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Affaire Calas

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Affaire Calas Calas, négociant protestant accusé sans preuves d'avoir étranglé son fils. Ce document contient 367 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

Affaire judiciaire (1761/65), dont les développements religieux, philosophique et politiques contribuèrent à jeter le discrédit sur la justice de l'Ancien Régime. Jean Calas, négociant protestant de Toulouse, qui avait tenté, en 1761, de déguiser en crime le suicide de son fils (les suicidés connaissaient alors un sort infamant), fut condamné à mort et exécuté sur la roue, dans un climat de haine antiprotestante, après avoir été accusé par la rumeur populaire d'avoir assassiné son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Voltaire, par son Essai sur la tolérance (1763), obtint la révision du procès, en 1765, et la réhabilitation de Calas et de sa famille.
CALAS (Affaire, 1762-1765). Affaire judiciaire qui devint le symbole de l'intolérance religieuse et dans laquelle s'illustra Voltaire. Calas, négociant calviniste de Toulouse, fut accusé à tort d'avoir tué son fils désireux de se convertir au catholicisme. Il fut condamné au supplice de la roue et exécuté. Voltaire s'employa à le réhabiliter (1765) en publiant son Traité sur la tolérance (1763).

« Affaire Calas Calas, négociant protestant accusé sans preuves d'avoir étranglé son fils, avait été soumis à la question puis exécuté à la suite d'un procès qui s'était déroulé dans un climat de haine, il est réhabilité à titre posthume en 1765, en grande partie grâce à l'intervention de Voltaire, dont voici le texte dans une lettre adressée à M.

d'Am...

: “ J'avoue qu'il ne m'en fallut pas davantage pour présumer fortement l'innocence de la famille.

Je pris de nouvelles informations de deux négociants de Genève, d'une probité reconnue, qui avaient logé à Toulouse chez Calas.

Ils me confirmèrent dans mon opinion.

Loin de croire la famille Calas fanatique et parricide, je crus voir que c'étaient des fanatiques qui l'avaient accusée et perdue.

Je savais depuis longtemps de quoi l'esprit de parti et la calomnie sont capables. Mais quel fut mon étonnement, lorsqu'ayant écrit en Languedoc sur cette étrange aventure, et catholiques et protestants me répondirent qu'il ne fallait pas douter du crime des Calas.

Je ne me rebutai point.

Je pris la liberté d'écrire à ceux-mêmes qui avaient gouverné la province, à des commandants de provinces voisines, à des ministres d'État ; tous me conseillèrent unanimement de ne me point mêler d'une si mauvaise affaire ; tout le monde me condamna et je persistai : voici le parti que je pris. La veuve de Calas, à qui pour comble de malheur et d'outrage on avait enlevé ses filles, était retirée dans une solitude où elle nourrissait de ses larmes, et où elle attendait la mort.

Je ne m'informai point si elle était attachée ou non à la religion protestante, mais seulement si elle croyait un dieu rémunérateur de la vertu et vengeur des crimes.

Je lui fis demander si elle signerait, au nom de ce dieu, que son mari était mort innocent ; elle n'hésita pas.

Je n'insistai pas non plus.

Je priai M.

Mariette de prendre au conseil du roi sa défense.

Il fallait tirer madame Calas de sa retraite, et lui faire entreprendre le voyage de Paris. On vit alors que s'il y a de grands crimes sur la terre, il y a autant de vertus, et que si la superstition produit d'horribles malheurs, la philosophie les répare.

”. »

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