acte 1 scene 1
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Racine (1639-1699) : Phèdre (1677) : Acte I Scène 3 (Commentaire composé)R
Passage allant du début de la scène ("N'allons point plus avant.") à "Et mes yeux,
malgré moi, se remplissent de pleurs".m
Introduction : Héritée de l'Antiquité grecque, la tragédie connaît son âge d'or au
XVIIème siècle.
Corneille en fait, sous le règne de Louis XIII, l'espace
d'expression des conflits qui traversent le monde des grands du royaume.
Son rival
Racine, sous le règne du monarque absolu Louis XIV, en use, lui, pour exprimer la
terrible fatalité qui peut accabler l'être humain et en faire un simple jouet dans
les mains du destin.
Phèdre est amoureuse d'Hyppolyte, le fils d'un premier mariage
de son mari Thésée, roi d'Athènes, aujourd'hui absent.
La scène 3 de l'acte I est
l'entrée en scène de Phèdre.
Racine a préparé cette entrée qui restera célèbre dans
l'histoire de la littérature, et qui est de plus extrémement remarquable par son
naturel et l'énigme qu'elle va poser.n
Lecture du texte puis annonce des axes : A travers ce texte, nous expliquerons
l'entrée en scène de l'héroïne éponime puis nous nous pencherons sur le rôle de la
confidente Oenone.c
I - L'entrée en scène de l'héroïne éponime (sur tous les plans)I
A.
Les facettes de Phèdre.A
Cette entrèe en scène révèle 5 facettes de Phèdre, ainsi que de nombreux sentiments
::
Une Phèdre "mourrante" : "ma force m'abandonne" (v2) - "mes genous tremablants"
(v4) qui expriment la douleur et la souffrance.
Le pathétique est exprimé à travers
cette première réplique, elle demande qu'on la plaigne et ceci se voit notamment
par l'abondance de négations : ("N'allons point" - ...).
Une Phèdre "souffrante" (v6 à 9) : qui se distingue par le caractère arrogant
de l'héroïne (= une reine souffrante avec un côté capricieux).
Oenone lui fait
remarquer qu'elle ne peut s'en prendre qu'à elle (c'est elle qui a appelé ses
servantes pour qu'on lui change ses vêtements).
"Quelle importune main, en formant
tous ces noeuds" (v8) : une manière de reporter le désagrément sur les autres.
Le
10ème vers est dramatisant : "Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire"
par le rythme tout d'abord mais aussi par l'abondance du 'i' tragique (le "i"
tragique de la tragédie racinienne = un "i" stridant, le "i" de la douleur).
Sa "descendance" : descendante du Soleil.
Phèdre est montrée comme une demi-
déesse.
Le sentiment dégagé est lorgeuil de l'héroïne.
La Phèdre "amoureuse" : (vers 25 à 27) : un amour délirant, possédé y est
peint.
C'est surtout le bonheur de l'amour qui est dégagé.
C'est la manière dont
Racine peind la passion amoureuse (comme une folie).
La Phèdre "honteuse" : Phèdre est amoureuse et honteuse et montre qu'elle ne
contrôle rien par l'accusation des Dieux : c'est un moyen de se déculpabiliser :
les dieux m'en ont ravi l'usage" (v30)l
Transition : Une entrée en scène monumentale car elle présente les cinq facettes de
Phèdre que nous retrouverons par la suite dans la pièce (pire encore, Phèdre ira
jusqu'à l'autopunition : elle se suicidera).
La jalousie que nous retrouvons plus
loin dans la pièce n'est pas exprimée ici mais est sous-entendue dans l'amour fou
et passionné qui est incontrôlable.e
B.
Le Language tragique.B
Se note par :S
La noblesse du registre : "Demeurons chère Oenone" (v1) ....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- les fausses confidences acte 1 scene 2 - analyse linéaire
- LES FAUSSES CONFIDENCES, 1837, MARIVAUX, LECTURE ANALYTIQUE : ACTE 1 SCENE 10
- commentaire de texte Dom Juan acte IV scene 3
- TEXTE 2 : ACTE 2, SCENE 5 : LE MALADE IMAGINAIRE, MOLIERE
- Lecture linéaire 6 – PHEDRE -RACINE – ACTE IV SCENE 2