1630, notre théâtre est en train de devenir un art majeur.
Publié le 20/12/2021
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«
Le théâtre français en pleine mutation
Dans les années 1630, notre théâtre est en train de devenir un art majeur.
Longtemps
demeuré populaire, il gagne désormais les milieux les plus cultivés.
Corneille, lui, a fait
figure de pionnier.
En 1636.
il n'a que trente ans, mais la gloire l'a déjà désigné.
Un an
avant sa consécration définitive avec Le Cid, il publie L'Illusion comique, bouquet
multicolore de personnages, de péripéties, de genres très différents.
C'est, au seuil du
classicisme, un chant euphorique, une apologie enthousiaste du métier de comédien.
Le parcours initiatique d'un jeune premier
Pridamant, un bourgeois de Bretagne, a mis son fils Clindor en fuite à force de sévérité.
Pris de remords, il parcourt l'Europe à sa recherche.
Au désespoir, il s'adresse au
magicien Alcandre, qui accepte d'employer son art pour évoquer sous ses yeux l'histoire
de Clindor, dans une sorte de mise en scène théâtrale.
On apprend ainsi que Clindor,
après sa fuite, est devenu le valet de Matamore, capitaine fanfaron et extravagant, qui
est aussi l'amant d'Isabelle, jeune fille au coeur sincère, et au parler vrai.
Mais Clindor
est un jeune homme dissipé, qui se laisse aller à la facilité de ses dons naturels de
comédien.
Il séduit Lyse, la servante d'Isabelle, pour lui avouer ensuite, avec un cynisme
ingénu, qu'il lui préfère sa maîtresse, plus fortunée.
Lyse, mortifiée, complote avec
Adraste, le rival de Clindor auprès d'Isabelle, et ils projettent de lui faire donner une
bastonnade en guise de leçon.
Mais l'affaire tourne mal, et Clindor tue Adraste.
Condamné à mort, il passe une nuit d'angoisse dans sa prison.
Il y gagne la maturité qui
lui manquait, et, quand Isabelle le délivre, il est enfin devenu un grand acteur.
C'est ce
que montre l'acte V, où Pridamant voit Clindor et Isabelle jouer une tragédie sur une
scène invisible avec un talent consommé..
»
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