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Affaire pelicot

Publié le 18/05/2025

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« GISELE PELICOT Depuis trois semaines et l'ouverture du procès des viols de Mazan, le visage et le nom de Gisèle Pelicot sont devenus un symbole dans la lutte contre les violences sexuelles. Un procès qui n'aurait peut-être pas eu lieu sans cette journée du 12 septembre 2020. Ce jour-là, Dominique Pelicot àgé de 71 ans se rend dans un supermarché de Carpentras.

Il est surpris par un vigile alors qu'il filme sous les jupes de clientes.Nathalie, l’une de ses victimes, porte plainte.Il est placé en garde à vue. C'est ainsi que l'affaire des viols de Mazan éclate.

Lors d'une perquisition à son domicile, des photos et des vidéos sont découvertes dans son matériel informatique.

Au total, les enquêteurs répertorient 92 viols sur une période de dix ans et comptabilisent 83 individus différents.

Quelque 50 sont identifiés. En garde à vue, Dominique Pelicot reconnaît les faits.

Il droguait son ex-femme pour la violer et la faire violer par des inconnus.

L'homme explique aux enquêteurs qu'il se rendait sur un site de rencontre où il avait créé une page intitulée "à son insu".

Sur cette page, des hommes pouvaient le contacter pour des "jeux sexuels" avec son épouse. Le mode opératoire était toujours le même.

Avant leur arrivée, Dominique Pelicot droguait son ex-femme avec des anxiolytiques puissants, au point de la plonger dans un état comateux.

Il demandait aux hommes de se garer un peu plus loin, de se changer dans la cuisine, d'arriver nu dans la chambre mais aussi de ne pas fumer juste avant et de ne pas porter de parfum. C’est un procès hors normes suivi par les télévisions du monde entier.

Et un procès d'autant plus inhabituel que les débats sont publics, Gisèle Pelicot ayant refusé le huis clos.

Car elle souhaite que son témoignage soit public pour que la honte change de camp et "qu'aucune femme ne subisse cette soumission chimique". Après plusieurs jours d'absence pour raison de santé, Dominique Pelicot reconnaît de nouveau les faits "dans leur totalité" face à la cour.

Mais il explique avoir vécu des traumatismes dans son enfance, dont un viol qu'il aurait subi à l'âge de 9 ans et un autre auquel il aurait été forcé de participer à 14 ans.

Il ajoute: "On ne naît pas pervers, on le devient." À plusieurs reprises, Dominique Pelicot exprime des remords et demande pardon à son ex-épouse.

Des mots difficiles à entendre pour Gisèle Pelicot.

"Pendant cinquante ans, j'ai vécu avec un homme dont je n'aurai pas imaginé une seule seconde qu'il pouvait faire ces actes.

J'avais toute confiance en cet homme." Du côté des coaccusés, le plus jeune a 26 ans, le plus âgé 74 ans.

Ils sont pompier, retraité, ouvrier ou journaliste.

La plupart habitaient à quelques kilomètres du domicile du couple et n'avaient pas de casier judiciaire.

"Ils avaient tous des vies familiales, professionnelles, sociales, parfaitement intégrées, parfaitement normales",comme l’affirme Louis-Alain Lemaire, avocat de quatre accusés. Si certains reconnaissent avoir violé Gisèle Pelicot, d'autres semblent minimiser leur rôle.

Quelque 35 d'entre eux affirment ainsi ne pas avoir eu conscience que Gisèle Pélicot avait été droguée, pensant qu'il s'agissait d'un scénario sexuel consenti et estimant avoir été "induits en erreur". C'est l'un des principaux axes de défense.

"Il y a viol et viol et sans l'intention de le commettre, il n'y.... »

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