Grand Oral : Quelles sont les causes et traitement du vitiligo ?

« /Grand Oral : Quelles sont les causes et traitement du vitiligo ? -Vous avez peut-être déjà aperçu dans les espaces publics ou bien dans votre cercle privé des personnes présentant des tâches blanches sur leur peau.

C’est le symptôme de la maladie du vitiligo.

Cette maladie pourtant fréquente dans la population mondiale reste l’une des maladies dermatologiques les moins comprises par le grand public. Le vitiligo est une maladie dermatologique (auto-immune : à ne pas dire tout de suite pour le suspens) qui se caractérise par l’apparition de tâches de dépigmentation de la peau qui forment des zones blanches irrégulières sur l’épiderme.

On estime qu’elle touche 0,5 à 2% de la population mondiale, à la fois les hommes et les femmes et quelle que soit la couleur de la peau.

Le vitiligo a longtemps été considéré comme psychomatique mais son origine est bel et bien physiologique. J’ai choisi ce sujet car il me concerne personnellement : un de mes parents est atteint du vitiligo.

Cette proximité m’a sensibilisé aux enjeux que vivent les personnes concernées au quotidien, mais aussi à la complexité scientifique de cette pathologie.

Cela m’a donc poussée à approfondir mes connaissances sur les mécanismes biologiques impliqués et les perspectives thérapeutiques actuelles, ce qui s’inscrit parfaitement dans ma spé SVT. Cela nous amène à la question suivante, comment expliquer la survenue du vitiligo et quels traitements ont été développés pour faire face à la maladie ? Afin de répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps les caractéristiques de cette maladie, puis son origine physiologique et son déterminisme multifactoriel, et enfin nous examinerons les approches thérapeutiques actuelles et future. Le vitiligo est une dermatose : Elle entraîne l’apparition de taches blanches sur le corps, on parle de dépigmentation, plus fréquemment au niveau des mains, du visage et du tronc.

Elle peut aussi bien apparaître chez les adultes que chez les enfants et ce, quelle que soit la couleur de la peau.

Cette maladie n'est pas contagieuse, elle ne fait pas mal et ne démange pas. L’absence de coloration de la peau qui se traduit par les fameuses taches blanches, est due à une disparition des mélanocytes.

Ces cellules, situées à la base de l’épiderme, sont responsables de la production de mélanine : un pigment brun qui va donner la coloration plus ou moins foncée à la peau selon la quantité produite et son degré d’oxydation.

La mélanine est un protecteur de la peau vis-à-vis des effets néfastes du soleil (UV).

La mélanine, une fois produite par les mélanocytes, est transférée dans les kératinocytes de l’épiderme, formant ainsi un revêtement protecteur. Comment expliquer cette disparition des mélanocytes ? C’est le système immunitaire de la personne qui les détruit.

Le vitiligo est en effet une maladie auto-immune. Les mélanocytes sont détruits par les lymphocytes T de l’immunité adaptative, qui les ciblent de manière anormale.

Or si les mélanocytes sont détruits, il n’y a plus de mélanine produite, la peau est dépigmentée, donc blanche. Le vitiligo se diagnostique avant tout en clinique : le dermatologue observe les taches blanches sur la peau du patient.

Il peut s’aider d’une lampe de Wood qui permet de voir s’il existe encore une coloration invisible à l’œil nu et de mesurer l’étendue des taches.

Cet examen à la lampe de Wood permet de différencier le vitiligo d’autres maladies de peau. On distingue d’ailleurs plusieurs types de vitiligo en fonction des zones de dépigmentation et de l’étendue des tâches ; Parmi eux, on retrouve le vitiligo segmentaire qui touche le plus les enfants et les adolescents.

Il est localisé sur un seul côté du corps et les taches sont bien délimitées.

Ce type de vitiligo apparait en quelques mois puis n’évolue plus.

La forme la plus courante est le vitiligo généralisé qui représente 90% des cas.

Elle touche en premier le visage, les pieds et les mains et est évolutive.

L’achromie touche souvent les zones de frottements ou de friction comme au niveau de la ceinture ou des aisselles par exemple.

Les plaques sont nombreuses et bilatérales.

Elles peuvent s’étendre ou rester assez petites.

On retrouve également le vitiligo universalis qui désigne une forme rare de la maladie où l’ensemble du corps est atteint par la dépigmentation. Le déclenchement de cette maladie auto-immune est favorisé par des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux, comme c’est le cas pour le diabète de type 1.

L’analyse de familles touchées par le vitiligo montre en effet une prédisposition génétique.

Il est fréquent qu’au sein d’une même famille plusieurs personnes soient atteintes de vitiligo.

Et si un individu a un parent du premier degré atteint par la maladie, il a 5 à 8% de risque de la développer également, donc beaucoup plus que la population générale. Plus de 15 gènes de susceptibilité (ou prédisposition) ont été identifiés HLA,CTLA4, NLRP1,etc.

Les personnes possédant certains allèles de ces gènes sont plus susceptibles de développer la maladie.

Cependant, être porteur de l’un d’entre eux ne signifie pas automatiquement que vous allez développer la maladie.

Parmi ces gènes 2 catégories se distinguent, ceux qui ciblent le système immunitaire et ceux qui ciblent la pigmentation.

Les mécanismes de déclenchement génétiques ne sont pas encore élucidés. Les études épidémiologiques montrent que des facteurs environnementaux, les différentes expositions auxquelles l’organisme est soumis, interviennent également dans le déclenchement de cette maladie auto-immune.

L’étude sur des vrais jumeaux où l’un est atteint et l’autre non, permet aussi de montrer le rôle des facteurs environnementaux. Parmi les facteurs environnementaux identifiés, on peut citer le stress psychologique et/ ou physiologique, et les allergies, notamment aux acariens.

Mais, on n’explique pas encore comment ces facteurs peuvent influencer le déclenchement du vitiligo. Le vitiligo est une maladie considérée comme bégnine.

Elle n’a pas de conséquence directe sur la santé des individus touchés.

Cependant, elle a un impact psychologique qui est susceptible de réduire la qualité de vie des personnes touchées.

D’où l’importance de pouvoir la traiter.

Utilisé en transition pour la partie sur les traitements. Au fil du temps des traitements ont été développés dont l’objectif est d’obtenir une re pigmentation de la peau en.... »