 a vu l'élimination des derniers opposants à Mohammed Najibullah, tandis que le ministre de l'Intérieur, Goulabzoy, représentant de la ligne khalqie dure était envoyé en novembre comme ambassadeur à Moscou.

Le 21 février 1989, Hassan Sharq, un sans-parti qui avait été nommé Premier ministre un an auparavant pour illustrer la politique de "réconciliation nationale" a démissionné.

Il a été remplacé par Sultan Ali Keshtmand, ancien Premier ministre de Babrak Karmal.

Le régime a décidé alors de se replier sur ses bastions et de se battre jusqu'au bout, comptant sur la division des moujahidin pour survivre. Il a bénéficié du plein soutien de Moscou et de New Delhi. Les Soviétiques, voulant éviter à tout prix le syndrome vietnamien ont nommé comme ambassadeur à Kaboul Youli Vorontsov, qui a gardé son titre de vice-ministre des Affaires étrangères.

Y.

Vorontsov a rencontré à Taif, en Arabie saoudite, le président en exercice de l'Alliance des moujahidin, Borhanuddin Rabbani (4 décembre 1988).

Mais les Soviétiques ont uniquement cherché à mettre sur pied un gouvernement de coalition où le PDPA (Parti démocratique du peuple afghan) garderait un rôle déterminant.

Les moujahidin refusant cette solution, chacun a campé sur ses positions. La résistance afghane a éprouvé alors le plus grand mal à mettre sur pied une alternative politique crédible.

Les militaires pakistanais, appuyés par un groupe de pression arabe, recrutant dans les milieux frères musulmans et wahhabis, veulent que les éléments les plus radicaux de la résistance détiennent les postes clés dans le futur gouvernement provisoire.

Une première tentative, en mars 1988, a consisté à mettre sur pied un gouvernement dirigé par Ahmed Shah, un obscur militant fondamentaliste.

Puis l'on revint au système de la présidence tournante, assurée successivement par Gulbuddin Hekmatyar, Sayad Gaylani, Rabbani (qui a négocié avec Vorontsov en décembre) et enfin Sebghatullah Mojaddidi.

En février 1989, une grande shoura (assemblée) s'est réunie dans la plus grande confusion à Rawalpindi, au Pakistan.

Après une nouvelle tentative pour remettre sur pied le gouvernement Ahmed Shah, la shoura a fini par élire Sebghatullah Mojaddidi (modéré) comme président et Abdurrahaman Sayyaf (fondamentaliste) comme Premier ministre.

Mais ce gouvernement n'est guère apprécié des moujahidin de l'intérieur et ne se réunit que symboliquement en territoire afghan.

Aucune puissance occidentale ne l'a reconnu.

En fait, les chiites en sont exclus malgré un accord signé entre Mojaddidi et le gouvernement de Téhéran en janvier 1989.

Les persanophones du Nord, comme les grandes tribus du Sud (Pachtounes, Dourranis) sont sous-représentés.

Les clivages ethniques ont pris une importance de plus en plus grande. L'ingérence constante des militaires pakistanais dans les affaires de la résistance a entraîné une opposition croissante des moujahidin de l'intérieur et commencé à inquiéter tant le nouveau Premier ministre du Pakistan, Bénazir Bhutto, que les Américains, qui, en avril 1989, ont nommé un ambassadeur spécial auprès des moujahidin.. »

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