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AFFAIRE CALAS

Publié le 16/05/2020

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« AFFAIRE CALAS (1761-1765) Le 13 octobre 1761, Jean Calas, calviniste, marchand d'indienne, établi à Toulouse depuis quaranteans, trouve son fils aîné, Marc-Antoine, pendu dans le magasin.

Pour que le corps du jeune homme ne soit passoumis au traitement déshonorant réservé à ceux qui ont mis fin à leurs jours, Jean Calas maquille le suicide encrime.

Mais la rumeur populaire ne tarde pas à accuser le père d'avoir étranglé son fils pour l'empêcher de seconvertir au catholicisme.

L'affaire survient à un moment où Toulouse s'apprête à célébrer l'anniversaire dumassacre des protestants en 1562.L'enquête est menée avec malveillance par le capitoul de Toulouse.

Quatre-vingt-sept témoins, dont la vieilleservante Jeannette, prétendent que Marc-Antoine avait l'intention de se convertir, bien que le prêtre mis en causeaffirme que le jeune homme n'avait pas fait acte de catholicité.

Le corps de Marc-Antoine est enterré suivant le ritecatholique et une procession réunit plus de 20 000 fidèles.

L'affaire Sirven contribue à attiser les passions.

Unejeune fille élevée chez les Dames noires de Castres ne s'est-elle pas jetée dans un puits pour ne pas entrer aucouvent ? Dans ce contexte émotionnel s'ouvre le procès en appel devant le parlement de Toulouse.

Le conseillerrapporteur, de Cassan-Clairac, s'est retiré pendant plusieurs jours dans un couvent pour mieux étudier l'affaire.

Lathèse du suicide semble insoutenable et le premier mensonge de Jean Calas lui nuit.

Le 9 mars 1762, les magistratsdéclarent l'accusé coupable.

Jean Calas est condamné à mort et subit le supplice de, la roue en clamant soninnocence.

Devant les protestations de sa veuve et de son jeune fils, un revirement de l'opinion se manifeste.

Marc-Antoine avait bien mis fin à ses jours, à la suite d'une crise de désespoir provoquée par l'impossibilité de terminerune licence en droit, réservée aux catholiques.Le comte de Maurepas, le fils du maréchal de Villars, Vallemongue, avec son pamphlet, l'Asiatique toléré, réclamentla réhabilitation de Jean Calas.

Mais c'est l'intervention de Voltaire qui est déterminante.

Il en appelle au roi, porte ledébat devant la cour et l'opinion dans son Traité sur la tolérance (1763).

Il ne cache d'ailleurs pas à d'Alembert qu'ilbataille pour le plaisir de saper le Parlement et par haine pour «l'infâme», c'est-à-dire la religion.

Un an plus tard, untribunal composé du chancelier d'Aguesseau, du cardinal de Bernis et de l'intendant de La Michodière révise leprocès.

Le conseil du roi casse le jugement et réhabilite, en 1765, Jean Calas, dont la famille reçoit une indemnité de30 000 livres.

Par son retentissement, l'affaire Calas pose le problème de la situation ambiguë des protestants etjette le discrédit sur la justice des parlements.. »

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