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Masculine (rime)

Masculine (rime)

Par opposition à la rime féminine, on nomme ainsi une rime qui n’est pas terminée par un e muet.

Exemples

1. Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux formes ont tout à l’heure passé. (Paul Verlaine, Fêtes galantes, «Colloque sentimental».) 2. Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. (Charles Baudelaire, les Fleurs du mal, « Correspondances ».)

Commentaire

La rime masculine est plus intéressante pour l’œil que pour l’oreille. Elle alterne traditionnellement avec la rime féminine. Elle peut être à terminaison vocalique (ex. 1) ou consonantique (ex. 2). On range parmi les rimes masculines les imparfaits et conditionnels en -aient, ainsi que les subjonctifs aient et soient.

MASCULINE (rime) — Toute rime qui ne se termine pas par un « e » muet. La règle voudrait en principe que, dans un poème, les rimes masculines et les rimes féminines, selon des modalités variables, alternent. Il existe cependant des exceptions. À titre d’exemple, voici une strophe d’un poème de Rodenbach qui ne contient que des rimes masculines : « O ville, toi ma sœur à qui je suis pareil, Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux Nous ne connaissons plus les vaisseaux hasardeux Tendant comme des seins leurs voiles au soleil, Comme des seins gonflés par l'amour de la mer. Nous sommes tous les deux la ville en deuil qui dort Et n 'a plus de vaisseaux parmi son port amer, Les vaisseaux qui jadis y miraient leur flanc d'or ; Plus de bruits, de reflets... Les glaives des roseaux Ont un air de tenir prisonnières les eaux, Les eaux vides, les eaux veuves, où le vent seul Circule comme pour les étendre en linceul Nous sommes tous les deux la tristesse d'un port : Toi, ville ! toi ma sœur douloureuse qui n 'as Que du silence et le regret des anciens mâts ; Moi, dont la vie aussi n'est qu'un grand canal mort !» —> Rime

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