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50 textes sur l'amour

Publié le 03/02/2022

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Sexus Politicus, Christophe Dubois et Christophe Deloire (2006) Certains désirs semblent liés. Ainsi, une tendance particulière pourrait en servir une autre. Soit leurs objets sont atteints simultanément, soit la satisfaction de la première aspiration rapproche le sujet de la satisfaction de la seconde. En effet, certaines inclinations paraissent jointes par un rapport de connexité, d’autres par une relation de sujétion, lorsqu’un accomplissement est un moyen intermédiaire à la réalisation ultérieure d’un autre penchant. Le désir de pouvoir, en particulier, serait lié à l’appétit sexuel. Interrogé par Christophe Dubois et Christophe Deloire, les auteurs de Sexus Politicus, Philippe Sollers affirme que les hommes conquièrent le pouvoir pour plaire aux femmes, à l’égard desquelles il serait le plus puissant des aphrodisiaques. Les hommes politiques aux responsabilités auraient dès lors (en moyenne) une libido envahissante. John Fitzgerald Kennedy ne faisait par exemple pas mystère de ses performances auprès de ses pairs : « Trois jours sans faire l'amour, et c'est le mal de tête garanti. », confiait-il au Premier ministre britannique Harold MacMillan, en visite officielle à Washington en 1961. En France, c’est en devenant un homme de pouvoir, d’après Sollers, que François Mitterrand a pu laisser s’épanouir sa nature de grand séducteur. Un désir peut donc en favoriser un autre. [198 mots] Le pouvoir d’aliénation du désir Dom Juan - Acte I Scène II, Molière (1665) Le désir serait inépuisable. Une tendance particulière vers un objet précis peut certes disparaître dès que l’aspiration est satisfaite. Par exemple, l’acte d’achat éteint la convoitise du consommateur. Mais le sujet s’arrête-t-il pour autant de désirer ? En arrière-plan des destins de ses multiples déclinaisons, le désir en général semble permanent. Ainsi l’envie de l’acheteur se déporte-t-elle du produit acquis vers un nouveau et permet-elle ce faisant à la tension de renaître aussitôt. Or, cette récurrence aliène l’individu. Molière a mis en évidence ce phénomène à travers l’appétit sexuel de Dom Juan. Ne pouvant s’empêcher d’aimer une nouvelle femme à chaque conquête, celui-ci explique son comportement à son valet Sganarelle (qui désapprouve son inconstance) en invoquant la logique même du désir. « Les inclinations naissantes, se justifie-t-il, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement » (Dom Juan - Acte I Scène II). Il compare la fidélité au sommeil et à la mort, en regard de quoi son infidélité relèverait des impératifs de la vie que la nature place en tout être. Plus fondamentalement, le renouvellement de l’objet est nécessaire parce que la possession dissipe la passion. Ainsi, l’homme ne pourrait pas échapper à l’infinité de son désir. [202 mots] Traité de la concupiscence, Bossuet (1731) Le désir porterait une empreinte maléfique. Il paraît diabolisé dans plusieurs traditions religieuses et philosophiques, certaines l’assimilant même à l’essence du mal. Désirer, ce serait déjà, dans ces doctrines, enclencher la mécanique du malheur, pour l’individu comme pour la communauté. Le concept prend alors une connotation péjorative qui révèle la transgression d’un interdit profond : il se nomme envie, convoitise, tentation, ou encore concupiscence. On aurait tort, à cet égard, de confondre l’ascétisme religieux avec celui des écoles philosophiques grecques. L’analyse de Bossuet montre par exemple comment la théologie chrétienne se distingue des sagesses antiques. Celles-ci défendaient l’idéal de la maîtrise des inclinations, tandis que les chrétiens conçoivent le désir sous le prisme du péché d’orgueil. Ainsi, le prédicateur affirme à partir de l’épître de Jean sur les trois concupiscences (libido sentiendi, les désirs du corps ; libido sciendi, le désir de savoir ; et libido dominandi, l’orgueil) que le mal apparaît sous la forme du désir (le serpent de la Genèse), puisque le récit de la tentation coïncide avec la construction du monde. « On craint, on espère, on désespère, on entreprend, on avance, on recule, suivant ses désirs, c’est-à-dire suivant les concupiscences dont on est prévenu » (Traité de la concupiscence). Le désir peut donc être diabolisé. [204 mots] La culture du narcissisme, Christopher Lasch (1979) Le désir semble pouvoir créer une forme de dépendance. Si, dans le cycle normal de la tendance, la possession de l’objet s’accompagne de la satisfaction, une jouissance qui éteint la tension entretenue par le manque, l’accomplissement de l’aspiration n’a cependant pas toujours l’effet escompté. Elle tourne parfois à la déception. Alors l’expérience du désir n’est plus entrecoupée d’intervalles de délivrance qui renouvellent la saveur de la tendance en même temps qu’ils préservent la capacité du sujet à différer la gratification. Selon Christopher Lasch, c’est l’approfondissement de l’individualisme qui a rendu l’homme ainsi dépendant de la jouissance immédiate. Ayant perdu le sens de son inscription dans une continuité de générations, il cultive désormais l’hédonisme de l’instant, qui étouffe toute projection dans l’avenir. Il perd donc la capacité à hiérarchiser ses désirs dans le temps : « L'attitude qui prévaut aujourd'hui, aussi enjouée et dynamique qu'elle paraisse, tire son origine d'un appauvrissement, d'une incapacité à distinguer nos désirs selon la satisfaction qu'ils nous donnent » (La culture du narcissisme). Le sociologue regrette en particulier que l’individu moderne laisse les « experts » lui dicter ses aspirations, plutôt que de les chercher en lui-même, ou dans la sagesse immémoriale des âges. Il dénonce par-là une forme de dépendance au désir. [202 mots] Sade, Maurice Lever (1991) Le désir paraît indissociable de la surenchère. En effet, chaque jouissance particulière semble amoindrir les jouissances futures. Les économistes qui raisonnent sur le concept d’utilité mettent en évidence le fait que la satisfaction du consommateur décroît avec chaque unité de bien consommée. Ainsi, le n+1ème paquet de chips apporte nécessairement un plaisir moindre que le nième – et lorsque le nombre d’unités tend vers l’infini, le plaisir marginal tend, lui, vers zéro. L’objet visé par le sujet doit par conséquent laisser espérer une jouissance supérieure ou différente pour ne pas le décevoir. Cette logique inhérente au désir expliquerait par exemple l’extrémisme du marquis de Sade. Si le libertinage des maris était banal à l’époque, le « Divin Marquis » dépassait cependant de très loin le cadre de tolérance de la France prérévolutionnaire. Maurice Lever raconte ainsi dans Sade comment l’homme de lettres dépensait sans compter pour complaire à ses désirs toujours plus raffinés et plus éloignés des bornes de la morale sociale. Même la prison n’a pas arrêté l’engrenage dans lequel il était enfermé : il s’y masturbait quotidiennement une bonne dizaine de fois à l’aide de sextoys toujours plus sophistiqués, détaille le biographe. Son exemple illustre donc l’aliénation de l’homme par la surenchère des désirs. [204 mots] Genèse du désir, Jean-Michel Oughourlian (2007) Le désir pourrait atteindre une dimension pathologique. Dans cette hypothèse, il ne poserait en général aucun problème ; il ne devrait pas être un sujet de préoccupation tant qu’il participe de la vie psychologique « normale ». Il serait cependant susceptible de faire perdre, à lui seul, la sanité de l’esprit. Autrement dit, l’homme pourrait être « malade de son désir » comme des poumons, du foie, ou de tout autre organe. Telle est la perspective qu’adopte Jean-Michel Oughourlian pour tenter de comprendre et de résoudre les problèmes des couples modernes qui envisagent de se séparer. Disciple de René Girard, il inscrit sa réflexion dans le paradigme mimétique : « Il faut poser le problème de savoir si le patient va faire équipe avec le thérapeute contre son problème, c'est-à-dire en fait contre son désir, le désir qui le tient, qui le dirige, le désir rival que l'on peut appeler sa névrose » (Genèse du désir). Dans sa perspective, l’abandon des codes qui encadraient les liens amoureux a libéré la convoitise et la rivalité dans le couple, et ainsi rendu les amants malades de leur relation. Le neuropsychiatre propose donc à ses patients des stratégies pour sauver leurs sentiments de la réciprocité violente, la zone pathologique du désir. [201 mots] La maîtrise du désir Lettre à Ménécée, Épicure (306-341 av. J.-C.) L’homme a intérêt à maîtriser ses désirs. Puisque leur logique même repose sur la reconduction perpétuelle et la surenchère, elle menace le sujet d’une dépendance et d’un trouble psychologique qui sont les symptômes du malheur. Faudrait-il alors bannir le désir pour libérer l’individu ? Si cette solution radicale paraît nécessairement efficace en ce qu’elle supprime le mal à la racine – plus de désir, plus d’aliénation – elle semble cependant contraire à la nature, laquelle aurait inscrit en l’homme, comme en l’animal, la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur. Épicure plaide donc en faveur d’une solution plus conforme à l’ordre des choses : contrôler le désir au nom même du plaisir. De la sorte, on peut atteindre la jouissance sans devenir prisonnier d’une spirale infernale. Cette sagesse demande de trier, parmi les désirs, entre ceux qui déchaînent l’agitation des passions, d’une part, et ceux dont l’assouvissement permet, au contraire, d’atteindre l’ataraxie, d’autre part. « Parmi les désirs, écrit le philosophe, les uns sont naturels et nécessaires, les autres naturels et non nécessaires, et les autres ni naturels ni nécessaires, mais l’effet d’opinions creuses » (Lettre à Ménécée). Pour être heureux, l’homme devrait ainsi diriger son désir vers les seuls plaisirs à la fois naturels et nécessaires. [204 mots] Lettres à Lucilius, Sénèque (64) La maîtrise des désirs reposerait sur la sélection des influences. Cette hypothèse s’inscrit dans la perspective mimétique, selon laquelle les tendances naissent et s’intensifient en l’individu lorsqu’il les décèle chez ses semblables. Il suffirait dès lors, pour étouffer les aspirations envahissantes, de se couper totalement de leurs sources, afin de prévenir le trouble de l’âme comme on reste hors d’atteinte d’une maladie contagieuse. En pratique, il s’agirait de trier les occasions de la vie sociale en fonction des influences émotionnelles que l’on en redoute. C’est ainsi une véritable quarantaine que Sénèque préconise à son ami Lucilius. La contagion des opinions et des désirs est irrépressible, lui fait-il valoir. Si les esprits tendres se rangent aisément à l’avis de la foule, même les esprits les plus vertueux finissent par craquer. « Un seul exemple de prodigalité ou d’avarice fait beaucoup de mal ; [...] l’envie se communique même au cœur le plus pur et le plus franc » (Lettre à Lucilius n°7). Or, par nature, la foule attache l’homme aux biens éphémères – l’argent, l’ambition, ou encore le prestige – tout en le ramollissant. Sénèque avoue qu’il est lui-même encore sensible à cet effet. Il faudrait donc se soustraire aux mauvaises influences pour rester maître de ses désirs. Commentaire sur le Banquet de Platon, Marsile Ficin (1469) Le désir appellerait son dépassement. En effet, les solutions classiques pour le maîtriser se contenteraient de réduire ses risques parce qu’elles ignorent son véritable sens. Or, connaître ce sens permettrait d’accéder à une forme supérieure d’épanouissement. Plutôt que d’éteindre, de juguler, ou de détourner le désir, il faudrait en réalité le prolonger dans la transcendance. Cette ambition s’incarne notamment dans l’amour dit « platonique ». Ce concept renvoie certes à la théorie de Platon, dans laquelle les trois stades du sentiment amoureux signifient qu’il progresse et se purifie par la disparition du désir érotique. Le philosophe imaginait que les contraintes propres à la sensualité s’effacent dans l’intimité des âmes. Cependant, l’amour platonique au sens strict a été élaboré plus tard. C’est l’humaniste Marsile Ficin qui, après avoir lu les dialogues platoniciens dans le paradigme du christianisme, a imaginé dans son Commentaire sur le Banquet de Platon un sentiment transcendant par définition la sensualité, tout entier consacré à la culture de l’esprit. Dans le détail, il a privilégié le discours du personnage Pausanias, qui oppose l’Éros vulgaire, la quête du plaisir charnel, à l’Éros céleste, où les amants communient en vue de la justice, la bonté, et la vertu. Le désir pourrait donc être dépassé. [202 mots] Discours de la méthode, Descartes (1637) Le bonheur passerait par la transformation des désirs. Cette hypothèse découle du constat selon lequel la plupart des hommes semblent poursuivre l’objet de leur aspiration sans jamais l’atteindre. Puisqu’ils font dépendre leur contentement de cet improbable accomplissement, ils souffrent par leur propre faute ; ils demeurent malheureux en dépit de leurs efforts. Ne faudrait-il donc pas prendre le problème à l’envers ? En remontant de la déception finale jusqu’à l’aspiration initiale, on peut trouver la faille du processus : tous les éléments extérieurs à l’individu, la réalité naturelle comme la réalité sociale, sont susceptibles de mettre ses désirs en échec. Descartes en déduit qu’il vaut mieux revoir ses ambitions : « Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune et à changer mes désirs que l’ordre du monde » (Discours de la méthode). En pratique, il s’entraîne, par une méditation longue et souvent réitérée, à se détacher de la réalité extérieure en se persuadant lui-même qu’il n’a de pouvoir qu’à l’égard de ses propres pensées. Ainsi, il ne subit plus ses désirs ; il évalue sa capacité à les satisfaire, puis il substitue des pensées rationnelles à des tendances spontanées. Il faudrait donc transformer ses désirs afin d’agir de manière résolue dans un monde imprévisible. [204 mots] Trois essais sur la théorie sexuelle, Freud (1905) Le désir pourrait être dévié. Alors que les ascèses traditionnelles, religieuses ou philosophiques, le maîtrisent soit en l’éteignant, soit en le canalisant, le sujet pourrait aussi réorienter la tendance. Plutôt que de convoiter l’objet A, dont la possession sera à la fois décevante et vaine, il pourrait détourner la direction de son aspiration vers un objet B, dans lequel il voit un but noble, voire transcendant. En pratique, on évoque principalement cette manœuvre pour subjuguer le plus puissant des désirs, l’attraction sexuelle. La théorie psychanalytique affirme ainsi que la tension qui habite l’homme est susceptible de subir des transformations inconscientes qui ne relèvent ni de la satisfaction ni de la répression de la pulsion. D’après Freud, celle-ci peut avoir un troisième destin : la sublimation. « Les excitations excessives découlant des différentes sources de la sexualité trouvent, explique-til, une dérivation et une utilisation dans d’autres domaines, de sorte que les dispositions dangereuses au début produiront une augmentation appréciable dans les aptitudes et activités psychiques » (Trois essais sur la théorie sexuelle). Dès l’enfance, l’homme serait capable de transférer et de convertir l’énergie de la pulsion sexuelle, la libido, vers des activités non sexuelles, comme l’art ou la science. On pourrait donc maîtriser le désir en le transmutant. [204 mots] Le refoulement, Freud (1915) Le désir serait soumis à un contrôle inconscient. Si la spécificité de l’objet et la tension psychologique laissent à penser qu’il est forcément transparent à l’esprit, il s’agirait en réalité là d’un préjugé. Non seulement l’homme lui cède, mais il peut également ignorer la présence et l’influence d’un désir particulier. Autrement dit, certaines de ses propres aspirations lui seraient voilées. Comment l’expliquer ? L’hypothèse s’éclaire à la lumière de la psychanalyse : la division de l’esprit humain entre la conscience et l’inconscient renvoie une partie des tendances dans un lieu caché à l’intérieur de l’individu. Selon Freud, les désirs dont la satisfaction risque de créer davantage de douleur que de plaisir sont filtrés par le mécanisme du refoulement : « La satisfaction de la pulsion soumise au refoulement serait sans doute possible, et elle serait aussi à chaque fois pleine de plaisir en elle-même, mais elle serait inconciliable avec d’autres exigences et d’autres desseins » (Le refoulement). Il précise que cet autocontrôle protecteur est un processus permanent à l’effectivité précaire, conditionnée à un perpétuel investissement d’énergie. Chez un individu en éveil, le refoulé exerce une pression constante vers le conscient, duquel il subit en même temps une pression contraire. L’esprit opèrerait donc une supervision inconsciente des désirs. [202 mots] Le Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir (1949) Il faudrait parfois libérer le désir. Si l’ambition de le maîtriser naît souvent de la nécessité de corriger l’excès, elle pourrait aussi servir à l’affranchir. Dans certains cas, en effet, c’est l’oppression de la tendance qui engendre une forme d’aliénation : le manque se mue en frustration, et la frustration en dérèglement. La philosophie féministe a par exemple souligné combien la femme souffrait, consciemment ou inconsciemment, de la négation, par le paradigme érotique masculin, de la spécificité de son désir. Simone de Beauvoir a donc préconisé dans Le Deuxième Sexe une libération progressive de la sexualité de la jeune fille. De son point de vue, une émancipation maîtrisée sous la forme d’un apprentissage est nécessaire pour satisfaire l’élan érotique féminin. Il s’agit de remédier au traumatisme de l’initiation traditionnelle par la défloraison qui, parce qu’elle repose sur la négation du désir féminin, peut causer névrose et frigidité. Pour la philosophe, la femme doit s’assumer sexuellement pour s’épanouir dans l’amour : « Dès qu'il y a chez l'homme et chez la femme un peu de modestie et quelque générosité, les idées de victoire et de défaite s'abolissent : l'acte d'amour devient un libre échange ». La maîtrise du désir peut donc constituer une espèce de libération. [200 mots] Understanding Asexuality, Anthony Bogaert (2012) On pourrait rejeter le désir. Cette hypothèse paraît spontanément absurde, car la tendance serait indissociable de la vie même. Il semble que l’homme désire comme il respire. Certains cas particuliers réfuteraient pourtant cette idée. Ainsi, depuis le début du XXIème siècle, les opinions publiques des sociétés occidentales prennent connaissance du phénomène dit de « l’asexualité » qui se caractérise, chez l’individu, par une absence totale d'attirance sexuelle pour quiconque. On estime aujourd’hui qu’environ 1 % de la population mondiale est concernée. Anthony Bogaert affirme que l’asexualité est un rejet assumé du désir sexuel. Il ne faut pas la confondre avec le célibat, qui se définit par une abstinence sexuelle (choisie ou subie) dans laquelle le désir est toujours présent, même potentiellement décuplé. Elle n’est pas non plus une pathologie. En effet, malgré la rareté de ce choix et les préjugés qui l’accompagnent, les asexuels vivent en général plutôt bien leur différence. Dès lors, « certains considèrent l'« asexualité » comme une quatrième catégorie d'orientation sexuelle, distincte de l'hétérosexualité, de l'homosexualité ou de la bisexualité » (Understanding Asexuality). L’émergence de cette spécificité est paradoxale dans des sociétés aux mœurs libérées où internet a banalisé la pornographie. Elle montre que l’individu est susceptible de rejeter consciemment le désir. [200 mots]

« �� Mes « 50 paragraphes tout cuits » sur le thème « aimer » (2022) : http://bit.ly/hec50ptc �� Cours gratuit de méthodologie de la dissertation : http://bit.ly/1000dissert La naissance du désir Philèbe, Platon (370-345 av.

J.-C.) L’Éthique, Spinoza (1677) Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos (1782) Introduction aux principes de la morale et de la législation, Bentham (1789) Théorie de la classe de loisir, Veblen (1899) La notion de dépense, Georges Bataille (1933) Mensonge romantique et vérité romanesque, René Girard (1961) American Beauty, Sam Mendes (2000) La logique du désir De l’âme, Aristote (IVe siècle av.

J.-C.) Des Fins, Chrysippe (IIIe siècle avant J.-C.) Vie d’Aristippe, Diogène Laërce (IIIe siècle après J.-C.) Roméo et Juliette, William Shakespeare (1597) Le Petit Poisson et le Pêcheur, La Fontaine (1668) Julie ou la Nouvelle Héloïse, Rousseau (1761) Le désir, Claude-Joseph Dorat (1780) Le Supplément au voyage de Bougainville, Diderot (1796) René, Chateaubriand (1802) De l’amour, Stendhal (1822) A Theory of Human Motivation, Abraham Maslow (1943) La diversité des désirs Vie d’Alexandre, Plutarque (IIe siècle après J.-C.) Vie de Démocrite, Diogène Laërce (IIIe siècle après J.-C.) Somme théologique, Thomas d’Aquin (1273) Phénoménologie de l’esprit, Hegel (1807) Métaphysique de l’amour, Schopenhauer (1819) Le Désir de peindre, Baudelaire (1869) Scarface, Brian De Palma (1983). »

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