Mélodrame - Mémoires - Métaphore - Métaphysique - Métempsycose - Métonymie - Monologue - Monothéisme

Pièce de théâtre en prose se caractérisant par une action violente, des personnages tranchés, une mise en scène appuyée. Exemple : Les deux orphelines (1874) de Dennery et Cormon. Certains drames romantiques comme Ruy Blas de Hugo ou Lorenzaccio de Musset ont subi nettement l’influence du mélodrame. Mémoires (toujours au pluriel) Récit d’événements historiques par un auteur qui y participa plus ou moins. Exemples : Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand, Mémoires de guerre du général de Gaulle. L’écrivain qui rédige ses mémoires est un « mémorialiste ». Ce genre est différent de l’« autobiographie », laquelle est davantage centrée sur le cheminement individuel. Ne pas confondre « des » mémoires (toujours au pluriel) et « un » mémoire (exposé des faits dans le cadre d’un procès, récapitulatif des sommes dues ou encore exposé savant sur un point précis). Métaphore Figure de style consistant à remplacer un mot par un autre mot et qui entretient avec le terme remplacé un rapport de ressemblance. La métaphore fonctionne comme une comparaison abrégée en ce sens que certains éléments restent sous-entendus. Dans le cas de la comparaison, je peux dire : « Cet homme est rusé comme un renard ». Tous les éléments sont explicités. La formulation comporte le « comparé » (homme et idée de ruse), le « comparant » (renard, animal considéré comme rusé dans notre culture) et le mot qui sert à relier ces deux éléments (comme). Dans le cas d’une métaphore, je me contenterai de dire à propos d’un individu donné : « C’est un renard. » Je laisse à mon interlocuteur le soin d’interpréter cet énoncé. Conformément à la définition ci-dessus, j’ai remplacé un mot (ou une expression) par un autre. Au lieu de dire « C’est un homme rusé », j’ai dit « C’est un renard », expression plus « imagée ». Métaphysique Partie de la philosophie s’interrogeant sur l’origine et la nature de l’homme, l’existence de Dieu, ce qui advient après la mort. Le titre d’une toile de Gauguin résume bien l’objet de la métaphysique : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? » Ce que Voltaire exprimait par un alexandrin : « Que suis-je, où suis-je, où vais-je, et d’où suis-je tiré ? » Métempsycose Doctrine particulièrement répandue en Inde selon laquelle une même âme peut se réincarner dans différents corps y compris des corps d’animaux. Métonymie Figure de style consistant à remplacer un mot par un autre et qui entretient avec le terme remplacé un rapport autre qu’un rapport de ressemblance. Les rapports entre les deux mots peuvent être de natures fort diverses : — rapport de la partie au tout (des « voiles » pour des « bateaux à voile ») ; — un rapport du tout à la partie (un « feutre » pour un « chapeau de feutre » ou pour un « stylo à pointe de feutre ») ; — rapport du contenant au contenu (boire une « bouteille ») ; — rapport du produit à sa provenance (un « madras » pour un « tissu de Madras »), etc. Lorsque le rapport entre les termes est un rapport de ressemblance, il s’agit d’une « métaphore » (voir ce mot). Mime Acteur ne s’exprimant que par des gestes très stylisés (un mime de génie.) Le mot désigne aussi la technique elle-même (le mime). Le spectacle lui-même est appelé une « pantomime » ou, plus généralement, un « spectacle de mime ». Miracle Sens littéraire Spectacle centré sur un thème religieux qui se jouait au moyen âge sur le parvis des églises. Le mot « miracle » provient du fait que ces pièces se terminaient toujours heureusement grâce à une intervention divine providentielle. Misonéisme Hostilité à tout ce qui est nouveau. Monologue 1. Sens littéraire Passage d’une pièce de théâtre dit par un personnage seul en scène, qui se croit seul ou qui, n’étant pas seul, parle sans craindre d’être entendu des personnages présents. Le personnage se parle à. lui-même, convention qui permet au spectateur de connaître son état d’âme. Le monologue se distingue de l’aparté, texte court dit par un personnage qui ne désire pas être entendu du ou des personnages en scène. 2. Sens littéraire Petit texte en général comique dit par un seul acteur. À titre d’exemple, Les méfaits du tabac de Tchékhov. Monologue intérieur Technique utilisée par les romanciers consistant à présenter au lecteur le flux de réflexions, d’impressions, d’émotions qui constitue la conscience même du personnage. La technique du monologue intérieur nous fait entrer dans l’esprit du protagoniste par une sorte d’effraction, un peu comme si un micro perfectionné enregistrait tout ce qui se passe dans sa tête. Elle est donc à l’opposé du « béhaviorisme » (voir ce mot) qui s’interdit cette intrusion. Monothéisme Croyance à l’existence d’un seul Dieu. Le judaïsme, le christianisme, l’islam sont des monothéismes. Ce terme s’oppose à « polythéisme ».