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libéralisme.

Publié le 08/12/2021

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libéralisme. n.m., conception philosophique, politique ou économique, prônant le respect
en toutes circonstances des libertés individuelles. Lié à l'ascension de la bourgeoisie, au
développement du commerce et de l'industrie, théorisé dès le XVIIe siècle par John Locke en
Grande-Bretagne, puis par les philosophes des Lumières en France et par Thomas Jefferson
en Amérique, il s'est affirmé en Europe occidentale et en Amérique du Nord à la fin du
XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Révolutionnaire ou réformateur tant qu'il se heurtait à
l'absolutisme de l'État et de l'Église, ainsi qu'aux structures économiques et sociales héritées
du Moyen Âge et du mercantilisme, il tendit à devenir conservateur avec l'accession de la
bourgeoisie au pouvoir, le triomphe de la démocratie libérale et l'essor d'une nouvelle
opposition, socialiste notamment, qui remit en question l'ensemble ou une partie de ses
principes.

Le libéralisme politique.
Sur le plan politique, le mouvement libéral a lutté pour que fussent reconnues aux hommes
la liberté de penser et de s'exprimer, ainsi que celle d'agir dans les limites d'une loi aussi
peu contraignante que possible. Cette conception s'est traduite en particulier dans les
Déclarations des droits de l'homme et du citoyen de la fin du XVIIIe siècle et par la
déclaration d'indépendance des colonies anglaises d'Amérique (1776). Pour rendre ces
libertés effectives, le libéralisme, depuis la Révolution française et jusqu'au début du
XXe siècle, a favorisé l'adoption et le renforcement du régime représentatif (notamment
parlementaire), et réclamé l'extension du suffrage. Il s'est donc trouvé lié à l'avancée du
courant démocratique visant à confier le pouvoir au peuple, tout en s'en distinguant, car on
peut concevoir un libéralisme non démocratique, ou gouvernement par les Sages. En
insistant sur les limites des libertés publiques, les courants socialistes ont obligé les libéraux
à adapter leur doctrine. Certains libéraux ont ainsi accepté d'intégrer dans leurs
programmes l'idée de protection sociale. D'autres théoriciens (tels que Friedrich von
Hayek) estiment au contraire que toute intervention dans l'ordre spontané du marché est
néfaste : selon eux, la justice sociale la plus élevée découle des effets du marché et non
des décisions politiques. Les libéraux souhaitent un État minimal qui assure la production de
certains biens publics que le marché ne peut engendrer, comme la défense nationale. En
France, l'ultralibéralisme a peu de partisans, alors que les proclamations libérales se sont
multipliées après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Le libéralisme va à l'encontre
d'une large partie de la tradition française qui, de Colbert à de Gaulle, attribue à l'État un
rôle positif. Les politiques de déréglementation et de privatisation conduites par Margaret
Thatcher en Grande-Bretagne et par Ronald Reagan aux États-Unis ont en revanche donné
au libéralisme un nouveau souffle.

Le libéralisme économique.
Il se fonde sur deux postulats : il existe des lois économiques nécessaires, comme la loi de
l'offre et de la demande ; les bienfaits de la concurrence rendent l'intérêt de l'individu
conforme à l'intérêt général. Par conséquent, l'État ne doit pas entraver le libre jeu des lois
économiques ; il doit, comme le préconisaient déjà les physiocrates français, « laisser faire
et laisser passer », ce qui signifie que son rôle, en matière économique, se borne à
protéger la propriété privée, à garantir la liberté du travail et des échanges et à assurer
l'exécution des contrats. C'est en Grande-Bretagne, premier pays industriel du monde, que
s'est développée la doctrine libérale, avec les travaux d'Adam Smith et de David Ricardo.

Les incidences du libéralisme économique sur la situation des travailleurs, qu'il s'agisse
des conditions de travail au XIX e siècle ou du chômage massif après la crise de 1929, ont
cependant conduit à un divorce croissant entre les libéralismes politique et économique. Le
néolibéralisme, s'inspirant de John Stuart Mill, admit dès la fin du XIXe siècle la nécessité
d'une législation sociale imposée par l'État. Surtout, John Maynard Keynes soutint dans les
années trente que la défense des libertés politiques individuelles contre les tentations
totalitaires passe par l'intervention de l'État au plan macro-économique.
L'alliance du libéralisme politique et du keynésianisme fut elle-même ébranlée dans les
années soixante-dix sous l'influence de deux facteurs : la généralisation, à l'Ouest, d'une
« société de consommation » privilégiant les valeurs de la réussite individuelle sur celles de
la cohésion sociale et l'échec, à l'Est, des tentatives pour réintroduire les libertés politiques
dans un système économique planifié.
Le libéralisme économique est alors apparu comme une fin en soi, détachée de toute
référence nécessaire au libéralisme politique et s'accommodant même éventuellement de
dictatures sanglantes (comme au Chili en 1973). En Europe de l'Est, l'abandon brutal de
l'idéologie socialiste pour la panacée de l'économie de marché a toutefois accentué cette
tendance au début des années quatre-vingt-dix.
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Les corrélats
déréglementation
dirigisme
État-providence
Hayek (Friedrich von)
keynésianisme
libéraux (partis)
Lumières (philosophie des) - Morale et politique
marché
marginalisme
mercantilisme
Mill John Stuart
politique économique
Reagan Ronald Wilson
Ricardo David
Smith Adam
Thatcher Margaret

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