À 30 km au nord de ColmarQ uand le Moyen Âge émergede la forêtS'élevant, à 757 m d'altitude, sur unpiton de grès rose abondammentboisé, le château du Haut-Koenigsbourg offre un panorama exceptionneltant sur le massif des Vosges que surla plaine d'Alsace.

« 1 / 2 Quand le Moyen Âge émerge de la forêt S'élevant, à 757 m d'altitude, sur un piton de grès rose abondamment boisé, le château du Haut-Kœnigs­ bourg offre un panorama exceptionnel tant sur le massif des Vosges que sur la plaine d'Alsace.

Contrairement aux multiples forteresses qui animent le paysage vosgien, celle-ci est en excel­ lent état.

En effet, pillée et démantelée par les Suédois durant la guerre de Trente Ans, puis laissée à l'abandon, la place ne sera relevée qu'au tout début de ce siècle, de 1900 à 1908, sur l'intervention de Guillaume II.

Si le site est impressionnant, l'édifice ne l'est pas moins.

Les constructions, qui se déploient sur près de 270 m, sont protégées par un double système défensif: une enceinte extérieure dotée d'un chemin de ronde couvert et renforcé de tourelles massives, et les parois proprement dites du châ­ teau que surmonte une coursière à mâchicoulis (ce passage en surplomb au-dessus du mur et percé d'ouvertu­ res permettait le tir vertical et le jet de projectiles).

Le visiteur franchit d'abord la porte de la première enceinte avant d'emprunter la rampe qui conduit à la porte d'honneur.

Au-dessus de l'ouverture sont.grav~es dans la pierre les armes de Charles Quint et de Guillaume II.

La porte ouvre sur la cour basse où sont regroupés le corps de garde, l'hôtelle­ rie, les écuries et diverses dépendan­ ces.

Une nouvelle rampe, protégée Photo Meauxsoone1Pix: Forteresse du Haut­ Kœnig~bourg Texte Etienne Leyris À 30 km au nord de Colmar par une tour, mène de la cour basse au château supérieur; cinq portes, dont la porte des Lions, ponctuent la progression.

Au sortir de la rampe, on débouche sur la cour d'honneur qu'encadrent, sur trois côtés, les bâti­ ments d'habitation; le donjon qua­ drangulaire ferme le dernier côté.

En progressant vers l'aile ouest, on fran­ chit un fossé de 7 m de profondeur avant de parvenir au jardin intérieur.

Les deux tours du front occidental sont les plus massives, en particulier la tour sud, car c'est de ce côté que la forteresse était le plus vulnérable.

Après s'être attaché à reconstituer les lieux dans l'état dans lequel ils devaient apparaître à la fin du xve s., Bodo Ebhardt, l'architecte chargé de cette gigantesque entreprise, s'efforça de la même façon de redonner vie aux corps de logis.

Ainsi la grande salle du bâtiment ouest (le long de la cour d'honneur) restitue-t-elle de façon remarquable le fiécor intérieur de la fin du Moyen Age.

Au Ier étage du même bâtiment, le plafond en bois à caissons de la salle des Arcs est soutenu par une série de belles arcades en anse de panier.

Une riche çollec­ tion d'armes datant du Moyen Age et de la Renaissance y est présentée (arbalètes, armures, cottes de mail­ les ...

).

C'est une évocation tout à fait saisissante de la réalité médiévale que nous propose l'ensemble de la forte- · resse du Haut-Kœnigsbourg.

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