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Oberman de SENANCOUR, 1804, Le Livre de poche

• Ce roman a visiblement été conçu sous l'influence de Rousseau, à l'imitation de La Nouvelle Héloïse. • Il est formé de quatre-vingt-onze lettres que le héros, Oberman, adresse à un ami entre sa vingtième et sa vingt-cinquième année. Il n'offre pratiquement pas d'intrigue, car ce jeune homme solitaire et désabusé fuit devant l'action. À vingt ans, pour ne pas livrer (sa) vie à des ennuis intolérables, et parce que la vie réelle de l'homme est en lui-même, il refuse l'état que lui proposait sa famille et gagne la Suisse, le pays de Jean-Jacques, où il passe l'été à vagabonder dans les montagnes du Valais. Des affaires l'appellent à Paris, mais la ville l'ennuie. À la belle saison, il se réfugie dans la forêt de Fontainebleau. Ses promenades, ses rêveries, ses réflexions sur la vanité de la vie et l'impossibilité du bonheur font la matière de ses lettres. Au bout de quelques années, un héritage permet à Oberman de retourner en Suisse et de s'installer dans une honnête aisance. Toujours solitaire, portant le regret d'un amour contrarié, il s'apprête à écrire, en homme qui ne (prétend) pas vivre, mais seulement regarder la vie. • Cette oeuvre typiquement préromantique est passée inaperçue jusqu'à l'article élogieux de Sainte-Beuve à la mort de Senancour (1846).

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