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LIBÉRALISME

Du latin libéralis, « digne d'un homme libre », d'où « généreux », « bienfaisant ».

- En politique, doctrine prônant le respect des libertés civiles, contre l’autorité absolue de la monarchie ou de l’Église. - En économie politique, doctrine qui préconise la liberté des échanges et la non-intervention de l’État dans les affaires commerciales.

• Dans la réalité, les États les plus libéraux interviennent dans l'activité économique, notamment pour empêcher la formation de monopoles.

LIBÉRALISME, n.m. ♦ 1° Sens courant. Qualité de ceux qui sont tolérants, généreux. ♦ 2° Doctrine économique opposée aux divers socialismes : le libéralisme s'oppose aux interventions de l'Etat dans la vie économique. Il s'est d’abord inspiré de la thèse des physiocrates du XVIIIe siècle qui réclamaient le droit de « laisser faire, laisser passer » (les marchandises d’un lieu à l'autre), et, sous sa forme extrême, il proscrivait tout contrôle de l'État, même sur les conditions d'hygiène, d'âge, de sexe, etc. des travailleurs. Aujourd'hui, le libéralisme a pris une forme plus modérée : il refuse que l'Etat exerce des pouvoirs hors du domaine qui lui est propre (sécurité, monnaie, justice) et s'oppose ainsi à l’étatisation et aux nationalisations ; le libéralisme est devenu synonyme de respect de la propriété privée et de libre jeu de la concurrence.

libéralisme

Doctrine économique née au XVIIIe siècle, qui se développe surtout durant la première moitié du XIXe siècle. Elle repose sur la confiance en l'initiative personnelle, l'acceptation du libre jeu des « lois naturelles » et le refus de l'intervention autoritaire de l'État.

Commentaire Les libéraux prônent la liberté politique, individuelle voire pédagogique. En matière d'économie, le libéralisme est fondé sur le travail et le profit que l'on peut en tirer, le jeu de l'offre et de la demande, et la libre concurrence. L'État doit se contenter d'assurer la sécurité des individus et la libre circulation des produits. Le libéralisme peut également renvoyer au respect de l'individu, à la tolérance et à l'indépendance. Notons cependant que, de nos jours, le libéralisme n'est pas ennemi d'une certaine planification, voulue par l'État dans un but de coordination et d'efficacité optimales. Ses options, qui sont celles du capitalisme et qui reposent sur une vue optimiste de la nature humaine, ont souvent été contestées, voire combattues, par l'Église, qui critique les failles d'un système fondé sur l'égoïsme, et par les partisans d'une conception dirigiste, socialiste ou communiste, où l'Etat s'engage à assurer l'égalité des individus et des groupes sociaux.

Citations Cessez donc, capitalistes et ouvriers, de vous regarder d'un œil de défiance et d'envie... Reconnaissez que vos intérêts sont communs, identiques, quoi qu'on dise, qu'ils se confondent, qu'ils tendent ensemble vers la réalisation du bien général. (Frédéric Bastiat, les Harmonies économiques, 1850.) Pionniers de l'« économie des grands espaces » dès la fin du XIXe siècle, les États-Unis se voient aujourd'hui admirés pour leur efficacité aussi bien par l'U.R.S.S. ou la Chine, de dimension comparable par la population ou la superficie, que par la C.E.E. dont les États, créateurs jadis d'un autre modèle économique, essaient d'abandonner leurs habitudes pour bénéficier des avantages d'un vaste marché unique. (Jean Mathiex et Gérard Vincent, Aujourd'hui 1945-1970, tome II [1973], p. 92.) Par l'industrie moderne, le petit atelier du maître artisan patriarcal est devenu la grande usine du capital industriel. Des multitudes ouvrières y sont organisées militairement. Ce sont les simples soldats de l’industrie, et il y a toute une hiérarchie de sous-officiers et d'officiers pour les surveiller... Tous les jours à toute heure, ils sont asservis à la machine, au contrôleur, surtout au fabricant bourgeois lui-même. (Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848).

LIBÉRALISME

De la doctrine libérale, on retient habituellement une expression : « Laisser faire » et on pense à un pays de référence : les États-Unis. Le mot « libéralisme » et la chose qu’il recouvre ne coïncident pas d’emblée. Forgé sur le latin liber (libre), libéralisme est utilisé depuis le XIXe siècle seulement, tandis que la doctrine qu’on lui associe se construit dès le XVIIe siècle. À cela s’ajoute que la « doctrine libérale » peut être entendue en deux sens.

Un sens politique : elle réunit d’abord sous sa bannière les hommes qui ont lutté contre l’absolutisme monarchique, révoqué pour cause d’« arbitraire » au moment où l’on pouvait envisager de valoriser un État de droit (John Locke, 1632-1704) ; puis ceux qui ont cherché à imposer des limites constitutionnelles à l’extension d’un État moderne leur paraissant « dirigiste » au nom de la nécessité de laisser l’individu explorer lui-même les bornes de son action (Benjamin Constant, 1767-1830). Cet héritage débouche sur le primat accordé de nos jours par les libéraux contemporains au thème de la liberté (de pensée, d’association, de croyance, de propriété, de choix de l’emploi…) sur celui de l’égalité des citoyens.

Un sens économique : cette doctrine défend le primat des intérêts individuels, en postulant le principe d’une harmonie spontanée et stable instaurée par le marché au cœur de l’ordre social (Adam Smith, 1723-1790), fût-ce au prix de déséquilibres sociaux dont les plus importants pourraient être compensés par des actions philanthropiques. En ce sens, les deux formes du libéralisme se conjoignent souvent. Elles trouvent leur association la plus efficace dans la politique menée par les États-Unis tout au long du XXe siècle. Mais elles font néanmoins droit à différentes formules libérales. Celle qui prône l’adoption de contraintes collectives dans les limites de l’acceptable fut défendue par le Français Raymond Aron (1905-1983). Celle dont les effets sociaux ont été les plus critiqués fut inspirée par la pensée de Friedrich von Hayek (1899-1992). Elle consiste à affirmer que l’individu-entrepreneur est la seule mesure de toutes choses. Au cours des années 1980-1990, elle a servi de fil conducteur à de nombreuses politiques « ultralibérales », marquées au sceau d’un monétarisme délibéré (Ronald Reagan aux États-Unis), visant à remettre en cause les éléments constitutifs de l’État-providence (Margaret Thatcher au Royaume-Uni), et déployées durant la fin du XXe siècle dans de nombreux pays en développement (PED) sous l’impulsion notamment du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de plans d’ajustement structurel.

libéralisme, théorie des partisans de la libre entreprise. (S'oppose au socialisme et au dirigisme.) — A l'heure actuelle, le libéralisme économique et social, encourageant les initiatives individuelles et la création de sociétés économiques, n'est pas exclusif d'une certaine planification par l'Etat, nécessaire pour coordonner, à l'échelon national, les entreprises particulières et créer un marché équilibré.

LIBERALISME (n. m.) 1. — Doctrine pol. suivant laquelle tout doit être fait pour assurer le maximum de liberté individuelle, (notamment la liberté de pensée) et protéger celle-ci de l’arbitraire du souverain (par ex., au moyen de la séparation des pouvoirs) ; opposé à autoritarisme. 2. — Doctrine écon. suivant laquelle l’Etat ne doit pas être un agent économique (c.-à-d. exercer des fonctions industrielles ou commerciales et intervenir dans les rapports écon., quels qu’ils soient) ; opposé à étatisme , socialisme , interventionnisme. 3. — (Lato) Respect de la liberté d’autrui ; tolérance. 4. —Néo-libéralisme : doctrine qui, auj., devant l’échec du libéralisme, se résout à l’intervention de l’État dans l’écon., mais n’accepte pas que la planification soit imposée par voie d’autorité. 5. —Libéral : qui concerne le libéralisme en un sens quelconque du terme.




LIBÉRALISME

: — économique : conception privilégiant les mécanismes du marché et soutenant que l’État n’a pas à intervenir dans les relations économiques. — politique : doctrine affirmant que l’État doit préserver l’autonomie des individus et le caractère démocratique des institutions. LIBÉRALISME 1. Doctrine politique selon laquelle la liberté individuelle doit être garantie et protégée contre les empiétements du pouvoir central (le libéralisme a inspiré la Constitution américaine de 1787). A l’origine (XVIIe et XVIIIe siècles), le libéralisme a été formulé par les théoriciens du droit naturel contre les abus du pouvoir royal. Mais en réclamant la liberté de droit sans souci des conditions d’exercice de cette liberté — inégalités économiques, obstacles dus à l’ignorance, aux préjugés... —, ce libéralisme devient au XIXe siècle simplement la défense de la démocratie bourgeoise, notamment contre les doctrines socialistes. 2. Doctrine économique (liée au sens 1) selon laquelle il existe une harmonie spontanée des forces économiques et refusant, par conséquent, toute intervention de l’État en ce domaine. Le libéralisme, sous sa forme la plus pure, rejette toute réglementation et prône la libre concurrence et la libre entreprise («laissez faire, laissez passer», la formule de Guizot est caractéristique du libéralisme).



LIBÉRALISME

. Doctrine économique mais aussi politique. Dans le domaine économique, le libéralisme défend la libre entreprise et s'oppose à l'intervention de l'État dans la vie économique car elle nuit à la concurrence. L'école libérale fut représentée aux XVIIIe et XIXe siècles par des économistes anglais (Adam Smith, Malthus, Ricardo, John Stuart Mill) et français (Jean-Baptiste Say). Dans le domaine politique, le libéralisme défend les libertés individuelles des citoyens et vise à la limitation des pouvoirs de l'Etat. La doctrine libérale s'est principalement forgée au XVIIIe siècle afin de s'opposer à l'absolutisme monarchique.

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